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[Bande dessinée] On a posé 5 questions à Aurélien Rosset, l’auteur du glaçant Emprise

Entre deux toiles au dernier Festival international du Film Fantastique de Gérardmer (notre résumé), nous avons pu poser quelques questions à Aurélien Rosset, auteur du roman graphique horrifique Emprise, paru en mai 2015 aux éditions Akileos – qu’on vous recommande vivement, d’ailleurs.

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Journal du Geek : Est-ce que tu peux nous parler de la genèse de cet album ?

Aurélien Rosset : Mon premier dossier d’Emprise date de 2009. J’étais encore étudiant, ça ne s’appelait pas encore Emprise d’ailleurs, mais Shelter Slot. Au niveau du scénario, c’était quand même assez différent. Le dessin aussi a changé, le style était plus réaliste mais moins maîtrisé, à l’époque. J’ai eu des réponses négatives mais des éditeurs ont commencé à s’intéresser à mon travail et certains m’ont même donné des conseils, sur le fond et sur la forme, et notamment Akileos. Je les ai écoutés, puis j’ai soumis un autre dossier, et j’ai reçu une réponse positive. De la signature à la date de sortie, 3 ans se sont quand même écoulés !

Le thème de la folie, des sciences occultes, c’est quelque chose que tu voulais explorer ?

J’ai voulu commencer par une histoire qui correspondait à ce qui me passionnait déjà depuis longtemps, parce que je pense qu’on parle mieux de ce qu’on connaît. Je suis fan de littérature et de cinéma fantastique depuis toujours. Comme je n’avais pas une grande expérience en narration, je suis resté en terrain connu.

Comment tu qualifies ton style ? Il y a quelque chose de très cinématographique, avec des effets de flou qu’on voit rarement en bande dessinée, d’ailleurs.

J’ai une culture au niveau de la bande dessinée qui se situe du côté du graphic novel américain, même si je lis aussi de la bande dessinée franco-belge et plus récemment du manga. Emprise raconte une histoire qui est inspirée, dans l’ambiance, des récits de Stephen King, de Lovecraft aussi. Le dessin doit servir l’histoire, la rendre viscérale, ça passe par un trait et des couleurs particuliers, plus que par un réalisme quelconque.

L’intégration de fausses coupures de presse au milieu de ton récit, tu peux nous en parler ?

C’est une idée que j’avais eue dès le départ et qui a bien plu à mon éditeur. J’avais lu Watchmen et j’avais beaucoup apprécié les articles de journaux et les autres documents qu’Alan Moore avait intercalés dans son bouquin. J’avais trouvé ça immersif. Je me suis dit que ce serait intéressant d’offrir une expérience supplémentaire au lecteur, pas nécessairement obligatoire, mais qui pouvait ponctuer le rythme de la lecture et permettre de s’aérer l’esprit au bout de chaque chapitre.

J’ai entendu dire qu’un tome 2 était en préparation ?

Ce n’est pas vraiment un tome 2 car on est vraiment sur un one-shot avec Emprise, qui a une vraie fin. Mais quand j’ai travaillé sur cette première histoire, j’ai pratiquement écrit deux bouquins en même temps. Je voulais poser avant tout un univers. Mais un peu comme dans la vie, il s’est passé plein de choses avant les personnages de cette première histoire et il s’en passera plein d’autres après eux. Ce nouveau récit ne sera pas forcément une histoire policière, et ne se déroulera pas forcément à la même époque. Ce que je peux dire, c’est qu’il devrait arriver en 2018 (chez Akileos, toujours).

Eh bien merci Aurélien. Emprise, c’est aux éditions Akileos et c’est 168 pages pour 19 euros.

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2 commentaires
  1. Vraiment sympa de faire des interviews d’acteurs du milieu. On en apprend bien plus que le simple recopiage de news venant d’autres sites.

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