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Les chauffeurs professionnels de New York ont les voitures autonomes dans le collimateur

Les voitures autonomes deviennent de plus en plus une réalité, surtout aux États-Unis. Mais à New York, les chauffeurs professionnels (taxis, Uber, chauffeurs-livreurs…) voient d’un très mauvais œil la démocratisation de cette technologie, au point de vouloir la bannir de leur ville.

NYC

Les voitures autonomes indésirables

CNN rapporte en effet que The Upstate Transportation Association, une association de chauffeurs professionnels de New York, milite pour que la ville interdise purement et simplement l’utilisation des voitures autonomes dans la Grosse Pomme. Une interdiction qui courrait sur les cinquante prochaines années.

L’association souligne que la banalisation des voitures autonomes causerait des dommages économiques importants dans la profession, et dans la ville en général. Les professionnels de la route seraient en effet tous simplement remplacés et mis au chômage.

Une demande réalisée alors que la ville de New York caresse les entreprises de transport dans le sens du poil. Par exemple, l’État songerait à autoriser les VTC (Uber et Lyft en tête) dans tout l’état, et plus seulement dans sa plus grande ville, ce qui permettrait la création de 13 000 emplois. L’association veut s’assurer que ces emplois ne seront pas en péril avant même leur création.

Pourtant, l’État de New York fait pour l’instant la sourde oreille à l’Upstate Transportation Association, mais cette dernière a le soutien d’une autre organisation : The Independent Drivers Guild, composée de 45 000 chauffeurs professionnels.

Aller contre le futur ?

La question des voitures autonomes est brûlante aux États-Unis. Si la chose coince à New York, la Californie est elle pleinement entrée dans la danse. Par exemple, les Uber autonomes font désormais partie du paysage à San Francisco.

Voiture autonome Uber à San Francisco
Voiture autonome Uber à San Francisco

Et les constructeurs sont sur le pied de guerre concernant le développement des voitures autonomes, comme Ford, très impliqué. Mais il n’y a pas que les constructeurs automobiles qui visent le marché.

Nvidia est lui aussi très impliqué avec la technologie Drive PX2. Une technologie utilisée par différents constructeurs comme Tesla, Mercedes ou même Ford et qui permet aux véhicules de circuler sans que le chauffeur ait à conduire. Une technologie qui vient d’être approuvée par les autorités californiennes. Autant d’avancées technologiques qui inquiètent sérieusement la profession des chauffeurs.

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10 commentaires
  1. Je pense qu’ils ont en effet de quoi s’inquiéter.
    A voir la valeur ajoutée que peut avoir un chauffeur sur une IA…

    1. non c est malheureusement une spirale, a chaque nouvelle technologie remplacant un metier, d autres metiers prennent la place mais avec moins de besoin de main d oeuvre…

  2. A l’époque les Tracteurs agricoles ont fait perdre des milliers d’emplois dans les fermes. Les personnes qui ont perdu leurs emplois ont du s’éduquer pour devenir électricien, plombier… (meilleur salaire) Il ne faut pas avoir peur du changement 😉

    1. Ca sort d’où ces affirmations ? Le machinisme agricole s’est développé en France après la Grande Guerre 14-18 car les millions de morts Français ont laissé nos campagnes sans homme. Ils ne sont pas devenus plombiers ou électriciens !!! Le tracteur à quant à lui remplacé plus de chevaux que d’hommes.

      Je suis d’accord avec bof : il faut arrêter de dire que les métiers détruits par le “progrès” sont remplacés par d’autres. Les hôtesses de caisses qui voient leur travail automatisé ne vont pas devenir programmatrice des robots qui les remplacent.
      On est entré dans une spirale où le nombre d’offres d’emploi globales baissent Le figaro titrait hier: “Robots et nouvelles technologies feront perdre 5 millions d’emplois d’ici à 2020”. Car les 7 millions d’emplois perdus ne seront compensé que par 2 millions de créations dans des domaines différents.

      1. c’est clair : robotique et informatique servent plus à gaver les plus riches qu’à soulager les travailleurs…

  3. Bien que ce soit dommage pour les emplois des chauffeurs/livreurs qui ne vont pas être aidés à retrouver un emploi, d’un autre coté, je trouve ça bien cette évolution.

    Je m’explique :
    Un monde remplie de voiture automatisé rend les risques d’accidents de la route beaucoup moins importants ( plus de gens qui conduisent bourrés, à moitié endormis, avec des excès de vitesse, ne connaissant pas le code de la route….etc…. ).
    Donc beaucoup moins de morts sur la route. Donc une très bonne chose.
    Par contre, qui dit voiture totalement automatisé, dit qu’il va falloir penser au carburant et la c’est une autre histoire ( et non, le pétrole n’est pas illimité sur la planète bleu et viendra bien un moment où il faudra enfin qu’on nous laisse utiliser autre chose ).
    De plus, une voiture entièrement automatisé est une très bonne chose niveau accident de la route. Par contre, va falloir gérer à coté niveau sécurité du système pour éviter que des hackers piratent ces véhicules et ne commettent un génocide.

  4. Au début du 20ème siècle les chauffeurs de taxi à NYC étaient Irlandais. Puis les Italiens sont arrivés en masse et leur ont “piqué” leur boulot. Ensuite à partir des années 60 c’est les Latinos qui ont pris le relais, suivis par les Caribéens, puis enfin les Indiens et les Pakistanais. Aujourd’hui les Pakistanais sont menacés par des robots…

Les commentaires sont fermés.

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