Look awaaaay !
Vous êtes toujours là ? Vous êtes bien plus courageux que nous le pensions. Oh, ce n’est pas un mal. Mais c’est de notre devoir de vous prévenir : entrer le monde affreux, abominable, ignoble, répugnant de Cthulhu pourrait vous conduire droit à l’asile. Mais puisque vous ne semblez pas tenir tant que ça à votre santé mentale, nous allons vous parler du nouveau jeu du studio français Cyanide : Call of Cthulhu.
Ici, Cyanide a voulu donner vie à l’univers pesant de H.P. Lovecraft avec un jeu à la première personne qui mise tout sur son ambiance. Vous êtes Edward Pierce, détective privé chargé d’enquêter sur la mort mystérieuse de la famille Hawkins, sur l’île de Darkwater située au large de Boston. Et cette enquête risque de faire sombrer notre bon Ed dans une folie abyssale.
Le savoir est une arme
Call of Cthulhu puise ses inspirations dans des jeux comme Amnesia ou Alien Isolation… mais aussi des point and click. Ici, pas question d’arriver sur l’île et de défourailler du démon à coup de lance-roquettes. Edward est un enquêteur qui se doit de faire des observations et des déductions.
Pour nous montrer cet aspect du jeu, Cyanide nous a donc présenté un Edward au pied du manoir de Darkwater. Scrutant les alentours, il trouve des indices l’aidant à percer le mystère. Dans la séquence montrée, Edward se rend compte que la tombe du patriarche de la famille Hawkins n’est pas fleurie. Était-il détesté ? Oublié ? Il note l’information et laisse le soin au joueur de faire des déductions.
Une fois à l’entrée du manoir, le joueur se retrouve nez à nez avec le gardien. Ici aussi, le savoir est primordial. Via diverses compétences classiques (intimidation, persuasion…) il peut le convaincre de le laisser inspecter les lieux du crime. De même, il peut utiliser les informations récoltées précédemment pour arriver à ses fins. Fait intéressant, chaque personnage disposera d’une relation particulière avec le joueur. Certains l’apprécieront et seront plus enclins à l’aider, tandis que d’autres lui mettront des bâtons dans les roues.
Une fois à l’intérieur, Edward doit donc inspecter la scène de crime. La famille, décédée dans un incendie, a laissé beaucoup de traces derrière elle. A notre détective de repérer les indices, de les noter et même de faire des déductions en les combinant. Il n’est pas nécessaire de deviner la vérité pour avancer. Une fois la déduction faite (avérée ou non) le jeu continue son cours. Mais vos talents de détective auront une incidence sur la suite de l’histoire, qui se disperse sur plusieurs trames distinctes, promet Cyanide.
Si le savoir est une arme, il pourra également signer votre perte. En effet, chaque indice récolté qui rapproche le joueur de la vérité le mène un peu plus vers le tourment de la folie. Il faudra donc se sacrifier pour connaître toute la vérité. Tout ce système de jeu “roleplay” est d’ailleurs basé sur le jeu de rôle papier Call of Cthulhu, qui ravit les amateurs depuis les années 80.
Les vilaines bébêtes
Call of Cthulhu ne sera pas simplement un jeu d’énigmes qui mise sur son ambiance, puisque certains moments d’action mettront vos nerfs à rude épreuve. En effet, Edward se verra dans l’obligation d’affronter de vilaines bestioles issues de l’univers de Lovecraft. Enfin… affronter est un bien grand mot.
Les phases d’actions se veulent basées sur la fuite et l’ingéniosité, comme dans Alien ou Amnesia. Une fois la bébête à vos trousses, il faudra prendre vos jambes à votre cou et ne pas hésiter à se cacher. Mais se planquer dans un placard en attendant d’être tranquille serait trop facile. Edward développera des phobies selon votre façon de jouer. Planquez-vous trop longtemps dans le noir, et le manque de lumière rendra dingue notre héros. Enfermez-vous dans une armoire et la claustrophobie pointera le bout de son nez, vous empêchant de camper. Ainsi, plus le jeu avance, plus Edward devra trouver des solutions alternatives pour fuir.
Enfin un bon Call of ?
Call of Cthulhu semble être entre de bonnes mains. Selon Cyanide, l’équipe derrière le jeu est composée de grands fans des écrits de Lovecraft. Il faudra attendre un peu pour savoir si cette nouvelle production sera le jeu Cthulhu ultime. Néanmoins, l’ambiance et surtout les principes de l’univers, basés avant tout sur l’enquête et la folie, ont l’air d’être respectés. Un jeu à surveiller de très près pour les fans de la face de poulpe.
Sortie espéré, dernier trimestre 2017 sur PS4, Xbox One et PC.
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