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La première route solaire au monde est française

Alors que l’État du Missouri continue de réfléchir sur la mise en place d’une section de panneaux solaires sur la célèbre Route 66, la première route solaire opérationnelle au monde a été inaugurée en France le 22 décembre dernier.

© COLAS – Joachim Bertrand
© COLAS – Joachim Bertrand

Longue d’un kilomètre, elle se situe dans la commune normande de Tourouvre au Perche. La groupe français Colas a effectué cinq années de recherches sur sa propre technologie de route solaire, baptisée Wattway, pour mettre en place 2 800 m² de cellules photovoltaïques sur l’une des deux voies du tronçon.

Avec son ouverture au public, la route solaire de Tourouvre au Perche rentre dans une période d’essai de deux ans, pour vérifier sa capacité à résister au trafic ainsi qu’aux différentes conditions météorologiques, et si oui ou non, elle fournit suffisamment d’électricité. Le but est d’alimenter les lumières de la ville.

Hit the road, Jack

Si l’intention derrière la route solaire est louable, son installation a mis en lumière plusieurs problèmes. La question du coût dans un premier temps. De nombreux détracteurs se sont empressés de rappeler que la construction de ce kilomètre de route solaire, sur une seule voie, avait coûté la “modique” somme de 5 millions d’euros. Quand on sait que la France compte plus d’un million de kilomètres de routes, la facture grimpe extrêmement rapidement.

Ségolène Royal, actuelle ministre de l’Écologie, a tempéré en faisant savoir qu’elle aimerait voir des panneaux solaires sur 1 000 kilomètres de routes. De même, Colas a expliqué que ses panneaux solaires ne faisaient que quelques millimètres d’épaisseur et pouvaient être installés sur des routes déjà existantes, réduisant ainsi drastiquement le prix des travaux.

Une efficacité variable

L’autre frein au déploiement de plus de routes solaires est le rendement en électricité. Colas a annoncé que la technologie Wattway a un rendement photovoltaïque de 15%, contre 20% pour les panneaux solaires de toit. Sauf que ce rendement ne prend pas en compte le fait que les panneaux solaires soient installés à plat sur la route et non incliné vers le soleil. Ajouté à cela une forte circulation et la présence d’obstacle bloquant la lumière telle que la neige ou la boue, et on peut s’attendre à une nouvelle diminution du rendement électrique.

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9 commentaires
  1. Très mauvaise idée ce système, à part dans 30 ans quand ça coutera plus rien… Il y a bien d’autres surfaces à couvrir avant les routes, qu’on peine déjà à garder en état avec des goudrons modernes.

    Comme je l’ai déjà dit, le seul intérêt que je vois à un sol de ce type est chez le particulier, devant l’entrée de son garage : peu de passage, payé par le propriétaire qui profite de l’énergie produite. En complément du toit, ça augmente la surface exposée et apporte un complément d’électricité pour avoir plus d’énergie… de quoi recharger “gratuitement” une voiture électrique ?

  2. Ca à l’air bien et très novateur mais quand j’ai lu que pour le même prix ils auraient pu poser des panneaux solaires sur les toits et être 5 fois plus efficace au niveau du gain énergétique…boaf boaf

      1. Sauf que là, on voit déjà que c’est plus couteux que ce qu’on a déjà et moins performant que ce qu’on sait déjà faire : Rendement plus faible qu’un panneau classique en raison de la protection (et accessoirement du fait que des voitures passent dessus), inclinaison des capteurs inadaptée, risque d’usure extrême de par le passage des véhicules… Déjà que la rentabilité est assez lointaine avec un panneau solaire (hors revente du surplus), là j’imagine que ça le sera jamais, surtout dans l’Orne où l’ensoleillement n’est pas optimal (à installation équivalente, on produit moitié moins dans le Nord que dans le Sud).

        Pendant ce temps là, Tesla propose un système pour le toit bien plus intelligent.

  3. Par rapport aux milliards qu’a drainé le parc des centrales nucléaires ou comment on est parvenu à détruire le four solaire d’Odeillo …. Le pognon a différentes fonctions , qui ne sont pas forcément celles qu’on annonce !…

  4. Il y avait aussi une technique à base de “girouettes” posés sur les rails des autoroutes exploitant le vent généré par le passage des voitures et camions pour actionner une turbine. Je me demande où ça en est ..

Les commentaires sont fermés.

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