Dans le monde des affaires, il n’est pas rare de se voir éjecter de sa propre entreprise par quelques actionnaires désireux d’asseoir leur pouvoir décisionnel sans risquer de se voir contredire (et de rentabiliser leur investissement au passage).
Steve Jobs en a fait les frais en son temps avec Apple, tout comme Jack Dorsey, le fondateur de Twitter, en 2008 avant d’être rappelé en 2015 ou encore le co-fondateur de Groupon, Andrew Mason en 2013.
Une mésaventure qui ne risque pas d’arriver à Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social numéro un sur la planète.
Réunis en assemblée générale lundi, les actionnaires de Facebook ont adopté une proposition juridique et financière visant à créer une nouvelle catégorie d’actions, dite de « type C », dépourvue de droit de vote. Ce qui permettra à Zuckerberg de les vendre tout en conservant le pouvoir et le contrôle de la plateforme.
Ainsi, deux actions de type « C » seront émises par Facebook pour une action « A » et « B » détenue. Ce qui équivaut à diviser le capital par trois. Et permettra à Zuckerberg de vendre ses actions « C » tout en conservant celles de type « A » et « B » et donc le droit de vote qu’elles confèrent.
Aujourd’hui détenteur de 4 millions d’actions « A » et 419 millions d’actions de type « B », qui valent 10 votes chacune, le jeune milliardaire de 32 ans possède 54 % du total des droits de vote et peut voguer aux commandes du navire Facebook pour longtemps encore.
Ce mécanisme a été créé pour permettre à Zuckerberg de céder progressivement 99 % de ses actions à la Chan Zuckerberg Initiative (CZI), comme il l’avait annoncé en fin d’année dernière.
Un fonds d’investissement philanthropique qui financera différents projets et start-up à travers le globe tournés vers l’humain (recherche, accès à l’information, etc.) et l’égalité (accès aux mêmes opportunités notamment). La première a avoir été financée est une start-up africaine, Andela, la semaine dernière.
Plus tôt dans le mois, le conseil d’administration avait annoncé vouloir voter une proposition retirant ses droits de vote majoritaire à Mark Zuckerberg – qui ne détient que 14 % des intérêts économiques de la plateforme – si le fondateur du réseau social décidait d’en quitter la direction. Ceci afin d’assurer de réels pouvoirs au futur dirigeant.
« Ces nouvelles dispositions garantissent ainsi que nous ne resterons pas un groupe contrôlé par son fondateur lorsque nous cesserons d’être un groupe dirigé par son fondateur », expliquait alors la déclaration fournie à la SEC (Securities and Exchange Commission).
La proposition finalement votée lundi confirme ce que Zuckerberg assurait lors de sa dernière session de question réponse : il va rester aux commandes de Facebook « pendant très longtemps ».
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