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La Russie ordonne à Google et Apple de bannir LinkedIn de leur boutique en ligne

Il y a un mois, la justice russe ordonnait le blocage de LinkedIn pour le non-respect d’une loi nationale imposant le stockage des données utilisateurs sur le territoire. Aujourd’hui, Moscou exige que Google et Apple retirent l’application de leur boutique en ligne, rapporte le New York Times.

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En 2014, la Russie annonçait son intention de stocker l’ensemble des données utilisateurs russes sur le territoire national, et ce, en marge des révélations d’Edward Snowden sur la surveillance massive opérée par la NSA. Mais aussi (et surtout ?) dans le cadre d’un contrôle plus large d’internet effectué par le gouvernement russe pour des impératifs de sécurité nationale. La loi « sur l’information, les technologies de l’information et la protection de l’information » est effective depuis 2016 et concerne directement les géants du web US que sont Google, Facebook, Twitter ou encore Apple et Microsoft.

Après le site, l’application LinkedIn

L’Ours Brun a même sorti les crocs devant leur passivité : l’agence de supervision des communications et des médias, le Roskomnador, a menacé Google, Twitter (qui fait de la résistance) et Facebook de blocage s’ils ne respectaient pas la loi régissant Internet.

Aujourd’hui, c’est au tour de LinkedIn de se retrouver dans l’œil du cyclone. Un mois après avoir pris pour cible son site internet et bloqué son accès, accusant la filiale de Microsoft de violer la loi sur le stockage des données des internautes russes, la Russie s’attaque à l’application. Elle a demandé à Google et Apple de retirer l’app LinkedIn de leur boutique en ligne. Exigence confirmée par Cupertino et LinkedIn.

L’app du New York Times censurée en Chine

La semaine dernière, Apple a déjà obtempéré aux desiderata des autorités chinoises en supprimant de l’App Store l’application du New York Times, dont le site est déjà bloqué en Chine depuis 2012.

Les géants du web doivent composer avec la nécessité de protéger les données personnelles de leurs utilisateurs tout en s’assurant l’ouverture à d’autres marchés et donc à toujours plus d’utilisateurs. Des compromis qui se veulent justes, mais déclenchent souvent la polémique. Comme lorsque Facebook est surpris à développer un outil de censure pour s’assurer une entrée sur le marché chinois, alors que la plateforme censure déjà du contenu sur demandes des autorités gouvernementales dans de nombreux pays, dont le Pakistan, la Russie, la Turquie ou encore la France, selon les lois en vigueur dans chaque pays.

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1 commentaire
  1. Je crois plutôt que c’est une loi fédérale contrairement à ce qui est dit, c’est-à-dire qu’elle s’applique à toutes ses “nations” et non pas à une (on dit plutôt “sujet” en français d’ailleurs parce que la Russie n’est pas constituée que de nations, mais de tout un tas de trucs, Cf wikipédia).

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