Donald Trump le candidat et Donald Trump le président élu n’ont jamais été aussi opposés. Climat, Clinton, avortement, Apple… le magnat de l’immobilier adoucit ses positions.
Au New York Times, il explique ainsi avoir reçu un appel de félicitations de Tim Cook, le CEO d’Apple, après son élection en début de mois. Finies les saillies du républicain appelant au boycott des produits Apple ou sa promesse « d’obliger » la firme à produire « ses foutus ordinateurs et ses autres trucs » aux États-Unis ; place au dialogue.
Trump privilégie le dialogue avec Apple
« J’ai reçu un appel de Tim Cook d’Apple, et je lui ai dit : ‘Tim, tu sais que l’une de mes plus belles réussites serait d’obtenir d’Apple la construction d’une grande usine aux États-Unis, ou plusieurs grandes usines aux États-Unis, pour y construire ses produits, au lieu d’aller en Chine, au Vietnam et autres endroits où vous allez, vous fabriquez vos produits ici », explique Trump.
« Je comprends », lui aurait alors répondu Tim Cook. Dans le même élan, Donald Trump lui promet alors un plan attractif avec « d’importantes déductions de taxes » et des « réductions substantielles de réglementation » à la clé s’il consent à mettre cette volonté en pratique.
Réduction d’impôts et réglementation plus souple à la clé
« Nous allons faire d’importantes réductions d’impôts, nous devons nous débarrasser des règlements, les règlements rendent cela impossible. Que vous soyez libéral ou conservateur, je peux m’asseoir et vous montrer des réglementations que n’importe qui trouverait ridicules. C’est devenu n’importe quoi. Les entreprises ne peuvent pas, elles ne peuvent même pas démarrer, se développer, elles étouffent », a-t-il poursuivi.
Apple dispose d’un trésor de guerre de 215 milliards de dollars caché dans plusieurs paradis fiscaux. Les autorités fiscales US ne taxent les bénéfices des entreprises américaines qu’une fois rapatriées sur son sol. La perspective de devoir reverser 35 % de ce capital a toujours dissuadé Apple d’exfiltrer son magot. Lors de sa campagne, Trump avait envisagé d’abaisser ce taux à 10 % pour inciter les entreprises récalcitrantes.
Envie et réalité se confrontent
Toutefois, la réalité du marché pourrait doucher leurs ardeurs. La firme étudie la possibilité d’une relocalisation depuis plusieurs mois maintenant. Elle aurait demandé à ses deux principaux sous-traitants asiatiques Foxconn et Pegatron d’explorer cette éventualité. Selon le quotidien japonais Nikkei, seul Pegatron aurait décliné l’offre au regard des coûts de production engendrés.
En effet, ces derniers passeraient du simple au double. L’iPhone 7 32 Go coûte 219,80 dollars à produire auxquels il faut ajouter 5 dollars de coût de travail, ramenant son coût total de production à 224,80 dollars, selon l’analyse effectuée par IHS Markit.
Il faudrait produire et assembler l’ensemble de la production, pièces comprises, aux États-Unis, et que le coût du travail ne dépasse pas 5 dollars/téléphone.
Un iPhone made in USA est une utopie
La faisabilité d’un tel déménagement pose question : les États-Unis n’ont ni les infrastructures, ni le personnel qualifié pour entamer ce type de production quand la Chine est depuis bien longtemps à la pointe dans ce domaine.
« La Chine a mis l’accent sur la fabrication. Dans ce que nous appellerions vous et moi les qualifications professionnelles. Au fil du temps, les États-Unis ont cessé d’avoir autant de compétences professionnelles. Je veux dire, vous pouvez rassembler tous les outilleurs et fabricants des États-Unis et les mettre dans une salle comme celle dans laquelle nous sommes assis. En Chine, il faudrait plusieurs terrains de football », expliquait déjà Tim Cook.
Une analyse partagée par les chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) qui estiment qu’un iPhone 100 % made in USA est pure utopie, les États-Unis n’ont ni le savoir-faire, ni les infrastructures, ni les matières premières pour cela.
Et quand bien même, si Donald Trump taxe réellement à 45 % les produits importés, de Chine notamment, l’Empire du Milieu a répliqué qu’il ferait de même, portant un coup certain aux produits de la firme à la pomme (la Chine est, depuis 2015, son 1er marché devant les États-Unis) et donc, à l’économie américaine.
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c’est plutôt le siège d’Apple qui doit aller en Chine !
le petit chinois moyen achète un iPhone car il sais que cet un produit du tout puissant américain, il pense avoir un certain status social bla bla bla… alors si Apple bouge en chine , on aura un iPhone designer en chine, fabriquer en chine et vendu en chine…les pigeons vont pas aimer
Non je pense pas. Les chinois s’en torchent un peu de l’Apple xD ils préfèrent leurs produits conçus et “pensés” chinois. Je pense que c’est un très faible pourcentage de la population chinoise ou plutôt de la population urbaine chinoise qui détient un iPhone tant ça leur serait inutile. Et ils n’ont pas vraiment la vision tout puissant américain. ça doit plutôt être l’inverse non ? Eux ils pensent pour nous, nous on copie et on fait. Dsl si ça chope mais c’est ce que je pense 😛
Rien n’est jamais simple dans la vie.