À l’image de ce qui existe dans les ligues de sport américaines comme en NBA ou en NHL, le développeur du célèbre DotA-like va créer pour le Spring Split 2018 une ligue League of Legends Championship Series franchisée, en Amérique du Nord, d’abord. Concrètement, cela signifie que les équipes qui seront retenues dans cette ligue ne pourront pas être reléguées dans une division inférieure comme elles peuvent l’être aujourd’hui (en réalité elles pourront, mais suivant des conditions de médiocrité élevées et durables dans le temps, sur des périodes de 8 Split).
Rassurer les investisseurs et les sponsors
Outre le côté sportif qui gagnera certainement en intérêt avec la professionnalisation (rivalités durables entre deux équipes, naissance de grandes franchises, etc.), c’est aussi la pérennité économique qui est visée en introduisant un tel système. Le fait qu’une équipe ne puisse pas descendre dans une division inférieure, où l’impact médiatique est forcément moindre, assure aux investisseurs et aux sponsors de pouvoir “rentabiliser” leur investissement sur du plus long terme.
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Les équipes qui sont intéressées peuvent dès à présent candidater, dès lors qu’elles respectent une série de critères fixés par Riot Games, en même temps qu’elles proposent un vrai plan de développement. Les équipes sélectionnées pour la prochaine LCS américaine seront ensuite dévoilées en novembre.
Comme en NBA avec la D-League, les équipes franchisées disposeront d’équipes B qui s’affronteront à un niveau inférieur. L’occasion pour elles de faire éclore dans un cadre compétitif de jeunes pousses sans mettre en péril les résultats de l’équipe A. Cette ligue “Academy” remplacera donc les Challenger Series.
Redistribution des richesses
L’autre pan de cette refonte importante des LCS concerne la distribution des revenus. Là encore, comme dans une ligue de sport américaine, Riot Games veut s’appuyer sur toutes les parties impliquées : le créateur du jeu, lui, les propriétaires de franchises mais aussi les joueurs. Une association des joueurs naitra d’ailleurs d’ici peu pour défendre les intérêts des compétiteurs.
La masse financière que représentent les revenus liés à la diffusion sera dans ce nouveau cadre mieux partagée : les équipes récupérèrent 32,5% de cette somme, leur assurant de pouvoir développer leur structure (sachant que les meilleures récupéreront plus que les moins bonnes), alors que 35% des recettes seront distribuées aux athlètes.
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Le projet est ambitieux, et veut donner envie aux investisseurs de participer à l’aventure, ceux-ci ne craignant plus (ou moins, plutôt) qu’une équipe leur fasse faux bond pour une panne de résultats ou une mauvaise gestion. On image que le travail de Riot dans les prochains mois va être de selectionner les meilleures équipes mais aussi les structures les plus à-même de valoriser le jeu et de créer des “marques”.
Riot Games n’a pas pour l’heure annoncé si une telle formule débarquera ensuite sur les autres continents.
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