Évidemment, vous allez me dire : « oui, encore un runner ultra méga classique, sur smartphone et tablette, contrôles tactiles, free-to-play, comme c’est original ! Wow. Such créativité. » Alors, premièrement : c’est vrai. Je ne nie pas. RedStory ne transpire pas d’une originalité débordante. Des runners à défilement automatique, on en a déjà vu des centaines, pas tous très bons, pas tous très honnêtes, pas tous très beaux et pas tous originaux (dans le sens qu’il s’agit parfois de rip-off bien dégueu d’une autre version existante). Mais comme je dis parfois, il faut laisser sa chance au produit. Et le produit ici, c’est RedStory.
RedStory, le Petit Chaperon Rouge, est le fruit de la collaboration d’un duo composé de Richard N’Dumu et Boris Meyer, tous deux fondateurs de From Paris leur récent studio de développement basé dans le 15e arrondissement. Les deux larrons venaient à la base de la production vidéo, quand ils ont un jour eu l’envie de faire du jeu vidéo. RedStory est leur première vraie tentative commerciale.
Ils ne seront cependant pas seuls sur le coup puisqu’ils demanderont à Floriane Marchix de s’occuper du design de l’univers du jeu. Elle n’est pas née de la dernière pluie puisqu’elle a été la lead concept artist sur Rayman Origins. C’est d’ailleurs peut-être pour ça que personnage principal possède cet aspect un peu arty qui pourrait rappeler certains projets 2D d’Ubisoft ou certaines œuvres d’animations comme Brendan et le Secret de Kells.
Pour le reste, il s’agit d’un runner au maniement assez classique qui peut s’apparenter à un Rayman Jungle Run. Le petit chaperon rouge avance automatiquement vers la droite et cherche à rejoindre « mémé ». Si elle rencontre un mur, elle s’arrêtera contre, sans frais, permettant de faire une halte éventuelle. Pour le reste, une touche sur l’écran la fait sauter, déplacer son doigt vers le bas la fait glisser en se baissant (utile pour passer certains obstacles), quelques actions contextuelles viennent également pimenter le tout comme couper des cordes, déplier quelques ponts, bouger son téléphone pour se balancer au bout d’une corde, etc.
Certes RedStory n’a pas inventé la poudre, mais Richard N’Dumu et Boris Meyer espèrent pouvoir ajouter de nouveaux niveaux à un rythme régulier après la sortie du jeu. Chaque monde apportera un nouvel environnement, mais aussi une nouvelle mécanique de gameplay particulière. Cette façon de transformer son jeu en service est dans l’air du temps et permet de garder son public captif après la sortie du jeu.
Mais pour cela, il faudrait également que le jeu soit bon ! Et je ne me fais pas trop de soucis à ce sujet-là. Certes la version que j’ai essayée au début du mois n’était pas exempte de bugs, loin de là. Le jeu est sur Unity, un moteur qui n’est pas réputé pour être particulièrement adapté aux jeux de plateformes, aussi runners soient-ils. Toutefois, les deux larrons se montrent attentifs pour évacuer le maximum de bugs s’ils venaient à se présenter, même après la sortie.
Ce petit runner mobile qui ne mange pas de pain représente le vrai premier pas dans le jeu vidéo de ce studio parisien. Il mérite que vous y jetiez un œil si vous avez 5 minutes. Je vous rassure, cela ne vous engagera pas à grand-chose : le jeu est free-to-play et ses deux créateurs insistent suffisamment sur le fait que tout le contenu est accessible sans débourser un seul centime. « On veut éviter à tout prix la frustration », explique Boris Meyer, « il suffit de regarder une simple publicité pour de nouveau avoir le droit de jouer après avoir utilisé toutes ses vies ». Et si on ne veut pas de la pub ? Ah bah là, il est toujours possible de payer pour s’en débarrasser définitivement. À vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.
Red Story, le Petit Chaperon Rouge sort aujourd’hui sur iOS. Plus tard sur Android.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.