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iPhone : trois raisons pour lesquelles les ruptures de stock sont systématiques

Si vous êtes du genre à acheter un iPhone tous les ans, vous le savez bien : chaque lancement d’un nouveau smartphone est suivi d’une sévère rupture de stock. Mais pourquoi donc ? C’est la question que s’est posée le Wall Street Journal, qui explique que ces ruptures de stock sont liées à trois raisons : les prévisions de ventes, le perfectionnisme d’Apple et enfin le manque de composants de qualité.

Alors que les précommandes de l’iPhone 8 et 8 Plus ont débuté vendredi dernier, certains opérateurs ou marchands en ligne affichent déjà des ruptures de stock sur certains modèles. C’est désormais une habitude avec les nouveaux iPhone, il faut souvent attendre plusieurs semaines avant de pouvoir mettre la main dessus. Le Wall Street Journal a demandé à des experts qui ont travaillé dans l’industrie pourquoi ces ruptures de stock revenaient tous les ans. Et pour eux, il y a trois raisons qui expliquent cela.

Des prévisions de vente toujours plus difficile à anticiper

Cela concerne Apple, mais aussi tous les autres constructeurs de smartphones : avant même de sortir un nouvel appareil, il faut savoir si leurs clients sont prêts à en acheter un nouveau. Mieux, il faut également savoir quelles sont les nouveautés ou fonctionnalités qui déclencheraient un achat. Les prévisions de ventes sont donc le nerf de la guerre afin de savoir combien d’appareils une société doit produire avant de les mettre sur le marché.

Mais comme le note le Wall Street Journal, comment réaliser des prévisions lorsque l’appareil que l’on s’apprête à mettre en vente est en passe de casser tous les records de prix sur le marché du smartphone ? Les experts consultés par le journal américain affirment qu’il est toujours plus compliqué d’anticiper la demande lorsqu’une société commercialise un produit avec un nouveau prix.

L’iPhone X.

Difficulté supplémentaire pour Apple, comment savoir si la sortie de trois appareils, au lieu de deux, ne va pas entamer les ventes de l’un d’entre eux. Ajoutez à cela des baisses de prix sur les anciens appareils et vous tenez là un immense casse-tête avec des dizaines d’inconnues… Qui va forcément avoir une influence sur le nombre d’appareils mis sur le marché (pour ne pas dire sur les marchés).

Enfin, mais c’est peut-être un problème de riche, « il est très difficile de jauger la demande quand vous vendez tout ce que vous produisez », précise un expert.

Quand Apple déplace une vis, c’est toute la chaîne de production qui prend du retard

Autre élément à prendre en compte, « le perfectionnisme d’Apple ». La firme américaine serait en effet bien connue pour changer les plans de ses appareils quelques mois ou semaines avant le lancement de la production. Et le plus petit changement peut avoir des répercussions énormes. Le déplacement d’une petite vis demanderait ainsi de revoir l’ensemble des plans des iPhone, le placement des composants ou même leur dimension.

Les différents capteur situés à l’avant de l’iPhone X pour reconnaître le visage de l’utilisateur.

À cela s’ajoutent les standards de qualité qu’impose Apple à ses fournisseurs. Si les composants ne parviennent pas à passer des tests de qualité lors de la production des iPhone, ils sont mis de côté. Pour illustrer cette pratique, le Wall Street Journal donne un exemple issu du tout premier iPhone :

« Sur le premier iPhone, le taux de rendement (le nombre de composants qui parviennent à atteindre un certain seuil de qualité) des couches tactiles étaient de 80 % parce qu’il s’agissait d’une nouvelle technologie ». Et Apple n’hésitait pas à mettre à la poubelle un cinquième des couches tactiles afin de garantir la qualité de ses appareils. On imagine aisément qu’Apple doit rencontrer des problèmes similaires avec les écrans bord à bord et OLED de son iPhone X.

L’iPhone X et son écran bord à bord.

Faire face aux ruptures de stock… de certains composants

Dernier élément qui ralentit la production des iPhone : le manque de composants. Que cela concerne la mémoire NAND ou les écrans OLED, Apple doit faire face à une demande globale de la part de tous les constructeurs d’électronique mondiaux qui réduisent le nombre de composants sur le marché. Ce faible nombre de composants était déjà à l’origine des pénuries de la Nintendo Switch et va avoir un impact sur le nombre d’exemplaires d’iPhone X disponible d’ici la fin de l’année.

Apple tente d’y faire face comme il peut, notamment en développant des partenariats avec d’autres entreprises. Il a notamment investi plusieurs milliards de dollars dans de futures usines de fabrication d’écran OLED chez LG, afin de bénéficier d’un autre fournisseur que Samsung.

Des ruptures de stock qui arrangent aussi les constructeurs

Le Wall Street Journal conclut son article : « Fabriquer des smartphones est vraiment compliqué, et c’est un petit miracle qu’ils arrivent dans nos mains ». Mais le journaliste précise tout de même que ces ruptures de stock arrangent d’une manière ou d’une autre les constructeurs. Au final, lorsque les produits se font attendre, les clients ont l’impression que l’attente en valait vraiment le coup.

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10 commentaires
  1. « Fabriquer des smartphones est vraiment compliqué, et c’est un petit miracle qu’ils arrivent dans nos mains ».

    Très bien parfait, alors pourquoi ces pauvres petits chinois sont payés 0,15€ de l’heure?

      1. D’une extrapolation. C’est comme dire :
        “Ca fait deux siècles que j’t’attends !”

        Cet exemple fonctionne majoritairement lorsqu’on s’adresse à une femme.
        Blague misogyne posée, je m’en vais !

    1. Parce que le monde occidental est peuplé de gros cons comme nous ici (et je m’y inclus bien objectivement). Parce que non, je pense que personne ne peut dire qu’à aucun moment de sa vie il n’a pas “profité” de quoique ce soit de fabriqué par une personne exploitée.

        1. Ouais donc tu peux pas dire que t’as pas profité d’un truc fabriqué par une personne exploitée.
          J’avoue que soit ma phrase contenait 2x trop de négations et est donc sûrement plantée quelque part.

          1. C’est ça je profite des personnes exploité, j’essaye juste de le faire un minimum.

    2. En effet, il y a une petite erreur. Ce n’est pas un seul petit miracle mais 1.379 milliards de petits miracles qui nous permettent d’avoir des smartphones.

  2. « Fabriquer des smartphones est vraiment compliqué, et c’est un petit miracle qu’ils arrivent dans nos mains »

    Du calme, du calme, des petits miracles fabriqués industriellement par centaines de millions cela ne relève pas du miracle mais, tout au contraire, d’une technologie maîtrisée.

    Les journaliste du Wall Street Journal
    font dans le sensationnel (comme tous les autres aujourd’hui).

Les commentaires sont fermés.

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