On le sait, « l’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage », et pour Shiaparelli, l’atterrissage semble ne pas s’être déroulé dans les meilleures conditions. Si la sonde TGO est bel et bien en orbite, l’atterrisseur, lui, ne répond plus.
L’après-midi va être sportif pour #Schiaparelli : entrée dans l’atmosphère martienne à 21.000 km/h, et échauffement à 1500°C !#ExoMars pic.twitter.com/nDViV7CGDg
— Erwan Lecomte (@Erwan_Lecomte) 19 octobre 2016
La sonde #Schiaparelli devrait se réveiller vers 15h40. Entrée dans l’atmosphere de Mars 16h42, et atterrissage 8 minutes + tard. #ExoMars
— Erwan Lecomte (@Erwan_Lecomte) 19 octobre 2016
Cette vidéo de @esa montre la trajectoire prévue de #Schiaparelli https://t.co/IuY5hZt8vP#ExoMars
— Erwan Lecomte (@Erwan_Lecomte) 19 octobre 2016
Mise en orbite réussi mais atterrissage catastrophe
Comme le relate Science et Avenir, le stress était de mise dans la salle de contrôle de l’ESOC (le Centre européen des opérations spatiales) lors de l’approche de l’atmosphère martienne.
Il y a donc un double stress : #Schiaparelli va-t-il réussir à se poser, et TGO va-t-elle réussir son insertion orbitale #ExoMars
— Erwan Lecomte (@Erwan_Lecomte) 19 octobre 2016
À 16h54, le « touchdown » est censé avoir eu lieu, mais les ingénieurs attendront en vain le signal confirmant « l’arrivée de l’Europe spatiale sur le sol de Mars ».
Pour l’ESA, c’est un succès
Un incident qui gâche un peu la fête de l’ESA autour de cet amarsissage historique. En effet, le module a neuf jours, et pas un de plus, avant que ses batteries ne s’épuisent, contrairement à Philae par exemple qui se recharge grâce à des panneaux solaires. Si la sonde n’arrive à rétablir le contact avec Schiaparelli, aucune donnée ou matière ne pourra être analysée.
Le parachute de #Schiaparelli mesure 12m de diamètre. Il est conçu pour se déployer à un régime supersoniquehttps://t.co/oZW7dqK99r
— Erwan Lecomte (@Erwan_Lecomte) 19 octobre 2016
D’après Andrea Accomazzo, c’est sans doute au moment du largage du parachute que #Schiaparelli a eu un problème. #ExoMars
— Erwan Lecomte (@Erwan_Lecomte) 20 octobre 2016
Aujourd’hui, l’ESA est toujours sans nouvelles de l’atterrisseur, mais l’agence préfère insister sur la réussite de la mission avec la mise en orbite de TGO. Johann-Dietrich Woerner, le directeur de l’ESA persiste : « On a une sonde en orbite ! Le lander [Schiaparelli, NDLR] était un test ! C’est un succès ». L’atterrisseur devait effectivement servir de préparation à des futures missions d’où sa durée de vie très courte.
La mission d’Exomars consiste à déceler des traces de vie actuelles ou passées sur la planète rouge et se déroule en deux temps. La première phase est en cours et ce n’est qu’en 2020 que l’ESA tentera de poser le premier rover européen sur Mars.
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“Curiosity par exemple qui se recharge grâce à des panneaux solaires”
Ça marche!
C’est ouf… C’est pas la premiére fois qu’on leur dit que Curiosity fonctionne au sans plomb en plus.
Effectivement, environ tous les jours en ce moment!
On va appeler la NASA et leur demander d’envoyer un kit panneaux solaires à Curiosity, ça sera plus simple que de faire comprendre à l’équipe du JDG que Curiosity est NUCLÉAIRE BORDEL !!!
On se calme et on respire, je voulais parler de Philae pour les panneaux solaires et l’aventure martienne de Curiosity a fait buguer mon centre de contrôle. My bad !
Oh mais on est calme , c’est juste la 3e news de la semaine ou le rédacteur “bug” sur ça 😉
Les autres rédacteurs n’ont, évidemment, aucune excuse 😀
Rien que pour cette effronterie, je te pardonne bien volontiers 😀
L’ennui c’est que c’est la deuxième fois qu’on pose un engin et qu’il reste muet.
Dire que la mission est un succès est plutôt exagéré. Certes la sonde est en orbite, mais cela tout le monde aérospatial sait le faire.
Car si Schiaparelli est un essai censé nous fournir des infos pour préparer le prochain atterrissage sur le sol martien, après un premier raté, et qu’en plus il ne fournit aucunes donnée qui pourraient nous expliquer le pourquoi de ces échecs, alors la mission est ratée.
Car le prochain essai doit poser un rover de près d’une tonne, et celui-là il serait préférable de ne pas le louper.
Une piste : l’atterrisseur était prévu pour aborder le sol à une vitesse de 7,2 km/h, les fusées devaient cesser d’agir à 2m du sol. Je pense que le contact avec le sol a pu être trop violent et a détérioré les instruments, pour peu que le module se soit posé durement sur une roche pas très accueillante.
D’ailleurs sur les images virtuelles de la mission on voit le module se poser sèchement, peut-être que c’est effectivement ce qu’il s’est passé.
La prochaine fois ils prolongeront peut-être l’action des rétrofusées jusqu’au sol, ou ils prévoiront des pieds amortisseurs.
Non, ne me remerciez pas, mon aide est totalement désintéressée, c’est ma toute petite contribution à la science (!).
One est deux : moi aussi, dans un autre topic, j’avais constaté que ce contact direct avec le sol martien, sans aucun train d’atterrissage ( tripode ou quadripode ) s’avérait plutôt téméraire : pas de système d’amortisseurs possible, il faudrait une technologie maîtrisant parfaitement la gravité, ce qui est loin d’être le cas !…
Peut être que tu as raison mais n’oublions pas que la gravité de Mars n’est que de 38% par rapport à la terre. 2m de chute pour une vitesse d’impact finale de 7.2km/h je trouve pas ça si énorme. Surement que des tests pour valider la résistance ont du être fait sur terre.
Ben ce soir sur Ciel & Espace ils disent que le parachute s’est ouvert 15 secondes trop tôt, on peut imaginer qu’il a été arraché du fait du vitesse encore trop élevée.
De plus les rétrofusées n’ont fonctionné que 2 ou 3 secondes, autrement dit il n’y a pratiquement pas eu de freinage.
Autant dire que Schiaparelli a dû arriver tout ce qu’il y a de plus brutalement.
En tout cas cela veut dire qu’on a un vrai problème d’atterrissage qu’il faut solutionner avant l’envoi du robot.
Cela implique une mission supplémentaire pour test. Mais là encore je pense qu’ils ont intérêt à prévoir un système d’amortisseurs pour être sûr de bien récolter les informations de descente nécessaires pour pouvoir ajuster les paramètres pour l’envoi du robot.
Du coup la mission d’atterrissage du rover risque d’être retardée car il n’est pas certain qu’une mission de secours ait été programmée.
Nous le saurons peut-être dans les prochains jours.