Si, en Corée du Sud, l’engouement pour l’eSport a suscité de nombreuses vocations, chez les hommes comme les femmes, il faut avouer que ces dernières ont bien du mal, encore aujourd’hui, à faire valoir leur place et leur légitimité dans ce sport (pourquoi si peu de mixité dans l’eSport ?).
Ce fut le cas de Kim Shee-Yoon, au début des années 2010. Ayant aujourd’hui arrêté sa carrière en tant que progameuse, celle qui s’est fait connaître sous le pseudonyme “Eve” (et qui fut l’une des premières joueuses pro d’eSport) a subi de nombreuses pressions et discriminations… tout cela parce qu’elle est née femme.
Des dires même de la manager de l’équipe de l’époque d’Eve, elle aurait été recrutée pour son talent… mais aussi (et surtout ?) pour son physique. Couplé à des résultats plus faibles, bien que proportionnellement très bon, que ses partenaires d’équipe, les raccourcis ont vite été légion dans les esprits des gens. La pauvre jeune femme a fini par renoncer à sa carrière en 2013, et a depuis également quitté les réseaux sociaux, suite à des menaces et des messages s’apparentant à du harcèlement sexuel.
Ce terrible exemple n’est malheureusement pas un cas unique et illustre bien la situation dans laquelle s’est enlisé l’eSport : l’image qu’il s’agit principalement d’un monde masculin, laissant peu de place aux joueuses dans les équipes. Mais il ne tient qu’aux fédérations, aux équipes, à chacun de faire évoluer les moeurs, afin que chacun, indépendamment de sa condition biologique ou identitaire, puisse s’épanouir à l’envi dans ce secteur.
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