Quelques mois seulement après son « départ » de Facebook, Palmer Luckey signe son comeback. Le fondateur d’Oculus Rift se lance dans les technologies de surveillance avec une nouvelle start-up, rapporte le New York Times. Une technologie qui pourrait être déployée aux abords des frontières ou autour de bases militaires.
Une information confirmée au quotidien par l’intéressé : « Nous dépensons de plus en plus dans les technologies de défense, mais l’innovation y a ralenti depuis plusieurs décennies, explique-t-il. Nous avons besoin d’un nouveau type de société qui économisera les dollars des contribuables tout en créant une technologie supérieure capable de garantir la sécurité de nos troupes et de nos concitoyens. »
Radars Lidar et capteurs infrarouges
Cette technologie s’appuiera sur les radars Lidar présents dans les voitures autonomes, ou télédétection par laser, mais aussi sur des capteurs infrarouges et des caméras pour surveiller les passages illégaux aux frontières, sécuriser les bases militaires ou les grands événements, notamment en détectant la présence de drones, indiquent trois personnes proches du dossier.
Le système pourrait être fixé sur des poteaux téléphoniques et faire la distinction entre les humains et les coyotes par exemple.
Un mur virtuel à la frontière mexicaine
Une alternative moins coûteuse et polémique que le mur que souhaite construire Donald Trump à la frontière avec le Mexique. Le NYT n’hésite d’ailleurs pas à qualifier ce projet de « mur virtuel ». Un rapprochement qui n’a rien d’anodin puisque Palmer Luckey a fait parler de lui en pleine campagne présidentielle américaine lorsqu’il a reconnu avoir participé et financé un groupe de propagande pro-Trump, Nimble America.
Il ne s’est pas arrêté là et a également versé 100 000 dollars pour l’investiture de Donald Trump par l’entremise d’une de ses sociétés. Palmer Luckey a déjà présenté sa nouvelle technologie à des représentants du gouvernement, dont Steve Bannon, lors de réunions à la Maison Blanche et les sources précédemment citées précisent que le fonds d’investissement géré par Peter Thiel, co-fondateur de PayPal, soutien affiché de l’administration Trump et membre du comité économique du président, pourrait soutenir le projet.
Les deux sociétés seraient d’ailleurs complémentaires : Palantir, la très secrète start-up de Thiel, est spécialisée dans la surveillance et compte parmi ses clients des agences de renseignement, dont la toute puissante NSA.
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