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[Publicités déguisées] Sur Instagram, les célébrités font ce qui leur plait

Rappelées à l’ordre par le gendarme du commerce et de la concurrence américain pour leurs contenus sponsorisés déguisés publiés sur les réseaux sociaux, les personnalités n’en font qu’à leur tête et poursuivent leur business lucratif.

En avril dernier, la FTC (Federal Trade Commission), rappelait à une myriade de célébrités, marques et autres influenceurs comment publier du contenu sponsorisé en toute légalité sur les réseaux sociaux. Des règles à suivre afin d’éviter les publications en forme de publicités déguisées.

« S’il existe une relation matérielle entre l’endosseur et le distributeur du produit – en d’autres termes, une relation susceptible d’avoir un impact sur le poids ou la crédibilité que les consommateurs donnent à cet appui publicitaire – la relation devra alors être énoncée clairement et de façon très lisible » (FTC)

Il n’est pas interdit de publier du contenu et d’être payé pour ça, par exemple une photo où l’on apparait avec un produit envoyé par une marque. En revanche, il est illégal de ne pas préciser le lien contractuel sous-jacent. La personne détentrice du compte doit bien spécifier aux internautes et autres followers qu’il s’agit d’un contenu sponsorisé. Cette petite entreprise ne connait pas la crise.

exemple de placement produit

Un business qui se chiffre en milliards

Les marques l’ont bien compris et investissent de plus en plus les réseaux sociaux. Instagram en tête, image oblige ! Quand elles ne s’offrent pas les services d’une célébrité made in Instagram pour en faire leur égérie, à l’instar de Kendall Jenner ou des sœurs Hadid qui ont explosé via la plateforme, elles inondent personnalités et influenceurs de leurs produits. Un petit jeu auquel Kim Kardashian a donné ses lettres de noblesse. Une communication à peu de frais, mais des millions de personnes touchées à travers le monde, l’aura hype de la célébrité en prime pour la marque.

Las, une étude effectuée par la firme Mediakix révèle que 93 % des célébrités les plus en vues sur les réseaux sociaux violent les règles de la FTC. il suffit pourtant d’accoler le hashtag #ad ou #sponsored (publicité et sponsorisé en VF) pour faire les choses dans les règles de l’art, comme l’actrice et mannequin Émilie Ratachovsky (Entourage, Gone Girl) qui publie régulièrement du contenu sponsorisé sur Instagram.

Opening day! ⚾️? Let’s go Dodgers! Thanks @budweiser #dodgerburger #sponsored

Une publication partagée par Emily Ratajkowski (@emrata) le

93% de posts irréguliers

La FTC a décidé de mettre son grain de sel dans ce business juteux après le désastre du festival de luxe Fyre (ticket d’entrée allant de 400 à 12 000 dollars pour le VIP) qui s’est soldé par un désastre. Les célébrités invitées à l’évènement – et à en faire la promotion sur les réseaux sociaux – dont Émilie Ratachovsky, ont touché la bagatelle de 250 000 euros, mais sans mentionner le caractère sponsorisé de leurs photos de vacances paradisiaques.

La promotion ultra hypé du -chaotique- festival Fyre

Une pratique (trop ?) courante selon Mediakix : en étudiant les comptes des 50 personnalités les importantes sur Instagram (Beyonce, Selena Gomez, Kim Kardashian, Kendall Jenner, Cara Delevingne), seuls 7 % des posts publiés l’ont été correctement. C’est-à-dire avec la mention #ad ou #sponsorised, l’abréviation #sp n’est pas autorisée. De même, la mention doit se trouver en début de publication et non à la toute fin d’une légende, noyée au milieu d’une quinzaine d’autres hashtag.

Il y a deux ans, Nabilla touchait par exemple 1 500 euros HT pour une photo publiée sur Instagram. Gageons que ses tarifs ont augmenté, notamment depuis sa participation à la promo française de la saison 5 d’Orange is the New Black.

En 2016, la répression des fraudes y était allée de son petit coup de balai pour remettre de l’ordre dans la manière dont les youtubers s’accommodaient de telles pratiques lucratives, mais dissimulées.

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14 commentaires
  1. Pour connaître vite fais le milieu (une amie bosse en agence de com), il est clair que les influenceurs en ont clairement rien à foutre. Mais ils en ont aussi rien à foutre des marques! Certains se retrouvent avec des produits offerts tous les mois mais veulent pas présenter le produit!

        1. Fournir du “matos” comme vous dites c’est à dire des produits à présenter, ne veux pas dire “payer” l’influencer. Croyez le, de nombreuses marques en profite! Beaucoup de personnes sur la toile ont tendance à confondre ça. Mais je vous rassure, il n’y a qu’en France que l’on voit ça ! Il n’y a qu’à regarder nos voisins allemands…. ^^

          1. Ha sisi, c’est pas parce que c’est pas de l’argent qu’il n’y a pas d’échange de bien contre un service. Ça se dissimule sous la forme d’un cadeau, puisque les règles sont encore assez flous, mais c’est bien le cas. En effet il n’y à pas de contrat établit avec une somme précise, mais le contrat tacite est bien la. Et faut pas confondre les grandes marques avec les petites boites qui veulent grandir un peu. Pour certaines fournir ne serait-ce qu’un de leurs produit gratuitement ça a un coup important, d’autant plus qu’il y à des boites de com qui doivent
            vivres aussi entre les deux et qui sont payés par la boite.

            Et non ce n’est certainement pas qu’en France
            car, d’une part, les influenceurs y’en a dans tous les pays et pour tous les
            types (bouffe, bébé, fitness, sport, new tech etc…), ça ne se fait pas que pour
            la beauté, et d’autre par les personnes que je connaissent sont justement à
            l’étranger (Espagne et Angleterre justement).

          2. Je n’ai rien contre les petites sociétés pour qui donner une casquette ce serait comme donner une couille, moi ce qui me dérange ce sont les grandes sociétés qui font bosser des influenceurs gratos. Pour moi cela ne devrait pas exister. A quand un label “stop work for free” . Chiche? …

  2. si ça pouvait seulement se limité a des produits de consommation! si vous avez des ados a la maison prévenez les de faire attention car dans le même genre, les “starlettes” font de la publicité pour des services de SMS Surtaxé sans dire que c’est payant.
    cela vous évitera des mauvaises surprise !! bien sur c’est du vécu et récent 🙂

    1. Morderne mdr, le mec a la rue depuis 3000 ans environs.

      Premières formes de publicités

      Lécythe attique portant l’inscription : « achète-moi et tu feras une bonne affaire », vers 500 av. J.-C., musée du Louvre.

      L’une des premières publicités est découverte à Thèbes en Égypte antique ;
      elle offrait une pièce d’or à qui capturerait un esclave en fuite. Les
      auteurs et les historiens ne sont pas d’accord sur l’année de
      publication : pour certains, l’affiche date de 1 000 ans avant Jésus-Christ1, d’autres avancent qu’elle date de 3 000 ans avant Jésus-Christ2.

      À Pompéi,
      un mur comportait cette inscription : « Je suis émerveillé, ô mur, que
      tu ne sois pas encore tombé sous le poids de toutes ces niaiseries dont
      on t’a recouvert ! »

      On trouve, dès l’Antiquité, des publicités sous forme de fresques
      vantant les mérites d’un homme politique ou des annonces de combats de
      gladiateurs (jouant contre des humains, ou des animaux).

  3. Ce n’est pas la première fois depuis quelques mois que je constate un “acharnement” contre les influencers. Les médias s’intéressent très jalousement à ce juteux marché, car il faut bien le dire, ils sont à la ramasse complet, je ne parle même pas des sociétés françaises qui découvrent que maintenant qu’Instagram existe. La jalousie pue fort, que ce soit de la part des médias qui se voient leur publicité raflée par des influencers, que ce soit aussi dans les commentaires ou les ignares parlent sans connaitre (et il yen a un paquet). Je li des mots comme “prostitution moderne” ou encore d’autres “conneries” pardonnez moi l’expression. Il s’agit ni plus ni moins d’un business qui fonctionne très bien pour ceux et celles qui ont en réalité tout compris ! Les marques ont su toucher réellement le quotidien des personnes sans à avoir a débourser des milions (tv, google, mag..) pour un peu de pub sans aucun moyen de connaitre vraiment l’impact réel… Non franchement, renseignez vous. Il y a des influencers qui travaillent non stop, c’est leur job, ils ont des factures à payer, des impôts comme vous. Certains ou certaines travaillent très bien leur réseau, leurs visuels, en sorte que l’ont ne s’aperçoivent pas qu’il s’agisse de publicité, d’autres font n’importe quoi c’est sur… je pense surtout à ces “people” de la téléralité avec leur Ana****3, un exemple parmi tant d’autres. Ne jugez pas sans connaitre et surtout… dites vous bien que si les médias critiquent ce type de marché, c’est uniquement parce qu’il ne palpe pas! ni plus, ni moins… A bon entendeur. Un type qui bosse une boite de pub très branché.

Les commentaires sont fermés.

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