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[Critique] Les Trolls

Dans les années 90, ces petites figurines créées en 1950 par Thomas Dam ont squatté de nombreuses cours de récré. Reconnaissables grâce à leur chevelure hirsute et colorée, ces Trolls envahissent les écrans dès le 19 octobre. Bonne nouvelle ?

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Au-delà de sa présentation en grande pompe lors du dernier Festival de Cannes et de sa bande originale tube de l’été dernier, I can’t stop the feeling interprétée par Justin Timberlake, Les Trolls restait une énigme.

Quelle histoire raconter à partir de ces petits personnages dépourvus d’univers ? Dans l’imaginaire collectif, un troll peut tout aussi bien trouver à s’incarner dans un être géant et malfaisant que dans une toute petite créature, naïve, mais dotée de pouvoirs magiques et peuplant les contes de fées.

Un conte musical

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Pour Les Trolls, des studios Dreamworks, c’est la deuxième option qui semble avoir été privilégiée. Les Trolls nous est d’ailleurs raconté comme un conte (avec petite morale en prime) à partir d’un livre qu’aurait pu fabriquer son héroïne, Poppy, passionnée de scrapbooking et autre carte pop-up.

Pour l’histoire, elle est relativement simple : Dans le monde de Poppy, tout n’est que paillettes, fêtes, chansons, danses et câlins. C’est Candy au pays des bisounours.

Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si les Bergens n’attendaient pas toute l’année de pouvoir fêter le Trollstice. Célébration qui consiste à manger des Trolls pour tenter de gouter un peu au bonheur qui semble inonder ces petites créatures.

Après avoir fui avec toute la communauté, Poppy (Anna Kendrick/Louane), Princesse des Trolls, pensait ses amis en sûreté, mais le danger menace à nouveau et va pousser notre héroïne dans une grande aventure.

Un univers coloré et bondissant

Bref, le scénario est assez simple (et inspiré en partie par la trilogie de Terry Pratchett, Le Grand Livre des Gnomes), mais réserve tout de même quelques twists et moments savoureux.

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La réalisation de ce blockbuster au budget impressionnant de 120 millions de dollars a d’ailleurs été confiée à des personnalités maison, les réalisateurs Mike Mitchell (Shrek 4, Alvin et les Chipmunks 3 ou Bob l’Éponge) et Walt Dohrn (Bob l’Éponge).

Un budget de blockbuster

Un budget qui s’explique sans doute en partie par sa réalisation en 3D (à l’ordinateur) et le soin apporté à l’univers visuel, précis dans ses moindres détails – du décor aux personnages (et à leurs multiples expressions) – et qui offre une véritable plongée dans ce monde miniature.

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Notons aussi le soin apporté à des personnages secondaires, tout sauf accessoires. Chacun a sa particularité, outre des cheveux magiques qui peuvent faire à peu près tout ce qu’il est possible d’imaginer (perruque, ascenseur, escaliers, harpons, cachette, arme, etc.), et sa personnalité ; les dialogues sont travaillés et l’humour, disséminé ci et là sous l’overdose de couleurs, fait mouche.

Les princes de la pop

Mais surtout, Les Trolls est une merveille de conte musical. Depuis le traumatisme Sweeney Todd et ce pauvre Anthony qui miaule son I feel you Joanna tout au long du film, je redoute la moindre comédie musicale ou films animés ET chantés.

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Spectateurs, venez en paix et rendez grâce à Justin Timberlake, acteur (il interprète Branche) et producteur exécutif de la bande originale de Les Trolls, qui a supervisé toute la création musicale du film. Timberlake a ainsi réussi à faire de ces Trolls de véritables princes de la Pop (son roi est mort en 2009).

Le film est ponctué de passages chantés qui s’insèrent merveilleusement bien dans l’histoire, évitant les temps morts avant la reprise de l’intrigue (comme on a pu le voir dans Into The Woods des studios Disney, par exemple). La bande originale mêle ainsi titres originaux – Get back up again d’Anna kendrick, Hair up de Justin Timberlake et Gwen Stefani et They Don’t Know d’Ariana Grande – et reprises – Clint Eastwood de Gorillaz, Hello de Lionel Richie, True colors de Cindy Lauper, D.A.N.C.E. de Justice ou encore The Sounds of Silence de Simon & Garfunkel.

Ajoutez à cela le tube de Justin Timberlake, I can’t stop the feeling, et vous aurez bien du mal à vous retenir de chanter (allez, de fredonner) et/ou de taper du pied.

Alors oui, dans la version originale sont derrière le micro Justin Timberlake, Anna Kendrick, Gwen Stefani (qui prête sa voix à DJ Suki) ou encore Zooey Deschanel (l’actrice de New Girl interprète Bridget) alors que dans la version française ce sont M Pokora et Louane. À vous de faire votre choix, les cinémas projettent des versions en français mais aussi des versions sous-titrées…

Mais en fin de compte, c’est dynamique, pétulant, bondissant et drôle. Un joli conte musical qui ravira les plus petits et qui devrait satisfaire les plus grands. Le bonheur, ça se cultive !

Les Trolls, le mercredi 19 octobre au cinéma.

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