Entre modernité et classicisme
Comme nous vous l’expliquions déjà au mois de février, Vampyr se veut, en terme d’ambition, entre un Remember Me et un Life is Strange, entre le petit blockbuster et le gros projet indé. Surtout, il veut être un jeu abouti sur tous les plans. Pour ça, le studio parisien a évidemment mis tous ses talents sur le coup, à commencer par le romancier et scénariste Stéphane Beauverger (qui avait déjà travaillé sur Remember Me).
Ainsi, Vampyr conte le destin d’un certain Jonathan E. Reid, un chirurgien qui se voit transformé en…vampire (vous avez vu juste) et qui aura pour mission, s’il l’accepte, de sauver la vie des habitants de Londres, infestés par la grippe espagnole durant la Première Guerre mondiale. S’il ne l’accepte pas, il pourra aussi bien répondre aux besoins de sa nouvelle nature et chasser puis boire le sang de ces mêmes habitants, ceci pour survivre et devenir plus fort. C’est ce choix moral important qui conditionnera l’expérience Vampyr de chacun.
Le sang de Dishonored et d’Assassin’s Creed
Vampyr m’a d’ailleurs beaucoup rappeler aux jeux de Bethesda et Ubisoft. À Dishonored par exemple, avec des aptitudes qui faisaient penser à celles de Corvo (déplacement vertical instantané, vision spéciale…), ou à Assassin’s Creed dans le système de combat. Vous pouvez par ailleurs, comme dans la plupart des jeux actuels, privilégier une attitude offensive ou plus discrète, vos déplacements et votre façon d’agir pouvant bien évidemment s’adapter à votre plan tactique.
Mais là où Vampyr se démarque, c’est dans l’approche du joueur vis-à-vis des personnages secondaires. L’ensemble des PNJ qui seront présents dans la ville pourront être analysés et il vous sera ainsi possible de connaître la qualité de leur sang (sont-ils malades ou non) mais aussi leur personnalité, leurs méfaits, etc. Autre chose, il ne vous sera pas possible de rentrer chez les gens sans avoir obtenu d‘abord leur consentement. Dans la scène que nous avons pu voir, Jonathan Reid cherchait à élucider une affaire de meurtre et discutait avec un homme qu’il soupçonnait dudit meurtre. Pour pouvoir l’accompagner chez lui et espérer trouver des indices, il fallait au préalable dialoguer avec lui et trouver les bons mots pour gagner sa confiance et se faire inviter.
Mais, le dialogue tournant en rond et nos soupçons se montrant de plus en plus réels, nous avons décidé de boire le sang de notre victime, la laissant morte en plein milieu d’une rue sombre. Et c’est là où Vampyr compte bien être original : au centre d’une intrigue principale, des centaines d’autres histoires n’attendront que votre consentement pour être développées. Ce sera donc à vous de choisir si oui ou non cela pourrait vous faire avancer dans le futur ou, au contraire, nuire à votre réputation. On nous promet d’ailleurs que chacun de nos actes auront un impact direct sur la suite de nos aventures. On attend bien évidemment de voir !
Les pupilles de la reine
Vampyr nous présente un monde semi-ouvert construit autour d’un hub central prenant place dans une Londres victoriene grisâtre et en proie à la maladie. Si techniquement, Vampyr n’est pas à la hauteur d’un The Witcher 3, pour citer une référence en la matière, la faute à des textures à une modélisation inégales, la direction artistique du jeu est elle très inspirée. Avec le gout du détail qu’on lui connait, Dontnod a soigné la crédibilité de son environnement à coups de petits détails en extérieur mais aussi en intérieur.
Nouvelle présentation donc mais même sentiment que précédemment : derrière ses mystères, Vampyr pourrait être une des très belles surprises de 2017. Sortie sur PC, Xbox One et PS4.
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