S’il fallait un signe supplémentaire actant le dégel des relations diplomatiques et commerciales avec l’Iran, cette annonce en est un. Le flagship de l’une des entreprises les plus importantes de l’économie américaine va débarquer dans le pays. Ce n’est pas une main tendue vers Apple mais plutôt une mesure visant à limiter la contrebande de ses produits sur le territoire iranien où de nombreuses boutiques Apple non officielles existent déjà, surtout à Téhéran.
Un nouveau marché s’ouvre pour Apple
Le ministère du Commerce iranien a donc demandé que 9 entreprises locales se voient délivrer une licence d’importation leur permettant de vendre des iPhone dans le pays, indique l’agence de presse officielle Tasmin.
Se procurer un iPhone en Iran était jusqu’ici possible en passant par le marché noir. « Ce trafic de téléphones et de produits occidentaux a longtemps été toléré par le gouvernement iranien », rappelle Le Figaro, jusqu’à récemment du moins. Les autorités ont en effet décidé de muscler leur politique en lançant une campagne contre la contrebande, faisant grimper du même coup le prix des iPhone.
Une ouverture pour limiter la contrebande…
Une politique menée officiellement pour enregistrer l’ensemble des téléphones portables circulant dans le pays afin « de constituer une base de données de téléphones légalement importés » et donc d’« empêcher les portables de contrebande de fonctionner », précise encore le quotidien.
Pour d’autres, cette politique pourrait servir un tout autre dessein, bien plus officieux : le contrôle des outils de communication. Leur surveillance est un enjeu majeur en Iran où les autorités ont déjà exigé que les services de messageries en ligne stockent l’ensemble des données des utilisateurs iraniens sur le territoire, sous peine d’être purement et simplement interdit. Whatsapp, Facebook et Twitter n’ont d’ailleurs toujours pas droit de cité.
… ou mieux contrôler les outils de communication
Cette mesure viserait en particulier Telegram, application de messagerie chiffrée très prisée en Iran. 20 millions d’Iraniens l’utiliseraient sur une population totale de 80 millions d’habitants. Autoriser la vente d’iPhone ne sera peut-être pas sans contrepartie. On se rappelle qu’en juillet dernier, l’Iran menaçait de bannir les iPhone du pays si Apple ne se pliait pas à ses volontés.
Toutefois, même avec une licence d’importation en poche, les entreprises locales pourraient se heurter aux sanctions américaines toujours en cours et partiellement levées. Celles-ci les excluent du système bancaire international et pourraient donc freiner les ventes d’iPhone.
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