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Le dirigeant de Samsung officiellement inculpé pour corruption

Arrêté et placé en détention provisoire le 17 février dernier dans le cadre d’un scandale qui secoue la Corée du Sud depuis plusieurs mois, Lee Jae-Yong, héritier de l’empire Samsung et dirigeant de l’une des principales filiales du conglomérat sud-coréen, a été officiellement inculpé pour corruption avec quatre autres cadres dirigeants.

L’avenir s’obscurcit pour le boss de Samsung Electronics, dirigeant de fait du chaebol depuis 2014 et la mise en retrait de son père pour raisons de santé : le voici désormais officiellement inculpé pour corruption, soupçonné d’avoir versé quelque 38 millions d’euros à la confidente de l’ombre de la présidente sud-coréenne Park Geun-hye en échange de faveurs politiques.

Les soupçons se portent en particulier sur un projet de fusion potentiellement litigieux entre deux entités du groupe (Cheil Industries et C&T) en 2015. Les actionnaires ont opposé leur veto à cette fusion estimant que C&T avait été délibérément sous-évaluée et que cela conférerait à Lee Jae-yong trop de pouvoir et d’influence sur cette nouvelle entité. La Caisse nationale de retraites, gros actionnaire de Samsung sous tutelle du ministère des Affaires Sociales, avait pourtant soutenue l’opération.

Lee Jae-yong, héritier du chaebol Samsung

Inculpé « pour corruption, abus de biens sociaux, dissimulation d’actifs à l’étranger et parjure », Lee Jae-Yong, 48 ans, va très probablement être renvoyé devant un tribunal dans la perspective d’un procès.

Soupçonné d’avoir versé 38 millions d’euros de pots-de-vin

Secoué par le scandale, peu de temps après la débâcle du Galaxy Note 7, Samsung, qui pèse un cinquième de l’économie sud-coréenne, tente de reprendre le contrôle de la situation : deux services litigieux ont ainsi été démantelés, le bureau des stratégies futures, centre de commande qui supervise toutes les décisions importantes, et le service chargé du lobbying auprès du gouvernement, dans l’œil du cyclone après les soupçons de pots de vin touchant ses dirigeants. Samsung assure vouloir rendre sa politique de dons plus transparente.

Trois des cinq inculpés ont démissionné, mais pas Lee Jae-Yong. L’héritier de Samsung a toujours nié les charges qui lui sont reprochées. S’il confirme le versement de 36 millions de dollars, il réfute les allégations de corruption en échange de menus services. En revanche, il a déjà concédé avoir donné un cheval de course d’une valeur d’un milliard de wons (820 000 euros environ) à la fille de Choi pour son entrainement équestre en Allemagne.

Au total, 31 personnes ont été inculpées dans cette affaire, parmi lesquelles l’ancien ministre des Affaires Sociales, une ancienne ministre de la Culture ainsi que l’ancien chef de cabinet de la présidente Park.

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5 commentaires
  1. c’est tous des voyous,
    et la france ne fait certainement pas exception.

    faut t’il être un gentil petit citoyen modèle quand votre propre président et ses “dé-putes” est susceptible de trafiquer votre propre argent ?

  2. après la pub samsung et son contrôle qualité avec une voix off qui tourne en boucle à la tv

    après la même pub samsung mais remixée sans voix off et ajout d’une musique joyeuse
    voici maintenant le trailer du film de l’été de samsung, Corruption.

  3. ca laisse imaginer les pots de vin en France quand on voit ces montants on comprend la bagarre pour le pouvoir…heu pour l’argent sale.. Et apres on vient nous donner des lecons de morale ???

    1. Les prisons sont remplies de “petits” voleurs/braqueurs mais il y en a combien en prison qui peuvent se vanter d’avoir voler des millions?

      moralité, quand tu veux voler/détourner de l’argent, faut voir les choses en grand… ^^’

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