• Muramasa : The Demon Blade (2009)
Après l’enchanteur Odin Sphere qui explorait la mythologie nordique et avant Dragon’s Crown qui tapait dans l’heroic fantasy plus classique, le studio Vanillaware a tenté de profiter du succès de la Wii avec Muramasa : The Demon Blade. Le jeu prend place dans un Japon médiéval onirique où coexistent fantômes, onis, humains, dieux et esprits. Que vous incarniez Momohime, jeune princesse possédée par l’esprit d’un rônin sans scrupules, ou Kisuke, jeune ninja amnésique, tout le monde ne vous veut pas que du bien et vous devrez faire parler le tranchant de vos lames maudites forgées par le légendaire forgeron Muramasa pour arriver à vos fins.
La patte Vanillaware et sa 2D incroyablement colorée et détaillée fait encore une fois mouche. Le tout est servi par un gameplay extrêmement solide qui vous demandera de jongler constamment entre trois sabres différents pour ne pas les briser. Le jeu est sorti discrètement sur Wii, mais a eu droit à une réédition sur PS Vita avec du contenu additionnel si vous êtes plus attiré par la portabilité.
• Boom Blox/Boom Blox Bash Party (2008/2009)
Quand un mec comme Steven Spielberg se dit intéressé par le jeu vidéo, on s’attend à ce qu’il sorte un jeu d’action de grande envergure. Une superproduction qui saura allier une histoire haletante avec une mise en scène explosive. Eh bien, pas du tout ! La collaboration entre EA et le célèbre réalisateur a donné naissance à… un puzzle party game.
Les jeux Boom Blox sont, pour résumer, des déclinaisons funky de jeux bien connus comme le Jenga ou le chamboule-tout. Avec votre Wiimote et en fonction du mode choisi, vous devrez mimer un lancer de balle pour tout détruire, ou bien pointer et tirer délicatement un bloc d’une tour instable sans la faire tomber. Le jeu fait preuve d’une ergonomie exemplaire (le système de verrouillage marche parfaitement et donne vraiment la sensation que l’on jette une balle), il est jouable à plusieurs avec une seule manette que l’on se passe, de nombreux modes de jeux sont disponibles et, cerise sur le gâteau, un éditeur de niveau est présent. Un vrai concurrent à Mario Kart pour le titre du meilleur jeu en soirée !
• No More Heroes / No More Heroes 2 : Desperate Struggle (2007/2010)
Suda 51, ce chantre de l’anticonformisme vidéoludique aux jeux aussi inégaux que la dentition d’un vieux luchador, a décidé d’appliquer son univers fantasque et sanglant à la console de Nintendo avec deux jeux : No More Heroes et No More Heroes 2 : Desperate Struggle. On y suit les pérégrinations de Travis Touchdown, nerd parmi les nerds, otaku ultime, fan de catch et qui se retrouve propulsé au rang de tueur à gages après avoir acheté un sabre laser sur eBay. Suda 51 mesdames et messieurs.
Ce prétexte plus que fumeux donnera l’occasion à Travis de se battre contre des hordes d’ennemis qui veulent lui tanner le cuir et surtout de participer à des boss fights d’anthologie qui représentent 95 % de l’intérêt du titre. Les deux jeux ne sont pas sans défauts, loin de là, mais il est également à mille lieues de laisser le joueur indiffèrent grâce à de véritables prises de risques qui se font de plus en plus rares de nos jours.
• Silent Hill : Shattered Memories (2009)
Adapter un géant, que dis-je, un titan du jeu d’horreur japonais n’est pas la mission la plus simple que l’on peut donner à un studio de surcroît occidental. C’est pourtant ce que Konami a demandé à Climax Studios de faire. Et quelle bonne idée ont-ils eue là, car si Shattered Memories n’est pas le meilleur jeu de la série, il a le mérite de réinventer intelligemment les prémices de l’épisode original.
Vous incarnez Harry Mason qui après un accident de voiture part à la recherche de sa fille Cheryl dans la petite ville américaine et glacée de Silent Hill. Le jeu est en grande partie basé sur de l’exploration et de la résolution d’énigmes. Pas de monstres, pas de stress. Sauf durant certaines phases ponctuelles moins réussies où vous serez poursuivi par de petites goules prêtes à vous boulotter le cervelas. Vous devrez alors fuir en faisant tomber des éléments du décor pour distancer vos poursuivants. L’histoire est évidemment le point fort de ce jeu dont la mise en scène quasi parfaite sert un final qui reste gravé dans les mémoires.
• MadWorld (2009)
Fraîchement fondé sur les ruines de Clover, le studio Platinum Games devrait démontrer que leurs futurs jeux allaient être aussi brillants que leur héritage. On peut dire qu’avec MadWorld, c’était plutôt très bien parti. Le titre tout en noir et blanc et rouge sang dépeint les frasques de Jack Cayman. Il infiltre un jeu macabre type Battle Royale, dont la population entière d’une ville a été forcée à participer.
Le jeu au style graphique comics qui crève l’écran est un beat’em all cathartique dont le but est de perpétuer les meurtres les plus créatifs possibles. Vous décidez de balancer un mec sous un train ? C’est pas mal. Mais pourquoi ne pas d’abord lui planter un panneau de signalisation dans la tête, puis lui vider le contenu d’un bidon enflammé sur le corps avant de procéder à cette exécution sommaire ? Au bout d’un certain nombre de points acquis, vous affrontez des boss hauts en couleurs, bien qu’en noir et blanc. La bande-son est dingue, le jeu est rythmé, la jouabilité entièrement basée sur du motion control aura peut-être un peu vieilli cependant. Cela n’empêche pas MadWorld d’être l’un des tout meilleurs jeux de la Wii.
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