The Robocall Strike Force. Ce nom, que l’on pourrait penser tout droit sorti d’un comic book, est celui du groupe dirigé par la FCC (Federal Communications Commission) et composé par plus de 30 firmes high-tech et opérateurs de télécoms, dont Verizon et AT&T, Apple et Google viennent récemment de rejoindre les rangs, rapporte Reuters.
The Robocall Strike Force, une coalition menée par la FCC
Ce groupe aura la tâche de lutter contre les robots téléphoniques, ceux-là mêmes qui vous laissent des appels en absence ou des SMS automatiques.
Nous savons qu’il y a un problème. Nous savons combien les consommateurs détestent ces appels, explique la commissaire de la FCC Mignon, L. Clyburn. Nous savons que le public est frustré, parce qu’il suppose qu’après s’être inscrit sur la liste « Do Not Call », cela s’arrêterait. Ce n’est pas le cas, désormais il est temps de prendre des mesures concrètes. »
En France, des services comme Bloctel (lancé officiellement le 1er juin dernier) ou le numéro 33 700 (pour les spams vocaux et SMS) permettent en partie de répondre à cette problématique. En partie, car il ne prend pas en considération les scams, considérés comme des appels vraisemblablement illégaux.
Longtemps inactive, l’industrie est appelée à proposer des solutions
Un premier rapport de la Robocall Strike Force, avec « un plan d’action pour accélérer le développement et l’adoption de nouveaux outils et solutions », est attendu pour le 19 octobre prochain, indique le président de la coalition, le CEO d’AT&T, Randall Stephenson.
Parmi ces solutions, le contrôle de l’identifiant d’appel (Caller ID verification) qui pourrait bloquer les numéros de téléphone usurpés ou reconnaître ceux faisant partie de la liste des agences gouvernementales et des banques et que les télémarketeurs ne seraient pas en mesure de falsifier.
Pour le président de la FCC, Tom Wheeler, qui s’est fait un nom (mais pas forcément d’amis) dans le long dossier de la neutralité du Net, les robotcalls sont un « fléau ».
Un “fléau” souvent prétexte à des pratiques anti-concurrentielles
« Les mauvais gars l’emportent contre les bons avec la technologie », « due en grande partie par l’inaction de l’industrie » avait-il dénoncé par le passé. En juillet dernier, il les avait alors exhortés à trouver une solution (Cutting Off Robocalls).
Le président de la « task force » a souligné « l’ampleur et la complexité » du problème. « Cela va nécessiter plus d’initiatives individuelles de la part des entreprises et des apps de blocage, a-t-il estimé. Les robocallers sont un adversaire redoutable et difficile à stopper ».
D’autant que certaines compagnies en profitaient pour bloquer les appels… de la concurrence. Ainsi, sous couvert de lutte contre les appels indésirables, AT&T bloquait les appels VoIP (voice over IP) d’iPhone, dont les Google Voice.
« La Commission a une longue histoire d’interdiction de l’utilisation abusive ou anticoncurrentielle de la technologie de blocage d’appels », a rappelé Clyburn.
La frontière va devoir être établie. Parmi les firmes de la Robocall Strike Force, on retrouve Microsoft, Nokia, Qualcomm, Samsung ou encore T-Mobile.
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