Avant la tempête, la bataille.
La bataille de Trafalgar fait la fierté des Anglais, tout comme la figure héroïque de l’amiral Nelson, décédé lors de l’affrontement. En octobre 1805, les navires français de l’Empereur Napoléon, alliés avec la flotte espagnole, affrontent l’armada britannique menée par Nelson.
Nelson, grâce à une tactique ingénieuse, arrive à prendre l’ascendant malgré des conditions défavorables pour sa flotte. Plusieurs navires français sont capturés, comme Le Fougueux. Mais le jour suivant la bataille, le 22 octobre 1805, une tempête incroyable brise le bateau et emporte ses restes à des kilomètres de là. Une tempête tellement violente qu’elle n’arrive qu’une fois par siècle.
Ballotté par les vents et les courants, Le Fougueux sombre et se retrouve perdu au fond des mers. Plus de deux cents ans plus tard, une équipe espagnole ont réussi à localiser le bâtiment. Et c’est grâce à une nouvelle tempête que l’équipe a pu réaliser cet exploit.
L’informatique au service de l’archéologie
En effet, une tempête similaire a de nouveau touché le cap de Trafalgar, près de Cadix, en décembre 2009. Trop heureux de cette opportunité, les chercheurs ont étudié la houle. Les vents ont été enregistrés, analysés et recoupés avec les écrits concernant la bataille. Une base de départ pour des recherches plus approfondies. Si la position approximative de l’épave était actée, sa position exacte restait tout de même à définir.
Ensuite, des simulations informatiques ont été réalisées pour comprendre où les restes du Fougueux ont pu se retrouver. Des météorologistes ont travaillé sur la tempête de 2009 et travaillé sur la direction des vents ainsi que des courants, afin de déterminer où les restes auraient pu échouer. De même, les archéologues ont étudié des documents d’époque, comme les journaux de bord des marins ou même des rapports de bataille évoquant la position des navires et la tempête de 1805. Les chercheurs de Cadix ont ainsi pu déterminer que la tempête de 2009 se montrait similaire à la tempête de l’époque sur bien des points.
Le tout a été relié à la géographie sous-marine étudiée depuis des années. Ensuite, une simulation informatique a été mise en place. Des objets virtuels ont été inclus dans une simulation de la tempête pour comprendre où les restes du navire français ont pu dériver.
Retrouver les morceaux du Fougueux
Une zone de recherche a pu être établie et les archéologues ont trouvé le jackpot. En effet, des canons ont été retrouvés dans la zone établie. Des canons similaires déjà retrouvés des années plus tôt et appartenant au Fougueux. Le navire ayant été éventré pendant la tempête, il n’existe pas d’épave telle qu’elle, mais bien des restes disséminés au fond de l’eau. Les scientifiques estiment que deux tiers du navire repose encore dans les eaux de l’océan Atlantique. Maintenant que la simulation a prouvé sa valeur, les scientifiques vont la réutiliser pour tenter de trouver d’autres morceaux du Fougueux.
Une autre découverte majeure après celle du HMS Terror et celles des épaves de la Mer Noire.
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