Aujourd’hui, il est à la tête de Netatmo, le spécialiste français de la maison connectée créé en 2011. Une entreprise renommée et connue pour son thermostat connecté, mais aussi pour ses nouvelles caméras de sécurité connectées, unanimement saluées par la presse. Aussi, Netatmo développe en partenariat avec des industriels du bâtiment, tels que Legrand et VELUX, de nouvelles solutions connectées intégrées à l’infrastructure de l’habitat individuel, dans le neuf ou la rénovation.
Frédéric Potter, président et fondateur de Netatmo, nous explique les forces dont la société Netatmo dispose pour s’imposer sur le marché très convoité de la maison intelligente.
Aujourd’hui, Netatmo est très connu grâce à sa Station Météo connectée. La société a également dévoilé récemment des produits de sécurité comme des caméras et un détecteur de fumée connectés. Sont-ils les objets connectés pour la maison les plus demandés par le grand public ?
Frédéric Potter : Aujourd’hui, selon les dernières études de marché, les objets les plus demandés sont d’abord ceux liés au contrôle du chauffage, qui se concrétisent chez Netatmo par les thermostats et les vannes thermostatiques de radiateur. Viennent ensuite dans beaucoup de pays les produits liés à la sécurité : les caméras de surveillance, les détecteurs de fumée et les accessoires. Ce sont les deux catégories les plus importantes de la maison connectée et ce sont celles que l’on adresse en priorité sous la marque Netatmo.
Quand nous avons lancé notre Station Météo connectée il y a cinq ans, il s’agissait encore d’un marché de niche. Mais depuis 5 ans, la demande ne cesse de croître. Nous vendons chaque année plus de stations connectées que l’année précédente. C’est pareil pour le thermostat et la caméra, qui sont en forte croissance.
Par exemple, en France, il y a 15 millions de foyers qui pourraient en bénéficier et à ce titre, les volumes ne cessent de croître. Il y a une demande structurelle et générale du consommateur “ordinaire”. Ce n’est pas exclusivement des produits de geek. Ces objets ont un point commun : ce sont des produits grand public, qui concernent tout le monde. Notre thermostat connecté permet par exemple de réaliser en moyenne 37 % d’économie d’énergie grâce à la connexion à Internet et à l’intelligence logicielle insufflée au produit.
N’a-t-on pas déjà tout inventé dans ce domaine de la domotique connectée ? Finalement, une fois que l’on a installé ses propres appareils dans sa maison, tout passe par une application classique et son smartphone. Quelles sont les pistes d’innovation ?
Frédéric Potter : Nous sommes encore très loin d’avoir connecté tous les objets de nos maisons. Il y a encore des dizaines de catégories de produits à connecter dans la maison comme les interphones, les sonnettes, les verrous…. Par ailleurs, les infrastructures du bâtiment ne sont encore que peu connectées.
Pour l’éclairage, nous avons par exemple développé une gamme complète de prises et d’interrupteurs connectés avec Legrand. Céliane with Netatmo, qui sera commercialisé en 2018, est la première solution pour les professionnels qui va permettre de contrôler son éclairage intelligemment. Nous avons également travaillé en étroite collaboration avec Velux pour développer une fenêtre de toit connectée.
Mais alors comment fait-on pour connecter ces objets ? Cela passe par la miniaturisation ?
Frédéric Potter : Faire face à la complexité du bâtiment demande beaucoup de travail. En effet, cela passe par la miniaturisation. C’est avant tout un grand travail industriel de re-conception d’un grand ensemble de produits qui préexistaient autour de la connexion Internet.
Prenons par exemple nos vannes thermostatiques de radiateur qui permettent de contrôler le chauffage pièce par pièce. Il existe des dizaines et des dizaines de modèles différents de radiateur et il nous a fallu trouver des trésors d’ingénierie pour réussir à faire un produit qui s’installe simplement et sans effort sur 100 % des radiateurs du marché.
Comment fait-on quand on est une petite entreprise française, avec des moyens forcément plus limités que les mastodontes de la tech américaine, pour concevoir des produits hi-tech qui ne sont pas en retard technologiquement et qui répondent à une demande mondiale ?
Frédéric Potter : Nous sommes actuellement 180 chez Netatmo. Et l’on commence à avoir un bureau d’étude de taille respectable. Si nous réussissons à être en avance sur nos concurrents, c’est parce que nous intégrons des technologies disruptives, comme la technologie de reconnaissance faciale dans une caméra de sécurité grand public. Nous sommes les seuls à proposer une caméra intérieure avec reconnaissance faciale, une caméra extérieure qui détecte les voitures, les piétons ou les animaux. Malgré la taille relativement réduite de notre bureau d’étude, nous parvenons à être innovant et ainsi à être au meilleur niveau mondial.
Aujourd’hui Netatmo est réputé pour la qualité et l’efficacité de ses produits.
Vous faites des stations météo, des caméras, des détecteurs de fumée, des alarmes connectées, bref, des objets connectés qui nous entourent au quotidien. Mais l’utilisateur geek, il regarde Iron Man et est déjà entré dans la maison de Tony Stark. Vous travaillez déjà sur votre propre Jarvis pour unifier et automatiser tous vos appareils ? C’est pour quand ?
Frédéric Potter : Je ne sais pas si c’est la mission de Netatmo que de créer un Jarvis. Chez Netatmo, nous sommes plutôt dans une logique dans laquelle on remplace les produits un par un, une logique dans laquelle on les connecte à Internet et au Cloud, et où on les connecte aux assistants des grandes marques.
Aujourd’hui, nos produits sont interconnectés grâce à Homekit d’Apple et peuvent être contrôlés depuis Siri. Ils sont aussi connectés avec Amazon Alexa pour être commandés par la voix. On a déjà prévu cette évolution. Nous n’avons pas vocation à réaliser la brique logicielle de contrôle vocal et l’interface homme-machine. D’autres le font très bien actuellement.
Quand pensez-vous qu’arrivera cette interface homme-machine capable de faire le liant entre les différents objets de la maison ?
Frédéric Potter : On y est déjà, avec Homekit ! Avec Google Assistant ! Quand on est dans la commande vocale, on se heurte au problème de la langue et de la localisation. Leur arrivée dans chaque pays prend logiquement plus de temps. Les Américains ont commencé avec leur marché intérieur, puis les autres marchés majeurs que sont l’Angleterre et l’Allemagne. Cela va arriver progressivement. En France, il existe déjà Siri. Google Home et Alexa ne vont pas tarder à arriver.
D’ailleurs, puisque l’on parle du futur, dans 10 ans, comment se matérialisera physiquement la domotique selon vous ? Elle sera naturellement intégrée partout ? On retrouvera des technologies Netatmo directement intégrées dans les produits communs d’intérieur du bâtiment ?
Frédéric Potter : Je pense que dans 10 ans, lorsqu’un promoteur fera un programme neuf, le chauffage sera connecté à Internet, l’éclairage sera connecté à Internet, l’appareillage électrique sera connecté à Internet et il en sera de même pour le contrôle d’accès, l’interphone, le détecteur de fumée, tout sera connecté à Internet.
Netatmo, de son côté, sera l’un des fournisseurs majeurs de cette industrie, principalement en Europe. On voit aujourd’hui que l’on parvient très facilement à nouer des partenariats avec des grandes sociétés européennes. Nous serons l’un des acteurs majeurs du bâtiment intelligent.
Dans le cas de Velux, par exemple, on achètera une fenêtre de toit de marque Velux dont l’un des points forts sera qu’il embarque directement la technologie Netatmo. On déroule d’ailleurs cette stratégie sur des produits faits nous-mêmes (le détecteur de fumée par exemple) mais aussi sur certains produits en collaboration avec des industriels. Nous serions incapables de faire une fenêtre de toit tout seul. C’était important pour nous de collaborer avec Velux. Avec ces deux axes, nous serons partout dans le bâtiment de demain.
Vous avez passé des partenariats avec des designers de renoms comme Philippe Starck ou Alexandre Moronnoz qui ont travaillé sur le design de certains produits. Cette idée qu’un appareil dispose à la fois de fonctionnalités irréprochables et d’un design soigné – comme chez Apple -, c’est désormais obligatoire pour séduire un acheteur ? Il y a le même niveau d’exigence pour le design d’une caméra ou une station connectée que pour un smartphone par exemple ?
Frédéric Potter : Oui, bien sûr. Si votre produit est moche, vous n’en vendez aucun. Apple ou même Samsung et Xiaomi font tous de très beaux produits maintenant. Le consommateur s’attend à avoir des produits au design impeccable. C’est encore plus vrai dans la maison, car dans la maison, les produits trônent dans des endroits visibles en permanence. L’exigence de design est encore plus forte qu’un produit qui reste au fond de votre poche ou dans un placard ou sous la TV.
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Le sorcier du Logis !… Et il s’appelle Potter, Frédéric Potter …
mais oui, faire de plus en plus d’objets connectés, axer le travail sur de nouveau objets plutot que de sécuriser les anciens.
Après la récente attaque touchant les IoT devices, on s’étonne de voir un tel comportement venant d’un pdg de boites comme ca
Jamais je ne laisserai ma maison connectée à l’Internet. Tout mettre sur un réseau, pourquoi pas, mais effectivement,le connecter à l’extérieur est suicidaire, rien n’est vraiment fait pour sécuriser tout ça, et de toute façon il y a toujours des failles.
Les hackers vont se faire plaisir !
“Pay 2 bitcoins if you want your home heating system to be unlocked”
“Pay 1 bitcoins if you wan to get your door unlocked”
Bref, la maisons connectée c’est de la connerie, moi je serais capable de sécuriser les accès via parefeu (encore faut-il que lui n’ai pas des failles…) au LAN, mais madamde michu sûrement pas, elle va laisser ses accès ouverts aux quatres vents et se retrouver avec des virus sur ses équipements qui eux, ont le sait, sont bourrés de failles, et ne me parlez pas de mise à jour des firmwares, madame michu n’a aucune idée qu’un OS tourne sur ces petits bidules, elles pense que c’est “comme une lampe de chevet”.
Bref, on a pas fini de se marrer !
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