Direction : plus de subtilité
Néanmoins, c’est une bonne nouvelle, car avec ce Resident Evil 7, la franchise semble de nouveau se tourner vers quelque chose de plus subtil. Voilà donc comme cette nouvelle ère s’ouvre : à la première personne, sur un sentiment horrifique basé sur l’ambiance et pas le nombre de dents du monstre, sur un protagoniste frêle et qui doit se cacher plutôt que de gérer des vagues ennemies. La démonstration proposée à la gamescom reste d’ailleurs sensiblement proche de la précédente. Au travers de VHS que l’on visionne façon « found footage », on revit la fuite d’une jeune femme coincée dans une bicoque embourbée dans le plus boueux des bayous.
L’aspect très « Amérique profonde » dont semble se revendiquer ce Resident Evil 7 est particulièrement actuel. Tellement actuel même qu’on a l’impression de ne pas vraiment jouer à Resident Evil. C’est évidemment à l’iconique P.T. qu’on a l’impression de s’essayer tant l’atmosphère et les ressorts de mise en scène paraissent semblables. Bref, ce nouvel épisode est bien parti pour être plus proche d’un Silent Hill: Shattered Memories que d’autre chose. On incarne une femme poursuivie par un local qui, manifestement, nous en veut. S’il s’agissait de « papa » dans la démo de l’E3, ici, c’est « maman » qui nous poursuit. Cette vieille femme vêtue de guêtres peu ragoûtantes et équipée d’une vieille lampe à huile vous recherche activement en vous insultant, et si elle vous met le grappin dessus, c’est le game over immédiat.
Une héroïne très vulnérable
On se retrouve donc dans le schéma classique du protagoniste absolument vulnérable confronté à un ennemi unique qu’il sera impossible de combattre. J’utilise le terme vulnérable, mais c’est un euphémisme tant notre protagonniste se déplace lentement, même en courant. Je ne sais pas si je m’y prenais mal, mais j’avais vraiment le sentiment que si la bonne femme entrait par la mauvaise porte (ce qu’il est impossible d’anticiper la première fois) et si aucune cachette n’était vraiment proche, eh bien, quoi que je fasse c’était foutu. Le level design ultra linéaire n’aide évidemment pas. Attention à ce que cette impuissance théorique de l’héroïne ne soit pas une source de frustration et aille un peu plus loin que le simple die and retry. Après tout, même dans Amnesia il était possible de fuir quand on s’était fait repérer afin de trouver un placard pour se cacher.
Quelle place pour les énigmes ?
Cette démo avait également pour but de montrer que des énigmes allaient bien être présentes dans le jeu qui ne consistera donc pas qu’à de l’exploration et de la fuite. Dans mon cas, je devais retrouver une petite statuette qu’il fallait placer de la bonne manière devant un projecteur pour faire correspondre son ombre avec celle d’une araignée. Rien de très révolutionnaire, il s’agissait également du seul puzzle de cette session de jeu. D’autres phases, en dehors de ces vidéos retrouvées, mettront en scène des combats menés par un autre personnage dont on ne sait encore rien.
Resident Evil 7 a encore beaucoup de choses à révéler, notamment les autres phases en dehors de ces fameuses VHS, mais il faut reconnaître que l’idée de Capcom de prendre le créneau laissé vacant par P.T. est judicieuse. J’espère maintenant que le jeu saura être moins rigide dans ses phases de cache-cache et de fuites pour ne pas passer d’un travers, celui de l’action à outrance, à une autre.
Sortie le 24 janvier 2017 sur PC, Xbox One et PS4.
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