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[Alors, on regarde ?] MacGyver : préparez une corde, un arbre et une chaise

Cela va faire 25 ans que la série MacGyver s’est terminée et laisse derrière elle un souvenir plaisant, empreint d’une douce nostalgie. Mais fallait-il pour autant…

Cela va faire 25 ans que la série MacGyver s’est terminée et laisse derrière elle un souvenir plaisant, empreint d’une douce nostalgie. Mais fallait-il pour autant en faire un remake ?

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Il existe des séries dont le principe semble survivre aux affres du temps. Si dans l’imaginaire collectif, Derrick représente le summum de ce que l’Allemagne de l’Est a pu produire de plus morne, MacGyver résonne encore comme un héros cool, capable d’arrêter un train avec l’élastique de son boxer. Et ce, malgré une nuque longue que ne renierait pas Tony Vairelles… Ou Solid Snake. Au choix.

Mais le bricoleur de génie, ancêtre plus ou moins éloigné du geek, a succombé à la folie des reboots. Le premier épisode de cette cuvée 2016 était diffusé vendredi dernier sur CBS, et a réussi à rassembler presque 11 millions de personnes devant l’écran. On imagine que la curiosité fut un facteur important, car ce pilote est loin d’avoir inventé la poudre.

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Vite fait, mal fait

Plutôt que de replacer Angus MacGyver dans un background intéressant et crédible, le réalisateur Peter M. Lenkov se lance dans une course contre la montre fatigante et éculée. L’épisode se présente d’ailleurs comme un film d’action (des années 80) de 1 h 45 compilé en 40 minutes. Rien ne nous est épargné, du virus mortel préhistorique à la course-poursuite contre un avion en passant par la sempiternelle phase de désamorçage de bombe.

En plus de ne pas être très original, Lucas Till (qui interprète notre héros) n’est pas bien convaincant. À côté de ce vieux briscard de Richard Dean Anderson, le jeune homme fait davantage penser à Denis La Malice qu’à un agent secret. Le manque de caractère des personnages secondaires, un soldat bourrin et une hackeuse pas crédible pour un sou, n’aide pas s’immerger plus que ça.

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Des flashbacks de quelques secondes nous rappellent que le jeune homme est diplômé du MIT et qu’il a travaillé en tant que démineur en Irak, mais nous n’en saurons pas plus. Ce manque d’approfondissement total fait vite comprendre que le show est pensé comme un simple consommable. Ce qui n’a jamais empêché une série d’être agréable à regarder.

À vos tournevis… ou pas

L’essence même de MacGyver réside dans sa manière de résoudre les énigmes avec un vieux bout de chewing-gum et un taille-crayon. C’est donc ici qu’on attendait la série au tournant. Et c’est peut-être sur ce point qu’elle a le plus souffert. Culture du « Do It Yourself » oblige, la création de certains gadgets est expliquée avec la liste des ingrédients à l’écran. Cela rajoute un aspect didactique un peu lourdaud à l’ensemble, d’autant plus que le spectateur est bien plus intrigué par les prouesses informatiques insensées de notre petite équipe. On comprend le procédé pour fabriquer un fumigène, mais pas comment il est possible de pirater l’intégralité des caméras de l’ouest des États-Unis en 39 secondes chrono.

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On aurait d’ailleurs apprécié une présence un peu moins appuyée de l’outil informatique. Ce dernier ayant une fâcheuse tendance à déprécier les inventions du héros. Un environnement plus sauvage et hostile permettrait au moins de nous faire sentir un danger, mais ce n’est jamais vraiment le cas. L’ancienne série fonctionnait, car le protagoniste se trouvait bien souvent dans le dénuement le plus total. Le fait de constamment être assisté fait perdre aux trouvailles une partie de leur saveur. L’impression d’assister à un James Bond du pauvre est assez prégnante.

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Vous l’aurez compris, MacGyver vient d’un autre temps. Une période que même la nostalgie ne nous fait pas regretter. Cette production bon marché a beau tenter des clins d’oeil à la série originale, elle n’arrive pas à renouer avec la malice du personnage anciennement incarné par Richard Dean Anderson. On sentirait presque le fumet du nanar.

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8 commentaires
  1. Moi j’ai pris un sceau pour vômir.
    Les mecs qui ont commis ce… truc, ils ont regardé au moins un épisode de MacGyver ? On a l’impression que tout ce qu’ils savent de la série ce sont les noms de 3 des personnages de la série originale (sans bien savoir à quoi il correspondent), le fait que MacGyver est un type qui te fait une bombe H avec un ruban de scotch (et encore, ils ont oublié LE scotch MacGyver), 2 élastiques et un trombone et que c’est lui le héros de l’histoire. Pour le reste…
    Non parce que Jack Dalton, c’est pas un ancien marines tout ça, c’est le mec qui se met dans des merdes impossibles desquelles Mac passe son temps à le sortir.
    Et l’histoire est d’un nul.. Mais d’un nul… C’est pas crédible une seconde et même pas tripant.

    Impossible de rentrer dans cette bouse même une seconde ou de faire croire qu’on se sent éventuellement peut être concerné par cet épisode moisi…
    Après le 1er épisode de Lethal Weapon qui, si les acteur étaient un peu moins nuls et une ambiance musicale plus en accord avec les film (sonorités blues guitare sèche et saxophone) pourrait presque être une bonne adaptation… On a là le summum du n’importe quoi bâclé par des incompétents au QI d’une huitre pas fraiche posé sur un tas de fumier.

    C’est une insulte totale à la série d’origine, rien de plus à dire !

    Et la chaise, la corde et tout, c’est pas pour nous qu’il faut se la réserver, mais pour ces enc… (autocensure) qui on commis… ça !

  2. Je l’ai vu hier soir, suppression directe, il n’y à rien à en tirer même avec 8 teilles de bières ce n’est même pas un bon nanar. Par contre Quant2co commence super bien….même si on a envie de gifler la Parish , Son or Zorn est un super bon délire ^^

  3. C’est effectivement une bonne grosse daube!

    Dans le même style, mais en bien, je vous conseil plutôt BURN NOTICE qui reprends un peu l’esprit de la série originale mac gyver avec le coté bricole dans les premières saisons!

  4. Entre ca, L’arme Fatal sous chamallowc, Van Helsing girl power….
    Je sais pas trop se qui passe par la tète des types pour ponde ce genre de merde (dsl pour le terme), mais ils ont pas honte.
    A croire que comme l’autre chez Paramout, c’est un gosse qui à pondu ces horreurs.

    Et pendant ce temps, je vois des series crever …..

  5. Merci j’arrivais pas à mettre le doigt sur ce qui me dérangeait : c’est le fait qu’on le sens jamais seul face à l’adversité, il n’est jamais vraiment en danger.
    Je m’en fout que son pote soit passé de jack-l’embrouille à Jack-le marines, j’ai abandonné depuis longtemps l’idée qu’un film soit correct en informatique (hommage a Tron legacy pour les quelques lignes unix correctes ^^), l’hommage à la série des années 80 en faisant un épisode digne des années 80 peut se comprendre, la quasi absence d’infos sur son passé est cohérente avec la série originale, et pourtant je comprenais pas pourquoi ca m’a pas + accroché que ça.

    Et en fait c’est l’ambiance, le côté sécurité : meme en grimpant dans l’avion par le train d’atterrissage, ses potes etaient à portée de vue. Le côté seul au monde avec le 1er allié à 3 continent de distance, enfermé à la A-team dans un foutoir qui le sortait d’une mort certaine pour n’importe qui d’autre, c’etait ça le talent de l’original. Pas d’oreillette, pas de deus ex machina informatique, pas de pote en bateau là pour chauffer le moteur, juste lui, son observation et son sang froid. Merci d’avoir relevé ce point. Parcontre vu les commentaires, je suppose que personne sait si ca s’améliore ensutie ?

Les commentaires sont fermés.

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