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Mais au fait, comment faisaient les avions de la Première Guerre Mondiale pour tirer à la mitrailleuse sans détruire l’hélice ?

Pour répondre à cette question qui hante nos nuits depuis un siècle, l’équipe de Slow Mo Guys s’est fendue d’une vidéo montrant comment faire feu sans risquer de pulvériser son propre avion.

mitrailleuse

Si la Première Guerre mondiale a été une boucherie sans nom, elle fait aussi figure de première guerre moderne. Blindés, lance-flammes, pistolets-mitrailleurs et armes chimiques ne sont qu’un échantillon des innovations en matière d’armements. La “Der des der” marque aussi l’avènement de l’aviation militaire. Pendant que l’infanterie se faisait massacrer dans la boue des tranchées et no man’s land, les pilotes, véritables “rock stars” de l’époque, se livraient des duels sans merci dans les cieux à bord de leur Fokker Dr. I et Nieuport 11. Mais comment faisaient les pilotes pour faire feu sur l’adversaire sans déchiqueter leur hélice à la première rafale ?

Tirs synchronisés

Ici, il n’est nullement question de réflexes incroyables, même s’il fallait être particulièrement adroit pour sortir vainqueur d’un duel aérien, mais de mécanique. L’aviateur et entrepreneur néerlandais Anthony Fokker a mis au point, durant le conflit, un système de synchronisation. Le crantage entre le moteur et la détente de la mitrailleuse permet le déclenchement du tir, alors que le système pneumatique, lui, joue sur la pression des gaz dans le moteur. Ce dernier agit alors à son tour sur la détente de l’arme pour régler sa cadence.

Comme le montre le duo de Slow Mo Guys, la mitrailleuse Vickers (datant de la Première Guerre) tire dès que sa ligne de vue n’est plus obstruée par une pale. Lorsque les deux hommes désactivent la synchronisation, plusieurs balles traversent l’hélice lors de la session de tir. Si les pales ne se désagrègent pas, on vous laisse imaginer l’état après une heure de combat.

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14 commentaires
    1. Pareil, j’étais resté sur Saulnier/Garros. D’après Wiki Fokker aurait amélioré/normalisé la tech.
      Et dire qu’avant cette invention, si jamais deux navions ennemis se croisaient, ils se jetaient juste des trucs qui traînent à la gueule …

      1. Morane Saulnier était sur la voie, avec Roland Garros. Mais la mise au point à été réussie en 1er par l’entreprise Fokker. Au passage, il semble qu’il travaillait déjà sur un système de synchronisation avant que Garros soit fait prisonnier.

      1. La démonstration avec une hélice au ralenti ….est évidente ..beaucoup moins avec une
        hélice a plein régime , qui en fait est comme un disque devant le canon …le mécanisme doit tenir compte de la vélocité de la balle , de son trajet jusqu a l hélice , et ne peut se déclencher a chaque ” opportunité ” d ou une cadence de tir freinée …

        1. Pas du tout… c’est le film qui est ralenti dans la vidéo hein… pas l’hélice. Au regard de la vitesse d’une balle, l’Hélice est quasi immobile, le déplacement de l’hélice dans le laps de temps nécessaire au projectile pour parcourir la distance entre la bouche du canon est l’hélice est négligeable.
          C’est pas parce que toi tu vois un disque à cette vitesse de rotation qu’elle est “comme un disque”…

          1. Ce que Jacques veut dire, et les slow mo guys le disent a la fin.
            C’est que pour le test, l’helice tourne seulement a 200rpm, mais en condition de vol c’est plutot 1000rpm. Donc oui a 200rpm, l’helice est presque static vis a vis de la vitesse de la balle, mais tu dois multiplier par 5 la vitesse de l’helice pour t’imaginer en conditions de vol.

          2. J’en tiens compte, et même multiplié par 5 ça reste pas énorme vis à vis de la balle, j’ai vu ces mitrailleuses en action, elles ont une cadence de tir tout à fait respectable ^^

  1. cela n’est pas exact ce fut Carlo Felice Buzio qui breveta l’invention de la synchronisation en 1915 source: livre de Hubert Heyriès Histoire de l’armée italienne

Les commentaires sont fermés.

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