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On a posé à 4 questions à Rémy Chanson, auteur de l’ouvrage “Le Guide de l’eSport”

C’est en pleine Dreamhack Summer que le fondateur d’ArmaTeam (et anciennement responsable de l’eSport chez Millenium) a répondu à nos questions au sujet du récent ouvrage…

C’est en pleine Dreamhack Summer que le fondateur d’ArmaTeam (et anciennement responsable de l’eSport chez Millenium) a répondu à nos questions au sujet du récent ouvrage qu’il a écrit. Qu’est-ce qui définit l’eSport ? Quels sont les jeux joués en compétitions ? Les grandes équipes ? Et vers quoi se dirige t-il ? Autant de questions décryptées par Rémy Chanson dans ce guide de 160 pages, dont on notera la clarté et la pédagogie, sans pour autant rester en surface.

Journal du Geek : Quand aura-ton besoin de ne plus définir l’eSport avant d’en parler ? Ou sans évoquer systématiquement et exclusivement ses potentialités économiques ?

Rémy Chanson : Avec l’essor du marché du jeu vidéo, j’ai plutôt l’impression que de nombreux investisseurs s’intéressent au marché sans trop savoir ce qu’est l’eSport, ce qui rajoute forcément à la confusion concernant sa définition. J’espère que des ouvrages comme ce guide ou tout simplement le fait que des universitaires s’intéressent de plus en plus au secteur, va normaliser la définition et rationaliser certains usages.

De la même manière qu’Elky a donné envie à des milliers de joueurs de se lancer dans les compétitions de jeux vidéo, ne faudrait-il une nouvelle figure, qui parle au grand public, pour véritablement démocratiser l’eSport ?

Elky a été le premier “progamer”, joueur professionnel français, donc c’est vrai qu’il a lancé de nombreuses vocations. Des joueurs comme ToD sur Warcraft 3, Stephano sur Starcraft 2 ou Yellowstar sur League of Legends ont eu autant d’impact sur la communauté française et ont aussi poussé de nombreux joueurs à s’entraîner plus durement pour atteindre un niveau quasi professionnel. Depuis l’arrêt de Stephano et Yellowstar, il manque un joueur qui pourrait devenir ambassadeur en témoignant de son expérience de joueur pro auprès du grand public. C’est comme le sport, toutes les générations n’ont pas leur Platini et leur Zidane, mais cela arrivera bientôt, je n’ai aucun doute dessus.

Bertrand Grospellier, alias ElkY, est une des premières “stars” françaises (Credits @PokerStars).

Quand parlera-ton de l’eSport sur le service public ou sur une grande chaîne comme TF1 ?

Même si je suis un ardent défenseur de l’eSport, je reste réaliste et en France, l’eSport a plus sa place sur les WebTVs ou les chaînes de la TNT que sur une chaîne généraliste à grande audience. Même si notre secteur n’est plus de niche, il n’en est pas encore au point d’intéresser la majorité de la population et donc d’avoir sa place sur TF1 ou France 2. Cependant la plupart des chaînes aujourd’hui sont multi-supports et si nous prenons l’exemple de TF1, ils ont déjà co-produit une compétition sur Hearthstone pour leur chaîne internet MyTF1, de même pour Canal + avec un tournoi FIFA à l’Olympia. Je pense donc qu’ils voient le potentiel, prennent la température pour être prêts le jour où la tendance deviendra incontournable.

Comment tu vois l’eSport en France dans 10 ans ?

C’est évidemment une question difficile, mais sans jouer les Madame Irma, je suis convaincu que l’eSport n’est pas un phénomène de mode, mais plutôt une évolution irréversible de la manière dont les gens se divertissent. D’un côté pour les joueurs compétitifs qui y voient un véritable moyen de se dépasser et de l’autre pour les spectateurs qui assistent à des prouesses sur l’écran sur des jeux qu’ils connaissent bien. Le marché va donc continuer de croître, avec des événements de plus en plus importants, d’abord dans des stades puis sûrement dans des enceintes plus adaptés, sorte d’arène des temps modernes. Les audiences continueront de croître, la popularité des joueurs aussi, ce qui en fera les icônes de demain.

Au niveau de la pratique, j’espère que l’interface évoluera, que le clavier – souris se transformera sur certains jeux en capteur, pour que tout le corps soit mis à l’épreuve, afin de rendre les tournois encore plus spectaculaires.

Le Guide de l’eSport, 160 pages, aux éditions Hors Collection, 16,90 euros

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1 commentaire
  1. Avant de
    lire ce livre je pensait que ça allait être un livre nul écrit pour des
    gens qui ne connaitrait pas ni le milieu ni le bonhomme. Des lecteurs
    qui se ferait avoir par les dire de l’auteur.
    Et bien ce livre a dépassé mes espérances dans ce domaine.

    Ce livre est scolaire dans sa forme, et qu’est ce que c’est pénible a lire…

    Il
    prêche pour sa paroisse, ha ca pour dire qu’Hearthstone est esport,
    pour flatter son égo, mr Remi Llewellys Chanson est fort… la il y a du
    monde. Par contre je n’ai rien trouvé sur son licenciement/depart de
    millenium pour incompétence, et surtout je n’ai rien trouvé sur LE
    PUBLIC et c’est pour tant le principal. Si vous achetez ce livre, ayez
    un regard critique sur ce qui y est dit, ne prenez pas tout ce qui est
    ecrit pour argent comptant.

    Aller Llewellys, bonne RNG et A+ en LAN….

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