C’est une histoire pas banale qui nous vient des États-Unis. Deux avocats vont se retrouver dans le box des accusés pour une histoire d’escroquerie.
Pour tout pirate, recevoir un avis de la Hadopi signifie que vous avez été pris la main dans le pot de confiture. C’est le jeu du chat et de la souris qui trouve son épilogue. L’effet d’une telle missive est généralement dissuasive ou encourage à plus de protection (VPN et consorts) pour éviter que cela ne se reproduise.
Merci pour le téléchargement, voici la note
Deux avocats ont eu l’idée de tirer profit d’une telle situation. Comme le révèle l’acte d’accusation déposé auprès du tribunal fédéral du Minnesota, entre 2011 et 2014, deux avocats, Paul R. Hansmeier et John L. Steele, ont utilisé le système du droit d’auteur pour extorquer quelque 6 millions de dollars (plus de 5,7 millions d’euros) à des pirates, amateurs de porno.
Concrètement, les avocats uploadaient leurs propres films pornographiques sur des plateformes de torrent puis ciblaient les utilisateurs qui téléchargeaient leur contenu. Après avoir découvert l’identité de ceux qui téléchargeaient leurs ébas grâce à la procédure standard de violation de copyright (requête auprès du FAI à partir d’une adresse IP), ils menaçaient ces pirates d’une douloureuse de 150 000 dollars (environ 143 000 euros) à moins qu’ils ne conviennent d’un arrangement. Celui-ci se réglait généralement pour 4 000 dollars (3 800 euros), loin du coût d’une procédure pour contester l’ordonnance de violation de copyright.
En outre, les deux avocats utilisaient des sociétés factices pour récupérer les droits de films pornographiques, dont ceux qu’ils ont eux-mêmes enregistrés, pour crédibiliser leur système.
6 millions de dollars de butin
Grâce à ce redoutable stratagème, les deux avocats ont récolté un généreux butin.
« Les accusés ont utilisé des tactiques d’extorsion pour obtenir des règlements rapides de personnes qui ignoraient le rôle des accusés dans le téléchargement des films et étaient trop embarrassés ou ne pouvaient se permettre de contester », indique l’acte d’accusation.
Lorsque certains individus contestaient, les accusés préféraient jeter l’éponge plutôt que de risquer que leur système soit mis au jour. Les deux avocats font désormais face à 18 chefs d’accusation, dont conspiration, fraude postale et électronique et blanchiment par dissimulation.
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Ces
génies. Ils sont avocats donc forcément, ils les chargent à bloc pour les
surbooker.
coment est ce qu’ils se sont fait avoir ?
comme Al Capone…le Fisc !
La morale de cette histoire :
Arrêter de telecharger en torrent, tout le monde peut avoir votre IP