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L’État s’inquiète d’un espionnage d’Orange par la Chine

Le partenariat mondial conclu entre Orange et Huawei sur le cloud hérisse l’administration française qui craint un espionnage en règle des clients et dirigeants d’Orange par la Chine, révèle le Canard Enchaîné.

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Branle-bas de combat à l’Élysée, une réunion « ultra-secrète » s’est tenue au Palais en fin d’année dernière. La crème du renseignement français était réunie pour l’occasion, s’est laissé dire le Palmipède. Soit, « une dizaine de hauts fonctionnaires représentants la DGSE, la DGSI, le coordinateur national du Renseignement, le secrétaire général de la défense, mais aussi Bercy ». L’objet de cette réunion au sommet ? Officiellement, il s’agissait d’évoquer le cloud souverain, beau gâchis qui n’a désormais de souverain que sa territorialité (entités de droit français). Officieusement, l’État soupçonne la Chine de vouloir espionner les dirigeants et clients de l’opérateur historique, dont l’État fait partie.

Huawei, agent chinois ?

Sous contrat avec Orange pour le cloud public, l’administration française s’inquiète du récent partenariat mondial conclu – en catimini – avec le chinois Huawei. L’État, qui détient 23 % de l’opérateur historique, est sous contrat avec Orange Business Services (OBS) pour la fourniture de services Iaas (Infrastructure as a service), l’une des trois principales catégories de cloud computing. Problème, avec ce nouveau partenariat mondial, le fabricant chinois fournira à Orange les équipements matériels et logiciels nécessaires du cloud public, en l’occurrence le frameworkcloud open source Open Stark (serveurs, commutateurs et surtout stockage de données). Orange fournira de son côté les data centers, le réseau et la sécurité. Mais la perspective que « Huawei puisse disposer d’un double des clés des clouds d’Orange bourrés de données sensibles donne des sueurs froides aux services ».

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Pourquoi une telle défiance ? Tout simplement parce que Huawei a été créée « par un ex-colonel de l’armée chinoise » et que la firme est « abreuvée de contrats militaires par Pékin », souligne le Canard.

Orange, le business avant tout

Chez Orange, on se veut rassurant : ce partenariat ne concernera que les « ‘services de cloud public’ et pas les données sensibles ». Mais l’opérateur ne manque pas de mettre l’État face à ses responsabilités, sous couvert d’anonymat cela s’entend : « En autorisant Free comme quatrième opérateur, l’État a déclenché une guerre des prix », dénonce la source. Avant d’ajouter : « Si on veut rester compétitifs sans avoir à licencier, il faut bien qu’on noue des alliances avec les acteurs les moins chers du marché, comme Huawei » . C’est moche, mais business is business.

Du côté des espions français, on regrette que l’État n’a pas fait preuve d’autant de zèle que le Royaume-Uni : pour espérer faire son entrée sur le marché britannique, Huawei a dû montrer patte blanche et laisser le GCHQ (homologue britannique de la NSA) vérifier la fiabilité de ses produits, notamment l’absence de backdoors, non sans collecter au passage quelques « renseignements sur la technologie chinoise » se serait émerveillé un barbouze français. Une précaution jugée inutile jusque là… L’État français pourra peut-être compter sur la collaboration de Huawei qui a récemment accueilli Jean-Louis Borloo au sein de son Conseil d’administration.

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5 commentaires
  1. Sinon et l’espionnage par les U.S, c’est pas grave ? Ah oui! Ce sont nous alliés eux !!! LoL …

  2. Sans aller chercher du côté du cloud, il n’y a qu’a regarder… le matos fibre installé chez l’abonné est du Huawei…

    1. A ce que je sache, les experts réseaux c’est Orange et pas le canard enchaîné. Tous les 4 opérateurs achètent du Huawei. On peut donc imaginer que l’absence de backdoor a été vérifié. Jai plus confiance aux experts réseaux qu’à un journal de gauche sur un sujet telecom qui ne vise qu’à faire du buzz.

      1. vu que personne n’as le temps ni ne met les moyens pour analyser le code … ca m’etonnerait qu’il y ai eu la moindre verif de faite … d’ailleurs preuve en est que les mobiles sous android ont tous des backdoor vers des server en chine: https://korben.info/chinese-backdoor-android.html
        https://www.journaldugeek.com/2016/11/17/pres-de-700-millions-de-smartphones-android-disposent-dune-backdoor-vers-la-chine/
        c’est pas du buzz c ‘est réel..et c’est pareil sur les produits apple. Ecouté RMS… ( Richard Stallman) il a un cerveau lui… il dit des choses tres censées pas comme les cretins qui gouvernent à l’aveugle.

      2. Pour affirmer que le Canard est de gauche, encire faut-il l’acheter de temps en temps !
        Quand à penser qu’un journal de gauche écrit des articles techniques, il faut vraiment ne pas regarder plus loin que le bout de son nez.
        Allez, on va t’expliquer comment cela se passe:
        Un des participants de la réunion: DGSE ou plus sûrement Orange a été effaré que cela s’enterre aussi rapidement. En France et depuis 25 ans, il n’y a qu’un seul moyen de faire éclater des affaires, c’est “Le Canard” (journal de gauche rappelons le 🙂 )
        Donc, on va le dire autrement: des experts top niveau Orange très près des participants de la réunion et très au courant des méthodes de Huawei commencent à lâcher le morceau pour cela se sache. Manque de chance, ce n’est pas le journal du Geek qui va pouvoir faire une enquête, ni O1, ni le Monde Informatique.
        Allez, va acheter le Canard une fois dans ta vie et tu comprendras

Les commentaires sont fermés.

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