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Renault dévoile Symbioz, son ambitieux projet de voiture autonome, électrique et connectée de demain

Le salon de l’automobile de Francfort vient tout juste d’ouvrir ses portes à la presse, l’occasion pour Renault de dévoiler Symbioz. Plus qu’un simple concept-car, Symbioz est une base de travail très concrète sur laquelle va se reposer Renault pour développer ses premières voitures connectées. Car Symbioz comprend trois composantes : un concept-car pour imaginer ce à quoi pourra ressembler la voiture de 2030, mais aussi une maison connectée, où la voiture devient une pièce à part et enfin une démo-car, une voiture fonctionnelle qui sera capable de rouler dès la fin de l’année.

La voiture électrique et autonome n’est pas seulement l’apanage des marques étrangères. Voilà, pour résumer, le message que veut faire passer Renault avec l’annonce de Symbioz. Ce nom un brin désuet recouvre pourtant toutes les ambitions de Renault dans les voitures connectées.

Un concept car pour penser la voiture autonome de 2030

Symbioz, c’est d’abord un concept-car. Le modèle Z33, qui a été dévoilé ce matin au salon de Francfort est un concept de ce que pourrait être la voiture en 2030. Il s’agit d’un véhicule électrique, autonome et connecté aux dimensions imposantes. Longue de 4,70 mètres pour une largeur de 1,98 mètre et une hauteur de 1,35 mètre, Renault la présente comme « une berline monocorps futuriste dont les dimensions extérieures sont celles d’un véhicule du segment D », mais disposant d’un « espace intérieur modulable correspondant cependant à celui d’un véhicule du segment E ».

L’idée, c’est de faire de cette voiture un espace de transport convivial pour tous les passagers : les sièges avant pourront ainsi se tourner à 180 degrés vers les passagers. Une petite table va alors se déployer entre les passagers. Pour contrôler l’intérieur de la voiture, « de petits écrans tactiles rappelant des montres sont intégrés à chaque ceinture de sécurité. Ils permettent aux voyageurs de garder les différents contrôles de la voiture (climatisation, musique, etc.) à portée de main, même lorsque les sièges sont retournés ». La voiture du futur, donc.

Sa carrosserie est en fibre de carbone et, comme sur le concept-car Trezor dévoilé l’année dernière, les logos Renault situés à l’avant, à l’arrière et sur les flancs du véhicule s’illuminent lorsque la voiture passe en mode autonome.

Ce concept-car se présente comme une voiture dotée d’une capacité de conduite autonome de niveau 4 (sur 5). Ce qui signifie qu’il n’est plus nécessaire d’être obligatoirement derrière le volant pour surveiller la voiture. Renault précise par ailleurs que « les fonctions de conduite autonome seront progressivement déployées sous l’appellation Renault “EASY DRIVE” ».

Concernant la motorisation, la Symbioz dispose de « deux moteurs électriques à aimants permanents […] placés sur l’essieu arrière, chacun étant associé à une roue ». Un véhicule électrique qui pourra d’ailleurs être rechargé par induction.

Dernier point intéressant de ce concept-car, Renault a imaginé son intégration au sein de la maison du futur. Pour Renault, la voiture pourrait tout à fait devenir une pièce à part de la maison. Le principe est en tout cas intéressant. Extrait :

• Par exemple, lorsqu’aucun trajet important n’est programmé dans les 48 h à venir, la batterie de la voiture se contente d’une charge minimale (conservant assez d’énergie pour un court déplacement ponctuel par exemple) afin d’optimiser la répartition d’électricité dans la maison.

• A l’inverse, si un départ en week-end est programmé le samedi matin, la batterie de la voiture sera chargée au maximum dans la nuit de vendredi à samedi, faisant progressivement baisser le chauffage de la maison en parallèle.

• Il est aussi possible de programmer l’utilisation de l’énergie stockée dans les batteries de SYMBIOZ pour alimenter temporairement des éclairages, des écrans et des équipements domestiques de la maison pendant les périodes de surconsommation. En cas de panne de courant, ce basculement est automatique.

Un véhicule de démonstration fonctionnel dès la fin de l’année pour montrer le savoir-faire de Renault

Mais plus qu’un concept-car futuriste, pratiquement à la limite de la science-fiction, Renault a conçu dans le même temps un véhicule de démonstration – nommé Symbioz Démonstrateur. Ce dernier n’est pas montré au salon de Francfort, mais il existe déjà et surtout, il est déjà fonctionnel. Il s’agit en fait de la fusion de l’ensemble du savoir-faire de Renault dans le domaine de l’automobile, de la voiture autonome et de la voiture électrique.

La Symbioz Démonstrateur devrait donc reprendre dans les grandes lignes le design de la Symbioz Concept. Mais elle intégrera la plateforme de développement de la conduite autonome issu de Ghost Rider (le nom de code donné à l’Espace autonome que nous avons pu tester il y a quelques mois), le châssis et la chaîne de propulsion électrique de Road Runner (qui reprend le design et la propulsion de Symbioz Concept) et le système de conduite autonome de MadMax (une Talisman autonome).

Ce Symbioz Démonstrateur, que Renault montrera à la presse avant la fin de l’année sera également une voiture dotée d’une capacité de conduite autonome de niveau 4. Cette voiture sera ainsi capable d’être entièrement autonome sur les autoroutes et sera même la première voiture à être capable de passer un péage autoroutier sans jamais avoir besoin de l’assistance du conducteur. Un passage compliqué à gérer pour les voitures autonomes en l’absence de lignes de démarcation à l’approche des péages. Pour ce faire, Renault s’est allié à la Sanef, qui a disposé des antennes WiFi à proximité afin de communiquer à la voiture où sont les télépéages ouverts et lesquels prendre.

Des écrans LG, du son Devialet et de la réalité virtuelle Ubisoft

Pour la conception de ce véhicule de démonstration, Renault s’est également associé à trois autres partenaires. LG, tout d’abord, a conçu l’écran du tableau de bord. Il s’agit d’un unique écran OLED qui affiche à la fois le tableau de bord et l’ordinateur de bord. Devialet, ensuite, qui s’est occupé de la sonorisation de la voiture. Les enceintes ne sont d’ailleurs pas disposées dans les portières, mais sous les sièges (entres autres) afin de proposer une distribution sonore spatiale qui profitera à tous les passagers. Enfin, et c’est sûrement le plus curieux, Ubisoft a également participé à cette voiture du futur.

Ainsi, on pourra trouver à côté du siège conducteur de la Symbioz Démonstrateur… un casque de réalité virtuelle Oculus Rift. Lorsque la voiture passera en mode autonome, il sera possible de l’enfiler et de découvrir une « expérience » conçue par Ubisoft. Renault s’est montré assez flou sur le sujet, mais il est question d’utiliser les capteurs de la voiture afin de recréer un monde virtuel autour de la voiture. On peut alors imaginer qu’en regardant à travers les fenêtres avec ce casque de réalité virtuelle, on peut apercevoir des vaisseaux nous doubler dans un environnement spatial.

0 à 100 km/h en moins de 6 secondes

Enfin, concernant la motorisation de ce modèle de démonstration, Renault nous assure que le plaisir de conduite sera toujours bien présent. La voiture « affiche une puissance de 500 kW et un couple maximal de 660 Nm en pic. Elle passe de 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes ». Quant à l’autonomie des batteries, ces dernières ont une capacité de 72 kWh et permettront de faire plus de 500 km en usage réel sur autoroute.

Pour Renault, il ne fait aucun doute que l’intégralité des voitures commercialisées en 2025 sera autonome. Symbioz est le premier pas en ce sens et les technologies seront bientôt mûres pour lui permettre d’arriver dans les véhicules grand public avant 2020. Il ne reste maintenant plus qu’à convaincre le législateur de lui permettre de rouler.

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14 commentaires
  1. Je ne vais pas discuter l’esthétique, c’est trop subjectif. Par contre il faudrait arrêter avec le mensonge de la voiture “autonome” quand celle-ci dépend du parc nucléaire. Automatique, pourquoi pas…

      1. Il a pas complètement tort non plus si on veut pinailler sur les termes, autonome ça voudrait dire que la voiture ne dépend de rien. Hors elle dépend pour le moment encore de la recharge électrique.

        1. Pour le coup, c’est le terme consacré. On parle de voiture autonomes pour parler de voitures pilotées par une IA et qui est capable de se débrouiller (plus ou moins) sans conducteur. Et non pas autonome, dans le sens où elle est totalement indépendante d’une quelconque source d’énergie.

          Si vous avez un meilleur terme, je prends 🙂

          1. Non mais vous avez raison d’utiliser ce terme, c’est celui qu’utilise les industriels et que tout le monde a enregistré ^^ mais Raph n’a pas tort sur le fait que c’est pas le mot le plus adapté. A la limite, on devrait dire “à conduite autonome”.

          2. C’est pas parce qu’ils sont nombreux a avoir tort qu’ils ont raison. C’est comme pour l’évasion fiscale, NON NON c’est pas de l’évasion fiscale c’est du vol.

    1. Non mais en fait autonome ce dit d’une chose qui assure sa fonction tout seul sans intervention extérieur. Et la route conduit bien toute seule. La recharge c’est pas le rôle de la batterie. Donc autonome est le bon terme. Sinon on dit indépendante en énergie 😉

  2. “Longue de 4,70 mètres pour une largeur de 1,98 mètre” : ça va pas rentrer partout ça. Déjà que j’en chie avec 1,83m de large ! (gros monospace)

  3. On peut toujours rêver. RENAULT me semble bien optimiste pour 2025 ! Il y a une foultitude de “détails” à régler, comme le roulage en pleine campagne sur des routes non balisées et autres joyeusetés. RENAULT est très fort pour la com. Le premier problème à résoudre est l’autonomie du véhicule et son coût pour qu’il ne reste pas un beau démonstrateur. Il me semble aussi nécessaire d’evoquer l’empreinte écologique des batteries qui est loin d’être négligeable dans le cadre d’une production de masse. Ceci dit si on me propose un 1vh électrique à 1000km d’autonomie pour le prix d’une compacte (C4, 308, MEGANE), je signe. On peut toujours rêver. ..

    1. Oula faut se mettre à jour hein. Tu peux faire facile 500km avec des électriques maintenant. La zoe sortie en 2012 faisait 150km d’autonomie aujourd’hui 5 ans plus tard c’est 400.
      Donc autonomie plus que doublé en 5 ans. Je te laisse faire les calculs pour 2025 ;). Et ton problème de route de campagne, pff broutille ! Le seul problème de l’électrique pour le moment c’est le prix et EDF, sinon tout les constructeur ont déjà la techno

      1. En fait, ce n’est pas aussi simple même si vous avez raison sur l’évolution. Je ne suis pas sûr que la conduite autonome soit une panacée car elle nécessitera toujours une chaussée balisée pour fonctionner à moins qu’on installe une intelligence artificielle (IA) puissante dans le véhicule. Ce n’est qu’une vitrine technologique pour le moment. Pour ce qui est de la technologie je suis d’accord même si ce n’est pas aussi simple. L’infrastructure de recharge est un vrai gros problème car il va falloir être capable de se brancher sur des stations spécialisées n’importe où. Pour le coup, je ne suis pas certain que le prix du kwh soit le même qu’à la maison eu égard aux investissements à réaliser.

      2. Non le problème des routes de campagne ce n’est pas une broutille, c’est d’ailleurs la majeur partie du réseau routier français (les autoroutes ne représentent que 2%).

        C’est toujours la même rengaine, on nous sert des voitures autonomes qui roulent mais :
        – Sur autoroute car il faut des infrastructures bien propres pour que sa marche (donc sauf autoroute à voir si votre région/département est riche ou non pour entretenir ses routes de manière correcte)
        – Pas de trafic, car les voitures n’arrivent pas à calculer tout le monde (je vous laisse imaginer avec les piétons encore plus petits ou plus dangereux tout ce qui est deux roues avec des capacités d’accélération importantes)
        – Une météo clémente (une forte pluie ou de la neige ces voitures sont littéralement aveugles) et bon la France sa nous arrive quand même d’avoir un peu de pluie
        – Du réseau. Il leur faut une connexion et les endroits où les portables ne passent pas sur le réseau routier français c’est pas une légende
        – A voir ce qu’il y a sous le capot (même si ils clament qu’ils ont la technologie pour tout faire en taille “mini” peu de constructeurs osent montrer)

        Et viendra derrière le problème du prix inaccessible pour le commun des mortels pendant au moins 10 ans (suis gentil). Et ensuite la législation où ça risque d’être “sportif” pour un sujet aussi épineux (surtout avec les premiers accidents et pour peu qu’il y ait des morts). Viendra ensuite la problématique des modalités pour pouvoir utiliser ce type de véhicule (ne croyez pas échapper au permis de conduire, reste à voir quel type de permis). Et ensuite l’énergie dans un pays où on se tourne vers le nucléaire avec que tout les pays voisins investissent dans les recherches pour une alternative le retour de bâton se fera un jour où l’autre.

      3. Oula !!!
        Zoé, c’est 300 Kms en utilisation réelle et 200/230 sur autoroute. Et tu oublies de dire qu’ils ont juste rajoutées des batteries en plus pour augmenter l’autonomie …
        La Tesla Model S 100 D, ayant la plus grande capacité, c’est 650 Kms en réel et 400 Kms sur autoroute.
        Quand à la Symbiose avec 500 Kms sur autoroute avec une batterie de 72 kWh, je me roule par terre, à moins que ce soit à 40 Kms/h !!!
        En effet, la révolution des moteurs électriques n’est pas en route, ce sont quasi les mêmes qui sont utilisés depuis des années (100 environ) et leur consommation est connue. A 130 Kms/h, il faut donc compter environ 220/250 Wh sur les puissances annoncées. Un point, c’est tout !!!

Les commentaires sont fermés.

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