Sa démission avait été annoncée laconiquement le 2 juin dernier sur le site du projet TOR (The Onion Router), le réseau décentralisé anonymisant les communications sur internet.
Puis, face aux accusations formulées publiquement contre son ancien employé, la directrice exécutive du projet, Shari Steele, s’est finalement fendue d’un communiqué deux jours plus tard.
« Ces derniers jours, un certain nombre de personnes ont formulé des allégations graves, publiques, d’abus sexuel à l’encontre de Jabob Appelbaum », indique le communiqué. Ces allégations n’étaient pas totalement nouvelles, elles étaient conformes à des rumeurs que certains d’entre nous avaient entendues depuis quelque temps […], mais ces dernières accusations sont plus graves et plus concrètes que tout ce que nous avions entendu jusqu’alors. […] Après avoir parlé à plusieurs personnes qui se sont plaintes, et après de longues discussions et délibérations internes, Jacob a quitté son poste de salarié du projet TOR ».
TOR précise également que plusieurs actions ont été entreprises et que l’organisation s’est attaché les services d’un cabinet d’avocats spécialisé dans le harcèlement sexuel au travail.
Berlin, June 6, 2016 In the past few days, a calculated and targeted attack has been launched to spread (cont) https://t.co/MavZNyqb4l
— Jacob Appelbaum (@ioerror) 6 juin 2016
Dans un communiqué publié lundi matin, Jacob Appelbaum nie en bloc toutes les accusations et dénonce une « attaque calculée et ciblée ». « Que ce soit clair : ces accusations d’agression sexuelles sont entièrement fausses », précise-t-il.
S’il revient sur les rumeurs dont il a souvent fait l’objet, il les met sur le compte de son travail d’activiste pour la liberté d’expression et un Internet sécurisé. Mais ces « nombreuses tentatives pour saper [s]on travail » sont devenues si « agressives » qu’il n’a plus d’autres choix que de « remettre les pendules à l’heure ».
« Je suis prêt à utiliser tous les recours légaux, si nécessaire, pour défendre ma réputation contre ces accusations diffamatoires. »
Très apprécié de la communauté des défenseurs des libertés numériques, Jacob Appelbaum a également collaboré avec Wikileaks et travaillé sur les documents d’Edward Snowden pour le journal Der Spielgel révélant notamment l’espionnage du smartphone personnel de la chancelière allemande Angela Merkel par l’agence de sécurité nationale américaine, la NSA.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Il aurait du accepter l’enveloppe