Hormis quelques tentatives finalement peu concluantes, comme les Google Glass ou les Spectacles (de Snapchat), le marché de la lunette n’a pas connu d’incursion technologique majeure depuis un bon moment. Pourtant, le travail de Carlos Mastrangelo, professeur de sciences de l’ingénieur et d’informatique, pourrait avoir mis le doigt sur une vraie révolution dans le domaine de l’optique.
Des solutions trop anciennes
Lui-même atteint de presbytie, il fut étonné de constater que certains troubles oculaires étaient encore traités avec des solutions datant du XVIIIe siècle. Il s’est donc mis en tête de concevoir des lentilles liquides qui font automatiquement la mise au point sur ce que l’on regarde. En l’état actuel des choses, il faut 14 millisecondes au concept pour faire la mise au point sur un objet, qu’il soit près ou loin. Le design, très important pour ce type de produit, doit aussi être travaillé.
Le principe est simple, imiter le fonctionnement de l’œil dans sa jeunesse. En effet, le processus de vieillissement normal tend à scléroser le cristallin, qui se durcit avec le temps. La lentille liquide se courbe elle différemment selon ce qui est regardé.
Le juste prix
Il a pu présenter un concept au dernier Consumer Electronics Show, mais également profiter d’une longue tribune dans la revue The Optical Society. Selon lui, une version commerciale de ce type de lunette à autofocus pourrait se vendre entre 500 et 1000 dollars.
C’est en tout cas qu’il a déclaré au site The Verge en expliquant que « c’est un prix que les gens pourront mettre » vu l’innovation proposée. On veut bien le croire.
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Le design semble très étudié
500 et 1000$ pour des lunettes, si on commence à penser marketing derrière ça va dépasser ces prix. Et là on commencera à se poser la question : lunettes ou chirurgie? Sachant que cette dernière a tout de même beaucoup évolué, et qu’il existe des techniques de traitement permettant de plus en plus de redonner une vision “naturelle” au patient. Et je ne parle même pas des implants multi-focaux dans les cas de cataractes, qui règlent une partie du problème.
Malheureusement, la chirurgie n’est pas toujours possible.
Elle l’est dans l’écrasante majorité des cas en fait, les plus grosses réserves sont souvent d’ordre psychologique du type “est-ce que ce patient sera tenté de me les briser non stop après l’opération?”.
La chirurgie de la presbytie n’est pas au point que ça soit par laser ou implant. La multifocalité crée des abberations optiques. Seul un implant avec une capacité accomodative symilaire à l’œil humain jeune réglera le problème. Ou ces lunettes.
Je sais que ma femme ne peut pas, elle a la cornée trop fragile, donc l’opération poserait problème.
Je sors justement de chez mon ophtalmo. Je lui ai posé la question de l’opération. Il m’a répondu par : “vous en voyez beaucoup des ophtalmo qui se font fait opérer pour la presbytie ?” avec un petit sourire. Lui même est âgé et porte des lunettes pour la vision de prés. Sans commentaire… J’ai renoncé à l’opération. Trop de risques.
Parce qu’ils sont généralement trop vieux pour ces conneries ?
Non, il m’a clairement fait comprendre qu’il y avait trop de risques.
Le problème n’est pas seulement dut aux risques liés à une cornée trop fine ou irrégulière mais au principe même de l’opération. Concernant la multifocalité celle ci induit dès aberrations sphériques (halos). Concernant la monovision, vous aurez un œil myope et l’autre non donc une différence de vision entre les deux yeux.