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On veut vous faire dire « Internet clandestin » au lieu de « darknet »

Le Journal Officiel vient de publier les équivalents français de termes anglophones employés dans le monde de l’informatique et de l’internet. Cette année encore, quelques pépites jaillissent des entrailles de la langue française.

Down the Deep, Dark Web

La Commission d’enrichissement de la langue française (Commission générale de terminologie et de néologie jusqu’en 2015) vient de franciser onze termes couramment utilisés en anglais et qui doivent désormais s’imposer dans tous les documents administratifs (décrets, arrêtés, circulaires, directives ministérielles, documents divers, etc.).

Comme en avril dernier, où « hardcore gamer » et devenu « hyperjoueur » et en 2015 où « flux » a remplacé « streaming », le Journal Officiel a publié le Vocabulaire de l’informatique et de l’internet récemment adopté.

Internet clandestin et abysse

Le mystérieux « dark net » devient ainsi « l’internet clandestin » et se définit comme suit : « Ensemble de réseaux conçus pour assurer l’anonymat des utilisateurs par la mise en œuvre d’une architecture décentralisée ainsi que de logiciels et d’autorisations d’accès spécifiques ; par extension, l’ensemble des activités, souvent illicites, qui y sont pratiquées ».

L’internet clandestin est d’ailleurs à distinguer de la « toile profonde » ou encore « abysse » qui, comme vous l’avez peut-être deviné, remplace le « deep web » (invisible web, hidden web, deepnet).

Français partout, utilisation nulle part

Certaines professions du monde de l’IT sont également passées à la moulinette de la Commission : chief data officer (CDO) devient « directeur(trice) des données », le data scientist trouve son équivalent français dans « expert en mégadonnées ».

Et par pitié ne dites plus « provisioning », « knowledge graph » ou « responsive design », mais « provisionnement », « graphe de connaissance » et « conception d’interfaces adaptives ». Mais si, vous allez vous y faire ! Au fil des ans, de nombreux termes de l’internet ont été francisés : Big data (megadonnées), hashtag (mot-dièse), tuning (bolider), podcast (baladodiffusion), buzz (ramdam) ou encore sexting (textopornographie), grooming (pedopiégeage), pure player (tout en ligne) et community manager (animateur de communauté),

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42 commentaires
  1. C’est pas possible. Ils veulent nous faire parler canadien ou quoi?
    Ils veulent que la langue française devienne incompréhensible?
    Ils feraient mieux d’officialiser le genre des mots comme LE WiFi, LE phablet (oui c’est un téléphone avant d’être une tablette).

    On compte sur vous au JdG pour ne JAMAIS utiliser ces mots qui n’ont aucun sens dans vos articles.

    1. “Parler canadien” et pourquoi pas ?????? Au Canada (et plus précisément au Québec), on se doit d’utiliser des termes en français quand c’est possible, et ce n’est pas seulement dans le domaine de l’informatique. C’est aussi dans le monde des affaires. On ne parle pas de “shopping” ,mais de magasinage, On ne parle pas de “parking” mais stationnement. On n’utilisa pas le “Wifi”, mais le sans-fil. On rédige un courriel, pas des emails ou des e-mails. Ce n’est pas en faisant des lois qu’on protègera la langue française et notre culture, mais en conscientisant les gens que le français est en train de devenir une langue batarde, comme l’anglais. C’est à chacun de faire un effort. Habitant dans une région très près de l’Ontario anglophone, c’est un combat de chaque instant. Je dois corriger mon fils régulièrement, quand il passe du français à l’anglais deux ou trois fois par PHRASE. Les textos n’aident pas non plus.

      Parfois, l’Académie Française devrait consulter l’Office de la langue française du Québec………

      1. Il m’a bien fallu 5 secondes pour comprendre “conscientisant”.
        Pour info, WiFi est une norme. Sans-fil inclue la téléphonie 3g, le bluetooth, les normes de charge Qi et PMA, les brosses a dents Oral-B, et presque tout ce qui fonctionne sur batterie.

        Je sais bien que vous les Québécois êtes de fervents défenseurs de la langue française, bien plus que nous. Mais ses fois il faut arrêter de vouloir tout traduire et se contenter de termes existants. Même dans la langue de Shakespeare ils utilisent beaucoup plus de termes français qu’on ne le pense.

        Je comprends les mots comme magasinage. Ils ont du sens même si c’est la première fois que je vois ça, mais quand je vois les contractions faites pour que ça paraisse “jeune et cool” en disant courriel ça me donne de l’urticaire.

        Par contre je te rejoins pour certains mots comme “un planning” ou “un parking” qui n’ont strictement aucun sens sachant qu’ils n’existent pas sous la forme d’un nom en anglais.

        Edit: Ne vois aucune agressivité dans mon message. Je trouve ça très bien de partager des points de vue, et je n’ai jamais eu cette discussion avec un “cousin outre Atlantique”.

        1. “Je sais bien que vous les Québécois êtes de fervents défenseurs de la langue française, bien plus que nous.”

          C’est une erreur de la penser, pourtant.

        2. ” Il m’a bien fallu 5 secondes pour comprendre “conscientisant”.”

          bah après si t’es un peu lent….

          “Même dans la langue de Shakespeare ils utilisent beaucoup plus de termes français qu’on ne le pense.”

          Qui trouvent aussi leurs traduction.

      2. hum…

        Pour connaître un peu les deux, au Canada, ils parlent beaucoup plus anglais que les français, justement.

        Pour information, en France, on écrit des mel (messages électroniques).
        En France, on parle aussi du sans-fil.
        Au Canda, ils utilisent le “Wifi”, qu’ils prononcent, en plus, “Waïfaï”.
        “Check”, “Break”, etc.. sont très utilisé au Canada.

        Quelqu’un qui a vécu dans les deux pays saura que ce sont bien les Canadiens qui utilisent le plus l’anglais. Mais bon, vu qu’ils sont à côté des américains, c’est normal, aussi.

        1. Pas partout. Dans la région de la capitale nationale (Ottawa), oui, vue l’influence anglophone très proche. Mais si on va au Lac-St-Jean, en Abitibi, ou encore dans la Ville de Quëbec (l’autre “Capitale Nationale”), ce sera différent. De la même façon, si on se rapproche du Nouveau-Brunswick, on aura l’accent Acadien et certains mots qui sont bien de cette région.

          Dans la région de l’Outaouais, l’influence anglophone se fait sentir, mais c’est simplement encore plus important de bien parler le français pour résister aux tentations de simplement utiliser les termes en anglais. Je vis dans l’Outaouais depuis plus de 40 ans, Et j’ay ai vue une amélioration très progressive. Mais ceux qu’on appelle les franco-ontariens sont les plus grand utilisateurs de termes en anglais…………………..

      3. C’est quoi l’intérêt de tout ça ?
        Le principe d’une langue vivante, c’est qu’elle évolue. Le français d’aujourd’hui n’est pas le français d’il y a 1 siècle, et c’est normal… sinon, ça signifierait que le français est une langue morte.

      4. Je suis pas vraiment d’accord il ya autant d’anglicismes au Québec qu’en france la seul différence c’est que ce ne sont pas les mêmes …
        exemples: les jokes , c’est l’fun , lighter,cut, brake,lift,anyway,tips , et j’en passe …

      1. Un chtit enfant qui se sent pousser des ailes derrière son clavier?
        Retourne en classe gamin, tu n’as visiblement pas appris les définitions de frustré (sans S au singulier) et d’ami.
        Sans compter l’éducation ou on n’insulte pas les gens sans raison, mais il ne faut pas trop en demander. Je suppose que ça dépend des classes sociales.

        1. Je suis pas chtit j’habite dans le sud. Et j’ai plus l’accent local d’ailleur.

          Par contre plus tu parles plus t’as l’air d’un gros con pour de bon hein.

    2. on dit le wifi mais UNE phablette , phablet c’est en anglais mettre un pronom français devant un mot anglais n’a aucun sens . et d’ailleurs qui utilise encore le mot phablette mdr

  2. Donc “recherche de l’anonymat” = “clandestin” … je n’aime pas du tout, et je dirais même que cette association sémantique est dangereuse. C’est encore des ticards qui ont proposé ça ?

    1. Aussi débiles soient ces traductions, le dark web est bien la partie clandestine du web, simplement parce que les gouvernements n’ont aucun contrôle. Un endroit ou tu peux aussi bien acheter des armes automatiques, de l’héroïne ou les plans pour faire une bombe nucléaire. A ne pas confondre avec les réseaux comme TOR ou un VPN.

      Bon après tu as beaucoup trop de termes stupides comme un “pirate” pour celui qui télécharge 3 films. C’est juste un rebelle qui ne veut pas payer.

      1. Et les fameux hack/hacke[u]r utilisés n’importe comment par nous élites 😉

        Petite précision : TOR est un soft permettant de causer via un réseau décentralisé (celui des gens faisant tourner un routeur TOR), ce réseau est considéré comme faisant parti du dark web. Je suis presque sûr que tu peux y acheter de la cam’, j’ai quelques doutes sur la bombe nucléaire ^^

        Maintenant, c’est pas parce que les gouvernements n’ont pas la main dessus que c’est illégal, même s’ils font tout pour nous le faire croire. Et je pense que le choix de cette francisation est une pierre à leur édifice.

        Je précise quand même que je ne cautionne pas ce qui est illégal (petit message à la DGSI ^^).

        1. Je faisais référence au protocole TOR. Il ne permet pas que d’accéder au darknet.
          Quand on parle de clandestin, on parle de quelque chose qui échappe au gouvernement, pas forcément quelque chose d’illégal, bien que les gouvernement ne voient que ce qui est sous leur contrôle comme légal… Dans tous les cas la version française du dark web est stupide.

          1. sauf que quand on parle de TOR , le gouvernement à presque complêtement la main mise dessus donc parler de clandestinité c’est un peu lolilol
            comme le dit si bien le dicton soit proche de tes amis et encore plus de tes ennemis …

        2. Mais c’est justement car les gouvernements n’ont pas la main dessus que c’est appelé “Clandestin” 😉
          Simple affaire de point de vue

  3. Ceci dit, il me semble que la vocation première est de fournir un vocabulaire “francais” avec des définitions précises aux textes officiels, légaux, etc… qui se doivent d’utiliser le moins de mots d’emprunt.
    Alors certes la plupart de ces mots sont ridicules, mais au final la langue officielle a peu d’incidence sur la langue usuelle. On n’est pas au Québec où l’usage du français (made in Québec) est à priori obligatoire dans les affichages publics.

  4. Cette obstination à vouloir nous faire parler “français” en inventant des mots qui hier encore n’existaient pas, et ne sont donc pas plus “français” que les mots qu’ils prétendent remplacer…
    Pourquoi ne pas simplement déclarer que “wifi”, “email” ou “darknet” sont désormais considérés comme des mots officiellement français, ça serait beaucoup plus simple et ça éviterait d’avoir à réécrire la moitié des textes officiels !

    1. Parce qu’y a des gens qui luttent farouchement contre l’évolution, au nom du patriotisme. “On est en France on parle français !”

      1. plot-twist* : ces gens utilisent “Week-end, Parking, Chewing-gum sans soucis 😀
        Double standards much ?

        *: pardon … “Torsion d’intrigue” XP

  5. Ha ces geeks qui se sentent outrées et insultes à tout va parce qu’on songe à faire évoluer leurs cultures pour qu’elle puisse êtres comprises des néophytes. Triste communauté!

    1. Effectivement, moi néophyte, me voila bien plus avancé lorsque l’on parle de “l’abysse” au lieu de parler du deep web !

  6. J’ai du mal à comprendre pourquoi la plupart des gens se révoltent quant à la traduction de termes anglais en français…
    A aucun moment on vous empêche de continuer à utiliser les mots anglais hein. Il est complètement normal et logique qu’une langue s’enrichisse de nouveaux mots au gré de l’évolution de notre monde, et il est d’autant plus normal que ces nouveaux mots trouvent traduction.
    De plus, je trouve la plupart des traductions complètement censées et logiques, même si certaines prêtent à sourire.

    1. Perso, ce qui me dérange, c’est qu’on paye assez cher des docteur de l’académie française pour pondre ces trucs, que, soit-dis en passant, quasiment n’importe qui pourrait pondre.

      Quelle est l’utilité de payer des mecs pour pondre des mots qui ne serviront a personne ?

      1. Bah faut bien que quelqu’un s’en charge, et puis “qui serviront à personne” j’en doute. reviens dans 10-15 ans, ça ne m’étonnerait pas que ces mots se soient installés dans le vocabulaire courant français.

        Mais sinon oui, on doit surement bien trop payer ces gens la. En France quand tu fais un peu de pensée ou de politique t’es surcoté de toutes façons.

        1. Les mots “mel” et “courriels” ont 21 ans (3 juillet 1996), et bien qu’ils soient utilisé puis-qu’imposé par la DGLFLF, je pense pas qu’on puisse dire qu’il soit dans le vocabulaire courant français.
          Comme quoi même en forçant ça passe pas…

          Du coup, j’ai un doute sur le fait que des choses comme “abysse” pour deep-web, qui sont moins intuitif et pas imposé, s’installent dans le langage courant.

          1. Pas faux pour deep-weeb, mais aprés je pense aussi que c’est contextuel, on a pas l’occasion d’utiliser ce terme trés souvent.

            Pour “mail”, en effet les équivalents français sont pas tout le temps utilisés, mais il m’arrive quand même d’entendre assez souvent ” me l” a l’oral (peut être car il ressemble au mot anglais certes) et de voir “courriel” à l’écrit, notamment sur des docs pro (je travail en PME).

          2. C’est obligatoire sur les documents officiels, et donc par extension sur bon nombre de doc pro.
            Mais tu peux pas considérer pour autant que “courriel” appartient au langage courant aujourd’hui.
            Le fait est que quand tu utilise un mot couramment, tu va pas te mettre a changer parce que des mecs dans un bureau ont décidé que ce mot là il serait un autre finalement. Pour qu’un mot soit utilisé dans le langage courant, ils faut que des gens s’en servent couramment…

          3. Bien entendu, mais le changement permet d’amorcer un usage courant. Et si le mot et de plus en plus lu/vu alors il sera inexorablement de plus en plus utilisé. Même si cela peut prendre un long moment.

          4. Ce n’est pas si simple. Si ça l’était, tout les mots seraient de plus en plus utilisé, puisque tout les mots sont de plus en plus lu/vu.
            La pratique ne tends pas a montrer cela.

            Concrètement, regardont les exemples des mots pondu par l’académie en 1998, il y a 19 ans, et leur usage :
            -bogue a la place de bug
            -logement a la place de slot
            -connexité a la place de connectivity
            -calcul intensif a la place de supercomputing
            -grappe a la place de cluster
            -adresse universelle a la place de URL

            Lequel de ces mots a tu déjà vu dans ce contexte ?

            Y a mieux en 1999, je te laisse deviner les mots d’origine :
            Toile d’araignée mondiale,
            Diffusion systématique sur la toile,
            Système d’adressage par domaine,
            barrière de sécuritée,
            page sur la toile,

            Ça fait plus de 15 ans qu’ils ont été pondu, tu pense sérieusement qu’ils seront un jour utilisé couramment ?
            On ne peut pas influer l’évolution d’une langue vivante…

          5. En effet parmi les mots que tu listent j’en ai vu très peu utilisés du grand public.
            Par contre il m’a été souvent donné de lire “Système d’adressage par domaine”, “Protocole de transfert de fichier” et quelque autre dont je n’ai plus mémoire dans des domaines plus axés pro.
            Ce qui me parait normal puisque de toutes façon le néophyte n’aura jamais a utiliser ces termes, en anglais ou en français.

          6. Je bosse dans ces domaines, et je peux te dire que c’est des termes que l’on utilise jamais a l’oral, et très, très rarement a l’écrit (jamais pour système d’adressage par domaine).

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