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Wikileaks part en guerre contre Google

Au cours des semaines à venir, Wikileaks va divulguer plusieurs documents à charge contre Google. Pour le site de Julian Assange, la firme de Mountain View est de connivence avec le gouvernement américain et servirait ses intérêts à l’étranger.

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Pour fêter ses dix ans d’existence, Wikileaks a organisé hier une conférence de presse à Berlin. Présent en visioconférence, Julien Assange, le fondateur du site, a présenté une feuille de route pour les dix prochaines semaines. Wikileaks compte dévoiler de nouveaux dossiers sensibles chaque semaine jusqu’au 8 novembre prochain, date de l’élection présidentielle américaine. En plus de charger la candidate démocrate Hillary Clinton, l’industrie de l’armement, le gouvernement américain et les compagnies pétrolières, Wikileaks a l’intention de révéler les petits secrets de Google.

Il faut dire que Julien Assange ne porte pas la firme de Mountain View dans son cœur. Il reproche à Google d’entretenir des liens étroits avec Hillary Clinton, notamment à l’époque où elle occupait le poste de secrétaire d’État des États-Unis (l’équivalent du Ministre des Affaires étrangères chez nous). De même, la suprématie croissante de Google sur le Web ne correspond en rien avec la vision d’un Internet décentralisé si chère à l’Australien de 45 ans.

Google, nid d’espions

Mais ce qui met le plus Julian Assange en rage, c’est la prétendue collusion entre Google et le gouvernement américain. Ainsi, Wikileaks accuse la firme de Mountain View d’aider, officieusement, les États-Unis dans ses actions extérieures. Dans son livre When Google met Wikileaks, paru en septembre 2014, Julian Assange écrit que “personne ne veut accepter le fait que Google est devenu énorme et mauvais. C’est pourtant bel et bien le cas“. Le lanceur d’alerte estime que Mountain View occupe actuellement le même rôle que les services secrets américains à l’époque de la Guerre froide.

Octopussy

Dans son essai, Julian Assange met en lumière Jared Cohen. Cet illustre inconnu est un ex-conseiller diplomatique de Condolzeezza Rice et d’Hillary Clinton (le monde est bien petit), employé depuis par la firme de Mountain View. En effet, ce spécialiste du Moyen-Orient, de la lutte antiterroriste et de la liberté d’expression sur Internet est le président de la division Jigsaw, anciennement connue sous le nom de “Google Ideas”.

jigsaw

Cette filiale a pour but de comprendre les défis internationaux afin d’y appliquer la solution technologique adéquate. Plus concrètement, Jigsaw lutte contre les extrémismes, les cyberattaques et la censure sur le Web, et favorise la liberté d’expression. Cependant, plusieurs mails d’Hillary Clinton, dévoilés par Wikileaks ces dernières années, font état de l’intervention de Jigsaw dans la déstabilisation du régime de Bachar Al-Assad.

Reste à voir si les nouvelles révélations de Wikileaks suffiront à ébranler la pieuvre Google, qui ne s’est jamais portée aussi bien, surtout avec l’arrivée prochaine des Pixel.

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3 commentaires
    1. Tout n’est pas aussi manichéen que ça..Être contre cette folle de Clinton ne veut pas dire que l’on supporte Trump. Imaginons qu’on ait au second tour de la présidentielle en France un Hollande et une Le Pen, si tu n’aimes ni l’un ni l’autre mais que tu trouves qu’un candidat est dangereux par rapport à l’autre, cela fait donc de toi un support de l’autre candidat ?

      1. C’est clair , Hollande et ses associés sont extrêmement dangereux pour l’avenir de la France . Je ne supporte pas Marine , mais quand il n’y a pas d’autre choix ..

Les commentaires sont fermés.

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