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Piratage de l’élection américaine : sévère riposte des États-Unis contre la Russie

Obama avait promis des représailles contre l’Ours russe, coupable d’avoir perturbé l’élection US de novembre dernier avec divers piratages informatiques. La Maison-Blanche avait nommément visé Vladimir Poutine, censément à la manœuvre comme l’affirmait également la CIA. La nature de la riposte devrait être dévoilée cette semaine.

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Mise à jour

Jeudi soir, Barack Obama a officiellement riposté contre la Russie, dont « les cyberactivités avaient pour but d’influencer l’élection » américaine de novembre dernier (piratage et diffusion de fausses informations). Parmi ces sanctions publiques et donc officielles, le président américain a déclaré “persona non grata” 35 diplomates de l’ambassade de Russie à Washington et du consulat de Russie à San Francisco. Ils ont 72 heures, soit jusqu’à dimanche soir, pour plier bagage avec leur famille, accusés d’avoir agi « de façon inconséquente au regard de leur statut diplomatique », précise le communiqué de la Maison-Blanche. Deux sites du gouvernement russe soupçonnés d’être une façade au renseignement seront fermées à New York et dans le Maryland.

Des sanctions diplomatiques, économiques et informatiques

Par ailleurs les services du renseignement russe, le GRU et le FSB, ont également été sanctionnés économiquement, tout comme quatre officiers du GRU (notamment son chef Igor Valentinovich Korobov) et trois sociétés qui ont fourni un “soutien matériel aux opérations informatiques du GRU“.
Le Département d’État et la police fédérale a publié un rapport mettant à jour “les activités cybernétiques malveillantes” des services de renseignement russe. Washington a ainsi déclassifié certaines méthodes informatiques (malwares, etc.) utilisées par les Russes à travers le monde pour leurs cyberattaques : « Cozy Bear » et « Fancy Bear » sont ainsi nommément désignés comme auteurs de la cyberattaque ayant visé le Parti Démocrate (DNC).

La Russie a vivement réagi à ces sanctions et promis une riposte qui mettra Washington en difficulté. Comme un air de Guerre Froide a pour sa part tweeté l’ambassade russe au Royaume-Uni.

Donald Trump, rare soutien américain de la Russie

Donald Trump, pourtant partisan d’un réchauffement avec Moscou, s’est bien gardé de tout commentaire, tout juste a-t-il tenté un bien tiède : « Il est temps pour notre pays de passer à autre chose ». À l’approche de la passation de pouvoir, Barack Obama a voulu frapper fort avant d’en être empêché, des sanctions pourtant réclamées depuis longtemps, mais que la Maison-Blanche a toujours refusé d’appliquer.

Si Donald Trump tend la main à la Russie de Vladimir Poutine depuis sa campagne, il aura bien du mal à revenir sur ces sanctions appelées jusque dans son propre camp. John McCain et Lindsey Graham, deux personnalités importantes du parti Républicain ont promis “de mener l’offensive dans le nouveau Congrès pour imposer des sanctions plus fortes“.
Sur ce dossier, le président élu joue donc en solo. Il rencontrera néanmoins les responsables du renseignement américain la semaine prochaine pour s’informer sur cette affaire.

Article original

Ce ne sera pas le feu nucléaire, mais la Russie doit s’attendre à une riposte imminente de la part des États-Unis consécutivement aux piratages informatiques qui ont émaillé l’élection présidentielle américaine, notamment celui de la messagerie du Parti Démocrate, exposant les mails de John Podesta, directeur de campagne d’Hillary Clinton.

Interrogé sur le sujet à la radio, Barack Obama avait dénoncé l’ingérence d’un État étranger : « Je pense qu’il ne fait aucun doute que lorsqu’un gouvernement étranger, quel qu’il soit, tente d’influer sur l’intégrité de nos élections, nous devons agir et nous le ferons à un moment et à un endroit de notre choix ». Expliquant ensuite que « Certaines [de ces actions] pourraient être explicites et publiques, d’autres ne le seront peut-être pas ».

Obama a promis des sanctions contre la Russie

Une déclaration qui rappelle celles prononcées contre la Corée du Nord en marge du piratage de Sony Pictures.

Selon la NBC, la CIA serait à la manœuvre et posséderait des documents « qui peuvent exposer les tactiques peu plaisantes [de Vladimir Poutine] ».
Pour plusieurs médias américains, dont CNN et le Washington Post, les représailles pourraient être annoncées entre aujourd’hui et la fin de la semaine. Plus généralement, la riposte devrait intervenir avant la passation de pouvoir avec Donald Trump en janvier prochain, le président élu n’ayant jamais caché ses affinités avec Moscou.

Vladimir Poutine directement mis en cause

Secrètes ou officielles, les représailles des États-Unis envers la Russie viendront compléter l’éventail de sanctions économiques visant les secteurs de l’énergie, de la défense et de la finance, déjà appliquées contre la Russie après l’annexion de la Crimée et le conflit en Ukraine.

Quoi qu’il en soit, si la Russie nie toute implication dans les piratages informatiques dénoncés par Washington, Vladimir Poutine n’ignore rien de la riposte en cours : « M. Poutine est tout à fait au courant de ce que je pense de tout cela, parce que j’en ai parlé directement avec lui », a indiqué le président américain.

Dont acte.

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16 commentaires
    1. ou plutot que poutine est bien le bel enculé que tout le monde dit, et pas le gentil bisounours que ses “fans” nous disent.

      1. MDR ! Même les médias français comme BFM ou France 24 reconnaissent que les USA n’ont aucune preuve. Ça évoque assez cruellement la “preuve” de Colin Powell (la fameuse fiole d’anthrax). La vérité : Obama termine mal son mandat et est en train de se discréditer.Tout ça parce qu’il n’a pas digéré la déroute de ses amis djihadistes en Syrie…

        1. Comment expliquer ça en langage que tu puisses comprendre…..
          Il t’est pas venu à l’idée que les states ne peuvent pas, pour des raisons de sécurité nationale, divulger leurs preuves à des pseudos journalistes?
          Que la NSA a très certainement les moyens de remonter à la source, mais que ce faisant, ils devoileraient une grosse partie de leur arsenal en vue d’une cyber guerre?
          Le piratage de l’OSCE, le financement de partie d’extreme droite par la russie, le piratage du partie democrate, la prise de parole du directeur du fbi 2 jours avant l’election ….. sans parler du piratage des machines à voter us, qui depuis longtemps, tout le monde sait que c’est une vrai passoire, comme disait colombo, “a qui profite le crime”.
          Tous va dans le sens du dictateur de l’ex URSS.
          En 33, deja, les etats ont fermé les yeux, on sait ce que ça a donné, il est peu etre temps d’ouvrir les yeux.

          1. Si tout le monde sait que les machines à voter sont des vraies passoires, l’administration Obama, qui n’a pas réglé le problème en 8 ans, est largement responsable.

            Mais autant le manque de sécurité des machines à voter paraît en effet évident, autant le fait que la plupart ne soient pas connectées empêche un piratage à distance par les Russes. Il faudrait un pirate qui entre physiquement dans l’isoloir…Donc il faudrait impérativement de nombreux pirates américains (un par isoloir concerné)

          2. Le piratage est pourtant, d’apres les experts, extrement facile, rapide et faisable à grande echelle, mais pas le jour de l’election, en amon.
            Pour rappel, il y avait eu un article, je crois sur ufc que choisir dans l’année 2007, sur les machines françaises, ou, en quelques clics, ils avaient pu acheté des colliers numerotés qui servent de poinçon pour les machines françaises, et ou, des communes avaient reconnu avoir eu la visite de représentant du ministère de l’interieur pour mettre à jour les machines. Hors, personne au ministère de l’interieur n’etaient au courant, et pour cause, les machines ne dependaient pas de leur ministère.
            Bizarrement, c’est enquete est passé inaperçu.

          3. Précisions très intéressantes. Il faut néanmoins une intervention des pirates sur place, et au moins une intervention par bureau de vote (même si ça n’est pas forcément le jour de l’élection) Donc des Russes à distance ne suffisent pas

          4. Après, il existe aussi d’autres methodes, notre dassault nationale est bien placé pour les connaitres, les enveloppes pour les elections, il connait bien.

  1. et dire que géographiquement parlant, on est entre les deux…..
    A moins qu’il se batte par l’autre coté….

  2. “comme l’affirmait également la CIA”
    Vous croyez tout ce quelle vous dit, vous ?
    c’est drôle de voir des articles à charge 100% les memes que le reste des médias officiels.
    c’est sur, la géo-stratégie et la politique appartient au monde réel,
    pas aux bobos gavés d’un monde virtuel. Le geek quoi.

Les commentaires sont fermés.

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