Deux types d’algues ont passé deux ans à bord de l’ISS, dont deux dans le vide spatial, accrochées à la coque. Renvoyées sur Terre en juin dernier, les plantes ont été étudiées par l’institut allemand Fraunhofer-Gesellschaft. Le verdict est tombé : les algues se débrouillent bien dans le vide spatial.
Pour cette expérience, les scientifiques n’ont pas utilisé des algues sélectionnées au hasard. Nous ne parlons pas ici des algues qu’on peut trouver dans la Manche et qui viennent perturber vos baignades estivales, mais de deux types d’algues bien particuliers. La première se nomme Sphaerocystis et est originaire de l’archipel de Svalbard, dans l’océan arctique. L’autre se nomme Nostoc et peut se trouver dans des endroits reculés, comme l’Antarctique. Pourquoi ces deux là ? Car elles peuvent survivre dans des conditions extrêmes, subissant des températures glaciales et une nuit constante six mois par ans.
Conditions extrêmes
Les deux spécimens d’algues ont donc été placées à l’extérieur de l’ISS. Juste protégées par un sac immunisé contre les radiations, elles ont subi des conditions intenses, survivant entre -20 et +50 degrés Celsius. De même, elle ont été touchées de plein fouet par les rayons ultraviolets. Ajoutez à cela le manque d’oxygène et vous avez un environnement dans lequel il est impossible de vivre… en théorie.
En théorie, puisque les algues ne s’en sont pas si mal sorties. De retour au labo, elles ont été étudiées par les scientifiques allemands, qui se sont rendus compte qu’en plus d’avoir survécu, nos braves algues ont repris leur croissance comme si de rien était.
Mais il ne faut pas crier victoire trop vite. Reste maintenant à savoir si leur ADN n’a pas été endommagé, comme c’est le cas pour des humains. Si leur ADN n’est pas endommagé, ce sera une découverte importante pour la suite de l’aventure spatiale.
L’utilité pour les humains ?
Avoir des algues immortelles, c’est bien beau, mais encore faut-il que cela nous serve à quelque chose. Et ces plantes pourraient se montrer utiles à long terme. Dans les voyages long courriers, par exemple, la flore résistante aux conditions extrêmes pourrait permettre de créer de l’oxygène. De même pour une colonie martienne, projet qui tient à cœur à l’ami Elon Musk. Plus que la conquête spatiale, leur résistance face aux UV pourrait nous permettre de trouver des solutions pour mieux se protéger du soleil.
Algues 1 – Humains 0.
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“Deux types d’algues ont passé deux ans à bord de l’ISS, dont deux dans le vide spatial”
Rien ne vous choque ?
Bah ça reste logique. Si ça avait été « dont trois etc. » ça aurait été plus gênant.
Voilà qui n’a rien de vraiment nouveau : les “chlorella” ( algues japonaises microscopiques ) étaient déjà réputées fournir “50 litres d’oxygène au kilo” ( “le Maître du Soleil” 1956, second opus de la bd-phare d’Albert Weinberg “les aventures de Dan Cooper” ) et capables de résister à une atmosphère très raréfiée !… Manifestement, elles peuvent faire beaucoup mieux !… Malheureusement, elles ont été victimes de l’implacable “loi” de l’Offre et de la Demande !… Développées à l’origine comme réponse à la surpopulation mondiale ( voir les premiers tomes de la série bd britannique “Dan Dare” ( “Dan Dair” en Français) au début des Années 50, qui prophétisait une famine mondiale pour l’An 2000 !…) , elles suivirent l’essor de l’Astronautique des années 60 … et hélas son déclin dans la décennie suivante : elle n’était plus utile dans une civilisation où les habitats de l’Espace allaient rester surtout des “curiosités” peu nombreuses !… On s’avisa alors qu’elles coûtaient trop cher à produire et on ne la trouve aujourd’hui que comme “compléments alimentaires” ( en gélules ) !… Ceci malgré les recherches pourtant très poussées en système écologique clos du laboratoire BIOS-3 de Krasnoïarsk vers 1965 et de l’entreprise ( plus commerciale ! ) de “Biosphère 2” en Arizona en 1985 !…