Spécialisés dans les jeux vidéo de sport “arcade” (réunis sous la bannière “Freestyle”) les développeurs de JoyCity se sont voulus ambitieux alors que le sport électronique se développe rapidement sur le marché européen. Pour les trois émissaires du studio coréen venus nous présenter leur version, le plongeon dans l’inconnu est double puisqu’ils s’attaquent à un nouveau marché mais aussi à une nouvelle plateforme de jeu – et donc à de nouvelles habitudes. Mais avec cette première exclusivité PS4, ils débarquent avec quelque chose de solide.
Très concrètement, 3 on 3 Freestyle oppose deux équipes de 3 joueurs sur un terrain de basket de rue. Chaque joueur choisira un athlète parmi 15, chacun appartenant à un des cinq postes du basket traditionnel (meneur, arrière shooter, ailier, ailier-fort et pivot) puis pourra aller claquer du gros dunk ou envoyer des missiles longue distance sur un des playgrounds du jeu.
Sans maîtrise, la puissance n’est rien
Si la prise en main est immédiate et le jeu agréable à l’œil, il ne faut pas plus de trois parties pour sentir que derrière le style coloré et bon enfant sommeille un titre exigeant – et chronophage. La bonne exécution des actions propres au basket (shooter, défendre) devra être couplée à une vraie stratégie d’équipe, notamment dans la constitution de son line-up. Quand une équipe décidera de répartir les forces (un protecteur de cercle, un shooter et un meneur), une autre pourra privilégier le tir longue distance pour écarter les défenses et jouer avec un ailier pénétrant, quand une troisième choisira de la hauteur dans la raquette pour multiplier les contres et les dunks. Cette combinaison sera amenée à évoluer au sein même de la partie puisque les équipes pourront appeler un certain nombre de temps morts et changer de joueurs à l’occasion.
Question réalisme, 3 on 3 Freestyle se situe plus du côté d’un NBA Jam que d’un NBA 2K. Si les athlètes ne sautent pas à 10 mètres du sol pour claquer un dunk, on reste dans quelque chose de visuellement dynamique, avec des mouvements spectaculaires et des bruitages appuyés à chaque action marquante. Mais notez que le jeu n’est pas permissif pour autant. Le pourcentage de réussite au tir est régi par les statistiques du shooter mais également par la distance de la prise de tir ou le fait qu’un ou plusieurs joueurs soient proches du tireur.
Sur le canap’ ou en ligne
Free-to-play oblige, chacun des 15 athlètes pourra monter de niveau (et donc, de statistiques) et débloquer des talents, sortes de mouvements spéciaux signatures (un crossover, un fade away…). Le studio coréen nous a néanmoins promis qu’on n’aurait pas à grinder des dizaines d’heures pour faire progresser chaque athlète, le but n’étant pas de brider les joueurs en limitant leurs possibilités tactiques ou de choix mais plutôt de leur proposer une marge de progression. On attend de voir à l’usage. Des items cosmétiques et des boost d’expérience pourront être achetés par ailleurs.
Pensé pour le jeu autour du canapé (à 3 sur la même console) et le jeu en ligne (où l’on pourra avoir toutes sortes de configuration : 2 sur la console et un troisième joueur séparé ou trois joueurs chez eux), 3 on 3 Freestyle devrait proposer plusieurs modes, dont un taillé pour l’eSport.
Le temps de quelques parties (en 3 contre 3), les journalistes présents ont en tout cas vraiment ri – ce qui est assez rare pour être signalé. Visuellement, dans l’animation, les sensations, tout était déjà bien en place à l’heure du lancement de la bêta, aujourd’hui même, sur PS4. Les parties sont courtes, le rythme est effréné (pas de faute, pas de sortie de balle) et même deux équipes d’une médiocrité sans bornes n’échapperont pas à la tension des dernières secondes. Voilà encore une bonne pioche pour Sony qui aura l’exclusivité du projet prévu pour une sortie en 2018.
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