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[Critique] Free Fire

Un réalisateur quasi inconnu pour un casting de haute volée, Free Fire détonne et promet de faire parler la poudre. Promesse tenue ?

Etrillé par la critique avec l’ambitieux High-Rise, adapté de l’oeuvre J. G. Ballard, le réalisateur Ben Wheatley devrait accorder les violons des spectateurs et de la critique avec Free Fire.

Une vente d’armes clandestine doit avoir lieu dans un entrepôt désert. Tous ceux qui y sont associés se retrouvent face à face : deux Irlandais, Justine, l’intermédiaire, et le gang dirigé par Vernon et Ord. Mais rien ne se passe comme prévu et la transaction vire à l’affrontement. C’est désormais chacun pour soi… pour s’en sortir, il va falloir être malin et résistant.

Free Fire nous plonge dans le Boston des années 70, au moment où deux gangs se retrouvent dans une usine désaffectée pour sceller une entente autour d’une cargaison d’armes. Mais c’était sans compter un antagonisme antérieur mal digéré qui va mettre le feu aux poudres. Et c’est peu de le dire puisque les fusillades fusent jusqu’à la fin du film, plongeant les protagonistes dans une situation inextricable.

Huis clos détonant

Malgré un scénario simple, voire facile, Wheatley arrive à nous embarquer dans une course folle sans nous perdre en chemin. Si l’échange de tirs peut lasser – le comique de répétition semble de mise -, il est sauvé par des réparties qui font mouche, un cynisme bienvenu et un humour so british.

Free Fire est un huis clos jubilatoire (rendu possible par son époque, dépourvue de téléphone portable), une course effrénée vers la survie où les alliances se font et se défont. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler Reservoir Dog : la référence semble évidente, tant du côté de l’intrigue que de la galerie de personnages hauts en couleur (mention spéciale à Vernon). Un film 100% testostéroné sans la présence de l’actrice oscarisée Brie Larson.

Tourné quasi chronologiquement en seulement six semaines, sans effets numériques, Free Fire fait parler la poudre et nous enferme avec ses protagonistes, sans échappatoire possible. Un dégainage enlevé et réjouissant.

Free Fire, de Ben Wheatley, avec Brie Larson, Cillian Murphy, Armie Hammer, Sharlto Copley, etc. en salle le 14 juin.

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