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On a passé un week-end avec les Spectacles de Snapchat

En 2014, les documents piratés de Sony Pictures révélaient l’acquisition, par Snapchat, de Vengeance Labs, une start-up qui développait des lunettes dotées de caméra HD. C’était la même année de l’accident industriel (oui, j’exagère. Un peu) Google Glass.

Et lorsqu’en 2016, la firme annonce finalement l’arrivée prochaine de Spectacles, ses lunettes connectées, le souvenir des Google Glass est déjà bien loin et la plupart des géants du web ont diversifié leurs activités : la réalité virtuelle pour Facebook avec Oculus VR, la vidéo avec Vine pour Twitter, quand Google met le cap sur les innovations technologiques de toute sorte, Google Car comprises, au sein de son X Lab.

Lancées aux États-Unis en novembre 2016, les Spectacles sont disponibles depuis le 2 juin en Europe.

L’objet est beau, s’assume plus facilement que les Google Glass, mais la comparaison s’arrête là puisqu’elles n’ont définitivement pas la même utilité. Pour ma part, l’idée des Spectacles m’a plu d’emblée : capter instantanément ce qui se passait sous mes yeux, tel que je le voyais, en voyage, dans la rue, dans une soirée, partout. Et surtout capturer ces images à la manière de l’œil humain.

Pari réussi pour les Spectacles ?

Bon, première déception, les Spectacles ne prennent « que » des vidéos, des petits films de 10 secondes maximum. Pas de photos donc, son capteur grand-angle (115 degrés) est certes plus grand que celui que l’on retrouve sur les smartphones, mais encore trop petit pour être utilisé comme appareil photo digne de ce nom.

Qu’en est-il du produit ? L’étui jaune pépitée de noir est plutôt imposant. Comprendre : vous ne l’emporterez pas souvent avec vous, sauf à avoir un sac à dos pour vous messieurs/dames ou un sac 24 heures. L’étui a néanmoins son utilité puisqu’il sert également de charge pour les lunettes. Ce qui est plutôt bien pensé, il faut le dire.

Une fois sur le nez, les Spectacles se supportent plutôt bien, elles ne sont pas trop lourdes et ne font pas ressembler à un Saiyan, comme ont pu le faire les Google Glass.

“Souriez, vous êtes filmés !”

Lors de la première utilisation, mes premiers pas sont trébuchants. Il faut se rendre dans les paramètres de l’application pour configurer les lunettes, c’est-à-dire connecter les Spectacles au Bluetooth de votre téléphone, et ce n’est pas une mince affaire… Je dois m’y reprendre à trois fois. Une fois connectée, un petit tuto explicatif démarre, un clic sur le bouton situé sur la branche gauche et la vidéo se lance, un autre clic et vous pouvez prendre des vidéos de 20 à 30 secondes, appuyez longuement et l’enregistrement s’arrête.

Je vous l’avoue, mes premières vidéos ne sont pas aisées, je ne sais pas trop ce que j’enregistre, ni combien de temps et surtout je n’ai rien à me mettre sous la dent. Une caméra c’est bien, encore faut-il avoir l’occasion de l’utiliser. En revanche, la suite est très simple, l’importation commence, et les vidéos sont enregistrées dans les Memories de l’application dans la catégorie dédiée : Specs. Vous pouvez ensuite éditer votre vidéo, la modifier à l’envi et la partager aussi facilement qu’un Snap, sur l’application ou par tout autre moyen. Bons points : même lorsque vos lunettes ne sont pas connectées au Bluetooth, elles enregistrent vos vidéos et l’importation s’opère dès que la connexion est faite. Les Spectacles produisent des vidéos au format circulaire, vous pouvez les regarder sous tous les angles, faire tourner votre smartphone à la manière d’un hand spinner (désolée), l’image reste fixe.

Autant vous le dire, il vaut mieux vivre dans une ville avec un taux d’ensoleillement optimal, sinon vous aurez l’air à côté de la plaque avec vos solaires sur le nez. Idem en soirée, même si certains aiment parader en boite de nuit les lunettes vissées sur la tête, sans doute sensibles à la luminosité aveuglante des stroboscopes.

Bref, vous l’aurez compris, mes quelques jours avec les Spectacles se sont révélés pauvres en événements, et il faut prendre le réflexe de les avoir toujours sur soi pour ne rien rater. Pour moi, les Spectacles sont parfaites pour filmer des concerts, les porter à la manière de Go Pro, à roller ou en skate, pour filmer les prouesses de ses potes, ou lors d’un mariage. Dans la vie de tous les jours, bon… je ne demande qu’à être convaincue. Mais… les possibilités sont là !

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7 commentaires
  1. “[…] je n’ai rien à me mettre sous la dent. Une caméra c’est bien, encore faut-il avoir l’occasion de l’utiliser.”

    Il faut justement dire ça aux gros utilisateurs de Snapchat. C’est la pire invention de l’ère numérique. Filmer tout et n’importe et tout le monde s’en fout, je ne vois pas l’intérêt. Et surtout ce n’est pas des souvenirs qui se gardent…

    1. Ho putain le vieux réac de chiasse… la pire invention de l’ère numérique carrément! Pas les
      ransomwares, pas le harcélement en ligne, pas le revenge porn mais bien
      snapchat comme pire invention de l’ère numérique! Hé si t’as pas d’amis avec
      qui partager certains moments de ta vie t’es pas obliger de dénigrer ceux qui
      en ont (oui ça c’est gratuit bisous)

      1. Voilà ce que je voulais dire. Aujourd’hui si tu n’as pas Snapchat, tu ne postes rien sur Facebook ou Instgram, ça veut dire tout simplement que tu n’as pas d’amis. Bah non c’est faux, mes amis et moi justement préférons regarder un concert directement avec nos yeux plutôt que le biais de nos écrans, enfin ça c’est si on y arrive et qu’on se fait pas emmerder par les téléphones levés en l’air.

        Bref j’ai sans doute extrapolé avec “pire invention” mais ça reste un facteur du mal de notre époque. Bisous.

        1. MDR l’un n’empêche pas l’autre hein, tu peux aussi allez à ton concert, prendre une ou deux photos, et profiter avec tes yeux (c’est ce que je fais perso). Si je me permet de caricaturer ton cas (pas snapchat=pas d’amis) c’est bien que tu te permets de le faire pour tout utilisateurs de ces RS (décérébré qui ne vit que par les écrans)

  2. “Pour ma part, l’idée des Spectacles m’a plu d’emblée : capter instantanément ce qui se passait sous mes yeux, tel que je le voyais, en voyage, dans la rue, dans une soirée, partout. Et surtout capturer ces images à la manière de l’œil humain.”

    Perso c’est vraiment ce qui m’effraies le plus, l’idée que n’importe qui peut me prendre en photo n’importe ou n’importe quand sans que je ne m’en rende compte. Après en soit la miniaturisation rend le truc intéressant pour les sports extrêmes par exemple.

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