Journal du Geek : On a l’impression en lisant ton album qu’au fil des pages, tes personnages gagnent en maturité et affinent leur réflexion. Est-ce que c’est quelque chose que tu as pensé et voulu au départ, ou cela s’est construit naturellement ?
Mathieu Bablet : C’était voulu dès le départ. Le but était qu’il y ait une prise de conscience de la part des personnages, qui changent peu à peu d’opinion en découvrant que le monde dans lequel ils vivent n’est ni tout noir ni tout blanc. Leurs convictions respectives vont finir par changer. De plus, c’est aussi un cheminement que j’invite le lecteur à faire. C’est pour ça que Scott, le personnage principal, commence l’histoire en étant un personnage lambda, sans convictions particulières, et qui finalement va prendre conscience des dérives du monde qui l’entoure.
Est-ce que ta réflexion sur le consumérisme, tu l’avais développée avant de travailler sur cet album, ou justement cet album t’a permis de structurer cette réflexion ?
Un peu des deux, en fait. Elle était forcément là au début, puisqu’elle a été, entre autres thèmes qu’il m’intéressait de traiter, à la base même du projet. En revanche, le but, c’était justement d’aller au bout de cette idée et de la problématique qui en découle. La trame narrative est donc là pour faire progresser la réflexion jusqu’à un élément de réponse.
Quelles sont les lectures ou le cinéma qui ont nourri ton album ? On imagine que tu aimes les récits d’anticipation ?
Oui, le genre de l’anticipation dans la science-fiction est clairement celui que je préfère, puisqu’il permet surtout de parler, par le prisme d’un récit se déroulant dans un futur plus ou moins proche, des problématiques de notre monde actuel. Du coup, c’est en premier lieu la littérature d’anticipation qui m’a inspiré : 1984, Le meilleur des mondes… puis en cinéma, c’est l’esthétique de certains films qui m’ont marqué : 2001, Sunshine, THX3811, même Alien.
Est-ce que tu peux nous parler de ton travail sur les couleurs ? Ces bleus très intenses, l’utilisation du orange…
Les couleurs soulignent l’opposition que l’on trouve dans l’album entre les sorties spatiales très contemplatives, très épurées, et la vie grouillante dans le labyrinthe que constitue la station spatiale. On a donc d’un côté des images dominées par les tons bleus de la Terre, avec une luminosité très forte et des contrastes bien marqués, et de l’autre des couleurs très artificielles, avec quasiment jamais de lumière naturelle. L’alternance des teintes bleues, jaunes, vertes est là pour distinguer les différentes séquences et apporter de la variété tout au long du récit.
Est-ce que tu t’attendais à ce succès ? Et est-ce que tu es déjà passé à la suite ou tu savoures encore un peu ?
Non, je ne m’attendais pas du tout à ça ! Au final, j’ai écrit cet album de la même manière que mes précédentes histoires. Et même si j’ai l’impression d’avoir progressé de livre en livre, tant au niveau du graphisme que de l’écriture, je ne sais pas du tout ce qui a fait qu’il y a eu cet engouement pour celui-ci. En tout cas, j’ai eu le temps de savourer tous ces retours positifs et de prendre un peu de repos à la fin de la réalisation de ce livre, donc je suis maintenant sur un nouveau projet. Je n’ai pas encore commencé le dessin, je n’en suis qu’au storyboard. Il s’agira d’un gros one-shot sur le thème de la robotique et des intelligences artificielles.
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ça donne grave envie. Je sens que je vais me faire une p’tite commande bientot
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