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Le GESTE prépare sa rentrée contre les adblockers

En décembre 2015, Le GESTE (réunissant les principaux éditeurs professionnels de contenus et de services en ligne) appelait à une « action commune » contre les…

En décembre 2015, Le GESTE (réunissant les principaux éditeurs professionnels de contenus et de services en ligne) appelait à une « action commune » contre les bloqueurs de publicités (ou adblockers) et plus précisément leur chef de file, Adblock Plus.

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Dès le mois de février suivant, de sa propre initiative, Les Échos mettaient en place un dispositif bloquant l’accès à ses pages aux internautes pourvus d’un tel logiciel. À la place, le site leur proposait d’inscrire le site sur leur liste blanche ou s’abonner à une offre dépourvue de publicité.

Puis en mars, Le GESTE joignait la parole aux actes en lançant l’offensive contre les bloqueurs de publicités en partenariat avec plusieurs sites de presse français dont Le Figaro, Le Monde, L’Équipe ou encore Le Point. Chacun étant libre de choisir l’alternative à proposer à ses lecteurs : abonnement gratuit pendant un mois pour L’Equipe si l’internaute retire son adblocker, choix entre mettre le site sur liste blanche ou bénéficier d’un abonnement préférentiel et sans pub chez les autres ou encore le magazine Voici qui bloquait l’accès à ses pages, mais proposait une solution alternative made in… Adblock Plus (MyAdFilter).

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L’initiative a fait parler d’elle, mais les résultats ont été diversement appréciés. Lorsqu’ils ont pu être quantifiés.

À l’inverse des Échos qui a mené une longue phase de test depuis février dernier, les autres sites n’ont eu qu’une semaine pour tirer les premières conclusions.

« La plupart des éditeurs vont tenir compte des enseignements de la première vague en particulier les bonnes pratiques sur le plan technique ou de communication. La plupart vont surtout veiller à pouvoir mesurer l’impact de l’opération. Lors de la première vague, tout le monde n’avait pas la capacité technique de le faire et la durée était souvent trop courte pour tirer des conclusions définitives », précise ainsi Emmanuel Parody, secrétaire général du GESTE, dont NextInpact rapporte les propos.

Le GESTE qui a d’ailleurs organisé une réunion technique le 18 mai dernier pour échanger sur les premiers retours de l’initiative et envisager une autre opération à la rentrée.

« Sur une semaine de mars 2016, le GESTE a, par une action ferme, mais pédagogique, tenu à rappeler de façon claire et transparente les conditions du contrat de lecture entre l’éditeur et l’internaute.
Le GESTE et ses membres envisagent de renouveler cette opération commune à la rentrée, sur une période d’un mois afin de pouvoir dresser un bilan chiffré plus complet », indique ainsi l’organisation sur son site.

Mais la suite ne pourra se faire sans une remise en question du secteur et de ses pratiques. Si les internautes ont adopté en masse les logiciels bloqueurs de publicités, c’est majoritairement pour contrer une présence toujours plus intrusive et invasive de la publicité en ligne, quand elle n’est pas prétexte à la collecte de données.

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L’industrie de la publicité en ligne, l’IAB (Internet Advertising Bureau), a d’ailleurs fait son mea culpa, reconnaissant sa responsabilité dans l’adoption toujours plus grandissante des adblockers et en a profité pour lancer un nouveau programme, « LEAN », pour Light (léger), Encrypted (chiffré), Ad choice supported (le choix revient à l’utilisateur) et Non-Invasive ads (publicités non invasives).

En effet, il ne suffit pas de culpabiliser l’internaute en l’accusant de détruire le modèle économique de la presse en ligne, les éditeurs doivent aussi analyser le problème dans son ensemble et comprendre qu’ils font irrémédiablement partie de l’équation, et donc du problème.

« Il a finalement été décidé de ne pas poursuivre la piste juridique au profit d’une réflexion sur les formats publicitaires et de l’étude de solutions techniques permettant aux éditeurs de parer aux bloqueurs de publicités tout en préservant leurs revenus », indique ainsi le Geste sur son site.

Mais les éditeurs joueront-ils le jeu ? Si Eyeo, société éditrice d’Adblock Plus, tente d’amadouer les éditeurs avec sa politique de publicité acceptable, certains préfèrent l’ignorer. Ainsi, outre-Rhin, la bataille fait rage entre le géant de l’édition Axel Springer (Bild, Die Welt) et Eyeo. Après plusieurs camouflets judiciaires, Springer vient de remporter sa première victoire.

Mais la Commission européenne pourrait venir jouer les trouble fête si elle juge la détection des bloqueurs de publicité illégale pour défaut de consentement.

Quoi qu’il en soit, de toute part, le constat est le même : il y a urgence à agir. Le nouvel eldorado des annonceurs (données, pub, données, pub) et des éditeurs (clic, contenu, clic, contenu, clic), le mobile, est également le nouveau marché des adblockers : ils seraient aujourd’hui 419 millions à utiliser un tel logiciel sur leur smartphone, contre 200 millions un an auparavant selon une étude PageFair.

« Les bloqueurs de publicité menacent tout le secteur du mobile, prévient le fondateur de PageFair Sean Blanchfield en préambule du rapport. En Europe et en Amérique du Nord, l’incapacité à répondre aux attentes des utilisateurs va conduire à la même situation qu’en Asie », ou l’adoption est la plus importante.

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13 commentaires
  1. Et voilà, comme toutes les 3 semaines, un message qui parle “d’urgence à agir” et qui vise à faire culpabiliser l’internaute moyen qui en a ras le bol de naviguer sur des sites comme le votre (car inondés de pub). Au lieu de s’en prendre à l’internaute avec des mesures coercitives, les éditeurs de site web devraient agir un peu différemment.
    Moi quand je suis face à un site qui respecte une charte ou un engagement à ne pas m’inonder, je joue le jeu et j’accepte de virer mon bloqueur. Sur le JDG c’est impossible.

    1. C’est tellement ça, j’ai l’impression de lire le même article tous les mois, même si ça évolue petit à petit.
      Les premières fois c’était “les adbloqueurs tuent internet, vous êtes des vilains pas beaux” puis quelques mois plus tard “d’accord vous aimez pas la pub car on en fout partout mais vous tuez quand même internet parce que vous voulez pas les voir, dans ce cas vous accédez pas à nos articles en ligne nananère” ensuite on a eu le fameux mea culpa qui dure depuis des mois également… “bon on a fait de la merde on le sait mais c’est trop tard on changera rien maintenant donc on continue de bloquer nos sites à adblock” c’est bien beau de s’excuser encore et encore mais va falloir commencer à agir car c’est pas l’internaute qui va changer pour les beaux yeux de la presse, c’est à la presse de s’adapter.
      C’est génial de bloquer son site aux adbloqueurs mais la plupart ne retire pas leur adblock et s’en vont juste sur un autre site pour trouver l’info qu’ils veulent ou alors ils adoptent un contre-contre-adblock et continuent de surfer sur les sites sans pubs..

  2. Personnellement je n’ai plus aucun addon bloqueurs de pub.

    Ca fait bien longtemps que je suis passé sur AdzHosts qui n’est pas détecté par les sites et qui bloque ABSOLUMENT TOUTES LES PUBS.

    L’essayer c’est l’adopter, une simple recherche adzhosts sur google et vous êtes refait.

    Cordialement.

      1. Le fichier Host est régulièrement mis à jour, c’est vraiment un outil indispensable, plus besoin d’addon avec ça!!!

  3. Si leur GESTE est un doigt d’honneur, ils n’iront pas bien loin.
    Je ne vois que 2 solutions gagnant/gagnant viables :
    – Plutôt qu’un abonnement payant, proposer un contenu réduit pour les bloqueurs, et complet pour les listes blanches
    – Jouer sur l’empathie et proposer des pubs respectueuses

    Le contenu payant, j’y crois pas une seconde ou alors pour certains services comme netflix. On ne peut pas tous payer 2, 3 ou 5€ par mois pour chaque site qu’on consulte…

  4. Je suis pas prêt d’enlever mes bloqueurs de pubs, ni mes script anti-adblock, ni mes contrôleurs de contenus flash et encore moins mes add-ons anti-sniffage (privacy), pourquoi? parce que tous les sites abuses de la pubs, au point que ça en devient gerbant, j’étais arrivé à un point on je perdais l’envie de surf jusque à cause de ses pubs de partout… et va te concentrer sur ce que tu lis quand ça clignote de partout pire qu’a Noël…
    Pour moi c’est simple, pas de retour arrière prévu, et si je peux pas accéder à un site à cause de mes anti pub, je ne les enlèverais PAS, et j’irai juste voir ailleurs sur un site plus respectueux, CQFD autant que “à bon entendeur”

  5. Et ils s’inquiètent que le phénomène de blocage s’étende au mobile, tu m’étonnes, les internautes ont bloqué toutes ou parties des pubs sur leur PC car elles étaient intrusives sur bcp bcp bcp de sites alors même que la plupart ont un abonnement d’internet fixe illimité et une relativement bonne connexion … Ce phénomène aura nettement plus d’ampleur sur mobile car l’abonnement en Data est limité et la connexion, quoi qu’on en dise pas terrible terrible…j’ai autre chose à faire que d’user xx Mo pour lire un simple article parce qu’il y a des vidéos qui se lancent toutes seules, des animations dans tous les sens, les données qu’on envoie aux régies publicitaires etc …

    Les pros du web avaient pourtant déjà eu un exemple d’industrie ayant voulu exploiter leur poule aux oeufs d’or jusqu’au bout sans entendre les récriminations des internautes … cette prise de conscience fait long feu, depuis le temps que les critères de pub acceptable des internautes ont été définis …

  6. Personnellement, vu les publicités infâmes auxquelles on a le droit sur le web mobile (sites totalement inutilisable), je n’ai aucun remord. Qu’ils améliorent leurs pubs, on verra après.

  7. Mais je vous en prie, lancez votre blocage, vous n’avez pas fini de pleurer la disparition de vos lecteurs au profits de site safe ….

    Plutôt que de chercher une alternative, il est tellement plus facile de faire culpabiliser les internautes que vous pourrissez avec vos pubs envahissantes, laides, agressives, intrusives … désolé pour vous, vous ne gagnerez pas cette guerre.

  8. Mais si les internautes ne veulent pas de leurs pubs ils n’ont qu’à pas éditer sur internet. Pour les journaux ils n’ont qu’à garder le format papier.
    Moi je regarde sur internet par facilité, mais les sites trop pollués je les zappe, et si tout le monde fait comme moi cela veut dire qu’ils ne perdent finalement pas beaucoup de clients.

    Ils ont abusé jusqu’à l’indigestion qui fait vomir, ils continuent de plus belle, ils n’en ont jamais assez, la pub est de partout, c’est du matraquage de masse, du pilonnage incessant.
    Il nous traquent, ils utilisent nos données à notre insu, ils se les revendent.
    On passe son temps à se désabonner, sans succès, ils nous sucent notre bande passante, et ils voudraient qu’on avale tout cela sans broncher, et même qu’on paie pour ne plus être emmerdés.

    La réaction des utilisateurs est saine et justifiée, aux annonceurs de changer de mentalité et de modèle.

  9. C’est plus facile de taper sur le lecteur que de se remettre en cause.
    Contenu de qualité (plus de clickbait), moins de pub , pub moins envahissante, et ça ira mieux.
    Sinon le “geste” des internautes sera tout aussi simple, et il ira ailleurs.

  10. Si les gens installent Adblock c’est pour pas être emmerdé par des publicités qui ne les intéressent pas !
    Les autres cliquent dessus et se chopent des virus ou autre si il le désire. Si des couillons sont DÉPENDANT des publicités, ba changé de branche quoi ou faite autre chose pour ne plus l’être…
    On est libre encore dans ce pays srx? Apparemment non, on est pas libre de masquer des pubs de merde…

Les commentaires sont fermés.

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