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[Vidéo] On sait maintenant comment les fourmis de feu s’organisent pour survivre à une inondation

Pour survivre à une inondation, les fourmis de feu ont développé une stratégie particulière : former une tour vivante entre elles. Les membres de la colonie restent regroupés tous ensemble jusqu’à ce qu’ils retrouvent une nouvelle adresse sur la terre ferme.

Originaires du Brésil, les fourmis de feu sont habituées aux pluies torrentielles qui peuvent s’abattre lors de certaines saisons. Lorsque leur nid prend l’eau, elles n’ont d’autre choix que de fuir et pour éviter la noyade, elles forment alors des radeaux vivants. Lorsque les insectes dérivent près de la terre ferme, soit ils s’agrippent aux premiers brins d’herbe, soit ils s’accrochent entre eux pour former une structure en forme de cloche.

La fontaine de fourmis

Les scientifiques avancent que ces tours de fourmis servent d’abri de fortune, en attendant de pouvoir bâtir un nouveau chez soi plus confortable. Ils ont découvert que ces édifices sont sans cesse en train de couler et d’être reconstruits. En effet les fourmis rampent sur les bords pour atteindre le sommet de la pyramide et redescendent au milieu. Cela s’apparente à une fontaine, mais en sens inverse précise Craig Tovey, professeur au Georgia Institute of Technology (Georgia Tech) qui a participé à l’étude.

La règle de trois

Pour réussir à comprendre l’organisation de ces constructions vivantes particulières, les chercheurs ont placé des traceurs radioactifs sur les travailleuses, puis les ont filmées à l’aide d’une caméra à rayons X.
Grâce à cette solution, les scientifiques ont observé que chaque individu se déplace en suivant trois règles :
• Ne pas bouger tant qu’il n’y a d’autres fourmis au-dessus;
• Dès qu’une fourmi est au-dessus des autres, elle doit continuer de se déplacer au hasard dans plusieurs directions ;
• Si une place se libère à côté de fourmis immobiles, il faut s’y rendre et s’accrocher aux voisins.

Crédits: Sulisay Phonekeo et al. / Royal Society Open Science

Tovey révèle que lui et son équipe ont voulu comprendre comment les fourmis réussissent cet exploit. « Les fourmis ne sont pas toutes très intelligentes. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’elles soient capables de réaliser une grande variété de tâches – par conséquent c’était curieux d’observer ces tours ».
La capture des spécimens utilisés pour l’étude ne nécessitait pas de se rendre au Brésil, car l’espèce est très présente dans l’état de Georgie, aux Etats-Unis. Les scientifiques n’avaient qu’à emporter de l’eau pour inonder un nid, ainsi qu’un récipient avec couvercle pour attraper les fourmis et les enfermer pour éviter qu’elles ne remontent le long de leurs jambes pour les mordre.

Une source d’inspiration pour les robots

Guy Theraulaz, comportementaliste animalier qui n’a pas participé à l’étude, a rapporté à Nature que c’est la première fois que ces tours de fourmis sont filmées. Un aboutissement qui enthousiasme Craig Tovey, au point qu’il espère que ces recherches puissent servir un jour pour programmer des essaims de robots (comme les Zooids, par exemple), afin qu’ils coopèrent dans des opérations de sauvetage ou même bâtissent des plateformes sur d’autres planètes.

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4 commentaires
  1. Les fourmis de feu c’est surtout de la merde. Leurs piqûres sont assez douloureuses et peuvent rendre aveugle des animaux domestiques tel qu’un chien.

Les commentaires sont fermés.

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