Troisième et dernier délai ?
Le troisième sera-t-il réellement le dernier ? Après deux délais accordés à la firme de Mountain View pour répondre aux accusations d’abus de position dominante visant son système d’exploitation Android, la Commission européenne vient de lui en accorder un troisième.
Le 20 septembre devait être « la dernière date butoir », mais la Commission, représentée par l’intransigeante commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, s’est ravisée et fait donc preuve de patience.
En avril dernier, la Commission formalisait sa plainte antitrust contre Android en transmettant une « communication de grief » au géant américain, soit un acte d’accusation formel. La firme avait ainsi trois mois pour répondre aux griefs de l’institution.
Après une première rallonge (7 septembre), puis une deuxième (le 20 septembre donc), Google a obtenu trois semaines supplémentaires pour préparer sa réponse, arrêtée au 7 octobre. Si un énième délai n’est pas demandé et accordé.
Google fait face à 3 procédures antitrust
Le géant américain a « besoin de plus de temps », Google se débat en effet sur plusieurs fronts : Bruxelles lui reproche également un abus de position dominante dans la publicité en ligne, mais aussi dans la recherche avec Google Shopping. Les avocats de Google doivent donc préparer trois défenses distinctes, dont deux, à rendre respectivement les 5 et 13 octobre.
Dans chacun de ces dossiers, Google risque une sanction allant jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires annuel mondial, soit plus de 6 milliards d’euros. Rappelons que Mountain View a déjà été condamné en Russie sur le volet Android.
Google défend son modèle économique
Si Google juge l’enquête de la commission « normale, vu l’importance qu’a Android dans le panorama européen », plus de 90 % de part de marché, la firme n’en estime pas moins que les utilisateurs sont laissés libres de choisir, ou non, ses services. De plus, Android est un logiciel libre, gratuit, qui permet à 1,2 million de développeurs de travailler sur des applications.
La Commission doit quant à elle déterminer si Google use de sa position de leader pour imposer ses desiderata aux constructeurs, autrement dit les forcer à préinstaller ses propres applications (Google Play, Search, Drive, Photo, Gmail, Maps, etc.) sur les smartphones supportant son système d’exploitation Android. Une pratique qui freinerait l’innovation et l’émergence d’acteurs à même de véritablement concurrencer le mastodonte de la recherche.
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Ridicule, et apple son anti trust sur sa propre marque?
Débile au possible