Passer à côté de la licence Final Fantasy relève de la performance. On parle quand même d’une franchise trentenaire, à l’univers tentaculaire, dont les jeux sont sortis sur à peu près toutes les consoles existantes, et qui s’est écoulée à plus de 100 millions d’exemplaires. Et même si vous n’avez jamais lancé un seul jeu de la saga, vous avez forcément un ami ultra fan qui vous explique tous les trois jours pourquoi c’est la meilleure licence du monde et pourquoi vous avez raté votre vie de joueur. Au début, vous affichiez une ignorance polie, sauf qu’à terme, ses incessantes charges verbales ont eu raison de vos dernières défenses.
Vous avez donc décidé de vous laisser tenter par cette licence de RPG Japonais, autant par curiosité que par besoin de sérénité. Mais voilà, par lequel commencer ? Final Fantasy VII ? Malheureusement, votre PlayStation a rendu l’âme. Final Fantasy XV ? Vous n’êtes pas à l’abri d’un énième report. Alors pourquoi ne pas se tourner vers World of Final Fantasy ?
Final Fantasy-Land
Comme ses prédécesseurs depuis Final Fantasy VII, World of Final Fantasy est un J-RPG en vue à la troisième personne, avec une direction artistique un peu plus enfantine. Le joueur incarne Lann et sa soeur Reynn. Ces deux jumeaux vont évoluer dans le royaume de Grymoire. Voilà pour l’originalité. Car tous les PNJ rencontrés viennent des différents jeux Final Fantasy. Ainsi, au cours de leurs pérégrinations, les deux compères peuvent rencontrer Ligthning (Final Fantasy XIII), Bartz (Final Fantsy V), Yuna (Final Fantasy X) ou Edgar (Final Fantasy VI). “Il y a énormément d’éléments tirés de l’univers Final Fantasy“, déclare Hiroki Chiba. “World of Final Fantasy a tout d’un festival ou d’un parc à thème“.
Car non contents d’intégrer les personnages iconiques de la série, les développeurs ont aussi fait en sorte que certaines zones de World of Final Fantasy rappellent des lieux plus emblématiques de la saga. “Comme nous allons bientôt fêter les trente ans de Final Fantasy au Japon [le premier Final Fantasy est sorti en 1987 sur Famicom, ndlr], l’idée avec World of Final Fantasy est de (re)montrer ce qui rend les Final Fantasy si fun“, explique ainsi Hiroki Chiba.
Myrage, attrapez-les tous !
Le cœur du jeu repose sur la capture des Pokémon… Pardon, des “Myrage”. Ainsi, au gré de vos aventures, vous rencontrerez aléatoirement des créatures telles que les Tomberry, Chocobo et autres Mogs. Car comme pour les PNJ, elles sont toutes issues de l’univers Final Fantasy. Et comme pour Pokémon, vous devrez en capturer un maximum. Mais là où World of Final Fantasy se démarque du bébé de Game Freaks, c’est qu’il ne suffit pas de tabasser à mort les Myrage pour les attraper.
Chaque créature possède en effet une ou plusieurs conditions de capture. En utilisant la bonne compétence, vous pourrez découvrir quelles sont les contraintes et ainsi agir en conséquence. Certains Myrage nécessiteront un objet particulier, d’autres une attaque de type feu ou glace. Vous devrez par exemple redonner de la vie aux Mogs durant le combat pour enclencher la capture.
Se battre sans répit
Pour les combats, les fans de la licence sont en terrain connu. World of Final Fantasy opte lui aussi pour du tour par tour. En revanche, pour ne pas effrayer les nouveaux venus, l’interface de combat a été simplifiée (les joueurs hardcores peuvent retourner à l’interface classique d’une simple pression sur L1). Le joueur peut faire intervenir jusqu’à quatre créatures par affrontement (en plus des deux héros) grâce à un système de “pyramides”.
Ainsi, les “Myrage” se répartissent en trois catégories : petit, moyen et grand. Les “pyramides” peuvent inclure une créature de chaque taille, en complément de Lann ou Reynn. Concrètement, si Reynn est en taille normale (le joueur peut varier la taille des jumeaux entre chaque affrontement), catégorisée en “grand”, sa pyramide peut contenir une créature “petite” et une autre “moyenne”. Autrement, si le joueur opte pour la version “chibi” de Reynn, elle passe dans la catégorie “moyen” et peut intégrer un “grand” Myrage dans sa formation. Ces différentes configurations permettent au joueur d’être polyvalent. Car à l’instar de Pokémon, chaque créature est efficace contre plusieurs types et plus sensible à d’autres. De même, les Myrage peuvent subir une altération de leur état (sommeil, confusion, empoisonnement, etc.). Mais la comparaison s’arrête là, puisqu’à chaque gain de niveau, le joueur accède à un arbre de compétences pour améliorer ses créatures.
Avec World of Final Fantasy, Square Enix parvient à ménager la chèvre et le chou en donnant aux néophytes et aux joueurs élevés à Pokémon un bon moyen de découvrir l’univers riche de Final Fantasy, tout en offrant aux amateurs de la licence un fan-service fourni. Reste à voir si le jeu proposera plus qu’une simple promenade dans un parc d’attraction virtuel, matinée de capture de créatures, avec un scénario digne de ses prédécesseurs. Réponse le 28 octobre sur PS4 et PS Vita.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.