Ce lundi 14 novembre, un procureur en chef et un magistrat suédois doivent entendre Julian Assange à l’ambassade d’Équateur à Londres dans le cadre d’une affaire de viol remontant à 2010. C’est la première fois qu’il pourra donner sa version des faits à la justice, se félicite son avocat suédois, Per Samuelsson.
Le fondateur de Wikileaks a toujours refusé de se rendre en Suède pour s’expliquer sur ces faits de peur d’être extradé vers les États-Unis où il pourrait être jugé pour la diffusion des War log d’Irak et d’Afghanistan ainsi que la publication de 250 000 câbles diplomatiques US pour lesquelles il risque la peine de mort.
Entendu 6 ans après les faits dénoncés
Mais la future administration Trump pourrait revoir ces dispositions : de nombreux médias ont dénoncé le soutien apporté par Wikileaks via la Russie à la candidature du républicain en publiant des documents à charge contre Hillary Clinton et le parti démocrate. D’autres n’ont pas manqué de remercier Julian Assange pour sa contribution à l’élection de Donald Trump, le soir de son élection.
Il y a cinq mois, la justice suédoise faisait parvenir une demande formelle d’interrogatoire aux autorités équatoriennes pour entendre Julian Assange au sein de son ambassade après s’y être refusée pendant quatre ans. La justice suédoise estimait jusqu’alors que l’Australien devait faire lui-même le déplacement.
Tomorrow (Monday) Sweden will accept Julian Assange’s statement after more than six years of refusing to do so https://t.co/2jOgvSu5bG pic.twitter.com/cdEpM8HLac
— WikiLeaks (@wikileaks) 13 novembre 2016
Un interrogatoire mené par l’Equateur
L’interrogatoire aura lieu à 10 heures, heure locale, et « devrait durer plusieurs jours », a précisé Per Samuelsson dont la présence lors de l’entretien n’est pas assurée.
La procureure en chef Ingrid Isgren, magistrat instructeur adjoint sur l’affaire, ainsi qu’un inspecteur de police assisteront quant à eux à l’interrogatoire qui devrait être mené par un procureur équatorien, comme l’a exigé Quito, même si Stockholm lui aura soufflé les questions.
Par ailleurs, un prélèvement ADN pourrait être effectué sur Julian Assange, si celui-ci donne son consentement.
La justice suédoise maintient le mandat d’arrêt européen
Après cet interrogatoire, dont la retranscription leurs sera fournie ultérieurement, les magistrats suédois décideront des suites à donner à l’enquête.
En février dernier, profitant d’une décision d’une commission de l’ONU (la commission sur la détention arbitraire – WGAD) jugeant sa détention arbitraire, Julian Assange avait demandé, pour la 8e fois en 6 ans, la levée du mandat d’arrêt européen émis à son encontre par la justice suédoise, ce qu’elle avait, une fois encore, refusée.
Bientôt gracié par Donald Trump ?
A l’instar de la demande formulée à Barack Obama concernant Edward Snowden, une pétition demande à Donald Trump de gracier Julian Assange.
Thanks to the many calling on Trump to pardon Assange. Yet all that is needed is for the DoJ to do the right thing: https://t.co/MZU30SlfGK
— WikiLeaks (@wikileaks) 11 novembre 2016
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La capitale de l’Equateur c’est Quito et pas Quinto. Faudra corriger la faute 😉