Les efforts conjugués des gouvernements américains et français et de la plateforme de microblogging Twitter pour étouffer la propagande terroriste de l’organisation État islamique portent-ils leurs fruits ? Oui, à en croire le gouvernement américain. Le trafic du groupe EI sur Twitter aurait ainsi chuté de 45% au cours des deux dernières années, rapporte Associated Press.
Sans qu’il ne soit expliqué à quoi correspond ce « trafic », tout juste apprend-on que les termes « califat » et « Daesh » ont été utilisés pour l’analyse.
Face à la propagande terroriste et plus encore celle de l’État islamique, qui s’est très rapidement emparé de ces nouveaux moyens de communication, les acteurs du numérique et les autorités ont tardé à réagir avant de s’emparer du phénomène : loi, blocage administratif, pression sur les plateformes, modération et suppression de comptes et contenu (Twitter a suspendu 125 000 comptes liés à Daesh depuis le mi-2015), depuis plusieurs mois les mesures s’enchaînent et semblent donc donner des résultats. Du moins sur Twitter.
L’administration Obama s’étant concentrée sur le site de microblogging elle n’a fourni aucun chiffre concernant les autres plateformes. Quid de Facebook et Google (via YouTube) où l’État islamique a également pignon sur rue ? Depuis peu, les deux géants américains auraient automatisé leur censure face à Daesh, et ce, dans la plus grande discrétion. Cela ne permet donc pas de donner une vue d’ensemble du trafic réel de l’Etat islamique sur la toile. D’autant plus qu’il utilise d’autres moyens de communication comme Telegram ou Whatsapp pour échanger.
Les autorités remarquent également une baisse des followers sur les comptes liés à Daesh. En 2014, les comptes découverts avaient 1 500 followers en moyenne, contre 300 aujourd’hui.
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