« Les chiens de garde de la vie privée » ont remporté une nouvelle bataille contre Facebook, rapporte The Verge. Le réseau social a suspendu la collecte des données des utilisateurs européens de Whatsapp. Une mesure temporaire, gage de bonne volonté, le temps d’examiner en détail les inquiétudes manifestées par le G29, réunissant les CNIL européennes, rapporte l’AFP.
Depuis août dernier et la mise à jour de ses conditions d’utilisation, Whatsapp transfère certaines données de ses utilisateurs à sa maison mère, comme le numéro de téléphone, et ce, afin de leur proposer une expérience enrichie « dénuée de bannières de publicités de tiers et spams ». Du côté de Facebook, en croisant ces informations avec sa propre base de données, la plateforme entend proposer des publicités toujours plus ciblées à ses membres.
Le G29 s’inquiète de ce partage de données
Dans une lettre ouverte envoyée au mois d’octobre, le G29 demandait à Jan Koum, le CEO de Whatsapp « d’arrêter le partage des données de ses utilisateurs jusqu’à ce que les garanties juridiques appropriées puissent être apportées ».
Il pointait « la validité du consentement de l’utilisateur » alors que ce partage d’informations est réalisé « pour des finalités qui n’étaient pas inclues dans les conditions d’utilisation et la politique de confidentialité au moment où les actuels utilisateurs ont souscrit au service Whatsapp ».
Facebook cherche à monétiser Whatsapp
C’est pourquoi Whatsapp assure qu’il est possible de refuser ce partage d’information pour les « utilisateurs déjà existants ». Les nouveaux venus devront accepter les conditions d’utilisation, telles quelles.
En septembre dernier, la Commission de Hambourg (Allemagne) interdisait à Facebook « de collecter et de stocker les données des utilisateurs allemands de Whatsapp », suivie peu de temps après par le Royaume-Uni.
Si Facebook a racheté Whatsapp pour 19 milliards de dollars en 2014, le réseau social n’avait jamais cherché à monétiser l’application, jusqu’en août dernier. Au moment de son rachat, Jan Koum assurait que cela ne changerait rien pour les utilisateurs et que jamais, au grand jamais, il n’y aurait de publicité sur l’application et que le service ne collectait pas les informations de ses utilisateurs.
Mais ça, c’était avant.
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