Passer au contenu

[Impressions] Agents of Mayhem, le nouveau bébé des créateurs de Saints Row

Agents of Mayhem arrive. Ce nouveau jeu développé par Volition, les parents de la saga Saints Row, est en réalité un spin-off de la série de…

Agents of Mayhem arrive. Ce nouveau jeu développé par Volition, les parents de la saga Saints Row, est en réalité un spin-off de la série de GTA-like, dont le quatrième épisode date déjà de 2013. Un peu plus de dix jours avant sa sortie en France, le titre s’est laissé approcher pendant près de deux heures afin de laisser entrevoir son potentiel. Est-ce que ça sent bon ? La réponse se trouve dans ces quelques lignes.

Saints of Mayhem

Annoncé dans une discrétion assez étrange durant l’E3 2016, Agents of Mayhem n’a fait que peu parler de lui depuis. Ce TPS en monde ouvert a pourtant quelques éléments à faire valoir. On y incarne trois agents qui ont été formés par Mayhem, une sorte de FBI mondial, et qui doivent combattre le mal. Dans un Séoul futuriste, vous devez ainsi faire la loi et surtout empêcher que le groupe L.E.G.I.O.N du Doctor Babylon s’en prenne à votre monde. Dès le début du jeu, on comprend ce qui nous attend. Les équipes de Volition ont conservé ce qui fait le charme de la série Saints Row, à savoir une action débridée, à la limite de l’overdose, pour garder le joueur sous tension. La grande force du titre est de proposer aux joueurs de switcher entre les trois personnages de leur équipe de départ. Ainsi, avec une simple pression sur la flèche gauche ou droite de votre manette, vous passez du franc-tireur Hollywood au gros balèze Braddock ou à la rapide Rama.

Au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu, vous débloquerez de nouveaux compagnons qui pourront donc vous aider durant vos missions. Bien évidemment, cela ne se résume pas qu’à « déverrouiller » des personnages puisqu’un côté RPG a été soigneusement intégré au tout. Ainsi, au fil de votre expérience, vous pourrez apprendre de nouvelles compétences et améliorer l’arsenal et l’équipement de vos héros. Et c’est bien là que réside la principale originalité d’Agents of Mayhem. Ce concept d’une multiplicité de personnages avec des compétences qui leur sont propres relance fortement l’intérêt du jeu. Ainsi, si Hollywood parait, par exemple, être un guerrier assez équilibré, Braddock est lui beaucoup plus puissant avec une barre de vie plus importante mais est aussi plus lent et moins agile. Arma, quant à elle, peut tirer de loin avec son arc et se révèle plus rapide que ses coéquipiers. Il faut donc alterner entre chaque guerrier pour tirer parti de leur potentiel et réussir avec brio les missions. Cela fait irrémédiablement penser à un titre récent comme Overwatch qui a su jouer sur ce tableau avec entrain. Dans un style plus brutal, le titre de Volition parait rechercher un but similaire.

Old School

Si l’histoire du jeu ne rentrera certainement pas dans les annales, c’est son gameplay ultra classique qui pourrait rebouter les joueurs. Très old school dans sa conception globale, Agents of Mayhem parait être un énième TPS en monde ouvert sans grande originalité. Presque archaïque par certains moments, le jeu semble accuser le coup par rapport à ses concurrents mais joue sur ce défaut. Dans un style qui a déjà fait ses preuves avec Saints Row, Volition tente donc de faire passer la pilule en apportant au gameplay une dose de fun qui n’efface néanmoins pas toutes les lacunes. Si, avouons-le, on s’amuse à tout dézinguer avec une aisance déconcertante, il faut bien dire que cela ne peut pas marcher sur le long terme. Le level design est quant à lui très basique, malgré une envie certaine, mais peu probante, d’ajouter plus de verticalité.

Les séquences d’action du jeu sont, bien évidemment, très dynamiques et il vous faudra terrasser de nombreuses vagues d’ennemis en prenant en compte leurs caractéristiques et l’équipe de héros que vous aurez à disposition. Les armes présentées nous ont paru assez classiques bien que futuristes et il faut bien avouer que le titre se prend très vite en main sans le moindre problème. Cette intuitivité ne doit malheureusement pas faire oublier le manque de nouveautés d’Agents of Mayhem. Le Séoul futuriste dépeint parait assez triste et stéréotypé. Tout se ressemble et on ne prend pas de réel plaisir à évoluer dans cette ville et ses avenues. Heureusement, nous avons eu l’impression que de nombreux missions et défis vous attendent, ce qui devrait vous faire passer le temps. À noter qu’il vous sera possible de vous déplacer à pied comme en voiture dans le jeu, même si ces dernières, à part quelques rares modèles, sont bien fades et peu intéressantes à conduire.

Les cinématiques ressemblent bien souvent à des pages de comics

Retard technologique

Techniquement parlant, Volition s’est encore abstenue de développer la partie graphique. Le jeu n’est clairement pas beau et ne répond pas aux standards de la génération actuelle. Comme ce fut le cas pour la série Saints Row, Agents of Mayhem nous propose un univers très coloré, à la limite du cel-shadding, avec une direction artistique très orientée bande-dessinée. Si on adhère globalement à ce qui se pose sous nos yeux, on note tout de même que peu d’efforts ont été réalisés pour rendre le contenu général attrayant. Les textures sont grossières et les décors n’ont pas d’envergure. Dans cette démo, il nous est même arrivé de subir des chutes assez importantes de framerate lorsque l’action était à son comble. Paradoxal tant on n’a pas l’impression que le titre est si gourmand que cela, même plus de trois ans après la sortie de nos PS4 et Xbox One.

Agents of Mayhem arrive donc le 18 août prochain et ne devrait pas bouleverser le monde du jeu vidéo. Sympathique au demeurant, le titre parait malheureusement trop classique et avare en nouveautés pour séduire totalement. Reste qu’en deux heures, on ne peut pas tout avoir vu et qu’il est aussi possible que le jeu soit plein de belles surprises. Le rendez-vous est pris, au cas où.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Mode