En mai dernier, c’est au terme d’une longue bataille judiciaire qu’Oracle perdait son procès contre le mastodonte de la recherche, Google.
Oracle réclamait à Google pas moins de 9,3 milliards de dollars pour avoir fait usage, sans licence et sans rétribution, des API Java (37 interfaces de programmation) pour le développement de son système d’exploitation Android.
Google – Oracle, une rivalité de longue date
Est-ce cette animosité de longue date qui a incité Oracle à financer l’organisation américaine Campaign for Accountability créée en 2015 ? Quoi qu’il en soit, il semblerait que la firme fasse partie des bienfaiteurs de l’organisation consacrée à la transparence économique.
Une transparence qui ne s’applique qu’aux autres puisque leurs noms sont censés être tenus au secret. Mais c’était sans compter sur Fortune qui s’est interrogé sur ces généreux donateurs derrière « ce groupe de l’ombre qui attaque Google ».
Il y a quelques mois, l’organisation a en effet lancé le Google Transparency Project, qui a pour but de dévoiler les liens étroits entre Mountain View et la Maison Blanche.
Oracle soutient le Google Transparency Project
Un lobbying de longue date puisque Google est le principal lobbyiste de la Silicon Valley, devant Facebook, Microsoft et Oracle. Le géant californien aurait ses entrées à la Maison Blanche et l’oreille du président Obama. En mars 2015, le Wall Street Journal dénombrait 230 réunions depuis le début de la mandature de Barack Obama avec des responsables de la Maison Blanche, soit une par semaine.
Pour son lobbying, Google puise également dans le vivier de l’administration. En juin dernier, le Google Transparency Project indiquait ainsi que Mountain View avait recruté pas moins de 65 fonctionnaires de l’administration depuis 2005, majoritairement au Royaume-Uni (26) mais aussi en France (8 au total).
Transparence pour transparence, Fortune a donc enquêté et levé le lièvre en débusquant Oracle parmi les soutiens financiers de l’organisation. Ce que la société US a confirmé après avoir tenté de noyer le poisson : « Oracle est effectivement un contributeur (parmi d’autres) du Transparency Project. C’est une information importante que le public doit connaître », a ainsi assuré Ken Glueck, le vice-président d’oracle dans les colonnes de magazine.
Le lobbying de Google passé au crible
Du côté de Campaign for Accoutability, on assure que le Google Transparency project « est un projet de recherche pour aider le grand public à surveiller l’influence de cette entreprise sur notre gouvernement, notre politique et nos vies ».
Ses 16,6 millions de dollars de lobbying, sa place de leader de la recherche, son opacité sur « ses propres opérations et ses accords avec le gouvernement », alors même que Google prône la transparence ont incité l’organisation à se pencher sur les affaires du géant californien.
Microsoft, qui a récemment enterré la hache de guerre (judiciaire) avec Google, finançait jusqu’en décembre, Fairsearch.org, un collectif anti-Google.
En marge de l’enquête antitrust lancée par la Commission européenne contre Google, Microsoft a sans doute estimé sa mission accomplie.
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