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Facebook, Twitter et Google vont témoigner devant le Congrès dans l’enquête russe

La semaine dernière, Mark Zuckerberg a promis de fournir au gouvernement les pièces requises, soit le contenu des publicités à caractère politique financées par une “ferme à troll” russe liée au Kremlin dans le cadre de l’élection présidentielle américaine.

Les géants du web à la barre. S’ils ne sont pas ouvertement accusés, ils vont tout de même devoir s’expliquer, du moins fournir des éléments de réponses concernant l’utilisation de leur plateforme, et surtout son possible détournement par des intérêts étrangers (russes en l’occurrence) lors de la dernière élection américaine.

La Commission du Renseignement du Sénat et de la Chambre des Représentants (l’équivalent de notre Assemblée Nationale) ont officiellement demandé à Facebook, Google et Twitter de témoigner dans le cadre de l’enquête sur une possible ingérence russe dans l’élection pour favoriser le candidat républicain Donald Trump.

Auditions dans l’enquête russe

Ils sont attendus le 1er novembre prochain par la commission sénatoriale sur le renseignement pour une audition publique. L’objectif est de déterminer si ces plateformes ont été utilisées pour influencer l’opinion et favoriser Donald Trump, finalement victorieux.
Facebook, par la voie de son CEO Mark Zuckerberg, a d’ores et déjà confirmé sa pleine coopération avec les autorités la semaine dernière, après avoir reconnu le détournement de la plateforme par une société russe, cachée derrière des centaines de faux comptes et pages Facebook.

Cette “ferme à troll” s’est offert pour 100 000 dollars de publicités promouvant des messages politiques à caractères controversés. Selon la presse américaine, ces publicités avaient pour but de susciter des clivages politiques chez les Américains, et de nuire à la candidature d’Hillary Clinton, pourtant donnée vainqueur dans les intentions de vote.

Dimanche dernier, le Washington Post révélait la mise en garde personnelle de Barack Obama à Mark Zuckerberg sur la possibilité d’une influence russe dans la prochaine élection présidentielle. Après la victoire de Donald Trump et alors que le réseau social était montré du doigt, le jeune milliardaire avait jugé « folle » l’idée que Facebook est pu avoir une quelconque influence sur le vote.

Attaqué par Donald Trump

Aujourd’hui, après la reconnaissance du détournement de sa plateforme, son discours est (logiquement) tout autre. Ce qui semble déplaire au magnat qui accuse Facebook d’avoir « toujours été anti-Trump ». Suggérant même une “collusion” avec le New York Times et le Washington Post, également « anti-Trump » selon lui.

Une déclaration en forme de contre-feu pour le président, à un mois de l’audition des trois compagnies. Mark Zuckerberg n’en a pas moins réagi sur Facebook : « Trump dit que Facebook est contre lui. La gauche affirme que nous avons aidé Trump. Les deux camps sont mécontents des idées et des contenus qu’ils n’aiment pas ». Pour lui, Facebook est une « plateforme pour toutes les idées ».

Un aveu et des excuses

Le CEO de Facebook a profité de l’occasion pour revenir sur ses propos à la suite de la victoire de Donald Trump : « Après l’élection, j’ai dit que je pensais que l’idée que la désinformation sur Facebook ait pu changer l’issue de l’élection, était une idée folle. Dire ceci était dédaigneux et je le regrette. C’est une question trop importante pour être dédaigneux. »

Il minimise cependant en assurant que « les données que nous avons ont toujours montré que nous avions toujours eu un plus gros impact dans cette élection en donnant la parole aux gens, ou en permettant aux candidats de communiquer directement ou encore en aidant des millions de gens à voter. »

Ce sera désormais au Congrès et au procureur spécial Robert Mueller de conclure à cette éventuelle influence.

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