Passer au contenu

[Pour la science] Des volontaires restent alités 60 jours pour étudier les effets de l’apesanteur sur le corps

Rester 60 jours au lit ? Cela sonne comme un doux rêve pour certains. Néanmoins, l’expérience va se montrer désagréable, voire douloureuse pour les volontaires du Centre national d’études spatiales (CNES). Leur objectif ? Rester alités pendant 60 jours pour simuler le manque d’apesanteur sur le corps humain.

Dodo

Au lit !

L’expérience se déroule à Toulouse, à Institut de Médecine et de Physiologie Spatiales (MEDES) et a débuté le 31 janvier dernier. L’étude consiste à étudier l’effet de l’apesanteur, simulée par la position couchée, sur des corps humains pendant deux mois. Notons que pour plus d’efficacité, leurs pieds sont surélevés par rapport à leur tête.

Plusieurs sessions vont être organisées jusqu’en 2019. La première, qui a débuté il y a quelques jours, étudie ainsi les dix premiers candidats, qui se doivent d’être jeunes, sportifs et en excellente condition physique.

Les astronautes terriens

Pas question de roupiller pendant 60 jours. Oh que non. Les cobayes sont scrupuleusement suivis. Ils se soumettent ainsi au même régime alimentaire que les astronautes et doivent pratiquer les mêmes exercices qu’eux, le tout en restant en position allongée. Notons qu’un groupe devra ingérer des compléments alimentaires à base d’anti-oxydant et d’anti-inflammatoire, au contraire d’une autre partie du groupe, afin d’étudier les différences.

Cette expérimentation se montrera utile à l’avenir. Difficile en effet de scruter la santé d’un astronaute toutes les minutes, d’où la présence de ces cobayes. Le but est évidemment d’étudier l’impact de l’apesanteur sur le corps dans des voyages longs. Par exemple, les astronautes embarquant pour un voyage vers Mars devront rester plusieurs mois dans l’espace.

Les cobayes ne font pas ça gratuitement, bien entendu, puisqu’ils toucheront 16 000 € pendant les quatre années que dureront les différents tests.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Source : Source

9 commentaires
      1. Ahhh oui, là c’est déjà plus normal, c’est même très bien payé. Mais bon, je ne sais pas si ça vaut le coup de se bousiller la santé…

  1. Si bien 16000€ pour 4ans, ça donne 4000€ par an( soit 333€ environs par mois )… sinon 16 000€ par an pendant 4ans ( soit 1333€ environs par mois )….
    tout ça pour avoir accepté de subir une batterie de test pendant 2 mois…. ( 60 jours )….
    On signe où?

      1. Je ne dis pas le contraire.
        La perte musculaire est très importante ( voir dangereuse? je m’y connais pas assez en médecine pour utiliser ce terme dans ce contexte ) mais ça reste relativement bien payé 16k€ pour 60 jours au lit.
        Après, j’imagine que tu dois quand même passer une batterie de tests avant, pendant et après leur période de 60 jours afin de récupérer un maximum d’infos. A voir quel genre de test tu dois passer 😮

  2. Ca me parait pas forcément très représentatif, dans un lit sur terre le dos va être maintenu par la gravité, contrairement à dans l’espace où l’on doit se sangler mais où l’on ne pèse effectivement plus sur ses muscles/os, … Sans parler de la circulation sanguine qui est aussi différente là haut. J’ai du mal à voir un réel intérêt à l’étude.

    1. Justement la différence de pression entre l’arrière du corps et l’avant quand on est couché est 10 fois plus faible que la différence pieds/tête quand on est debout la gravité restante est donc négligeable.

      Donc ce test est parfaitement utilisable

Les commentaires sont fermés.

Mode